Commerce

La plateforme des commerçantes du Togo se dévoile au public

Mmes Adja-Bodé et Ihou (2e et 4e de la gauche) et d'autres membres de la coordination à la rencontre avec les médias.
La plateforme des commerçantes du Togo se dévoile au public

 Les commerçantes du Togo, réunies au sein du « Collectif de la plateforme des Commerçantes du Togo », mutualisent leurs efforts pour défendre au mieux leurs intérêts. C’est justement pour renseigner sur la mission de la plateforme et de l’agenda de ses activités, que le bureau de la coordination, avec l’appui de l’association « Femme et Sida », a animé une conférence de presse,  à Lomé. La rencontre a permis également d’exposer les pistes prioritaires d’action de la plateforme créée, le 25 octobre 2022, avec pour objectif d’améliorer les conditions de travail et de vie des commerçantes dans les marchés du Togo.

L’assistance à la conférence de presse.

Mieux se faire connaître du public au travers des médias, tel est le but de la conférence de presse organisée par la Coordination de la plateforme des Commerçantes du Togo, avec l’appui de l’association « Femme et Sida »,  à Lomé. La rencontre a permis de débattre de la vision de la plateforme allant dans le sens de l’amélioration des conditions des activités commerciales dans les marchés du Togo, de la viabilisation et la modernisation des marchés.

Dans une déclaration liminaire, la secrétaire générale de la Plateforme, Mme Edi Ihou, a relevé que le niveau de vétusté de certains marchés, le manque d’équipements, d’assainissement et de dispositifs sécuritaires affecte la sécurité des usagers et n’encourage pas la bonne marche des activités commerciales. Selon elle, ces genres de marchés font parfois objet d’actes de vandalisme et de vols de la part des jeunes délinquants. Certains usagers, par contre, souffrent du manque de visibilité ou de concurrence déloyale liée au non-respect des zones d’installation, etc. Tous ces aléas, souligne-t-elle, créent souvent une désaffection de certains marchés, une désorientation des clients ou une difficulté à fidéliser les usagers. Ce qui conduit à des méventes importantes au niveau des commerçants/commerçantes et entraine dans des situations d’endettement pour les uns et de surendettement pour d’autres. Ces difficultés qui affectent négativement les performances économiques des commerçantes ont conduit à la création de la plateforme qui se veut un cadre d’échanges et de réflexion pour la recherche des solutions devant contribuer à promouvoir le bien-être des commerçantes. Ainsi, au titre de ses actions à venir, la plateforme interviendra sur la nécessité d’avoir des interlocuteurs plus réactifs et disponibles au niveau des institutions administratives, pour plus de célérité dans le traitement des dossiers et la gestion des problèmes.

La plateforme souhaite également mettre la synergie des marchés à l’œuvre pour contribuer à la réflexion sur l’accès des commerçantes aux crédits adaptés à leurs commerces et projets de croissance.

La coordinatrice de la Plateforme, Mme Rabi Adja-bodé, a expliqué que les actions de la plateforme vont contribuer à assurer une meilleure organisation dans les marchés et à relever les défis qui s’imposent. Il s’agit de lutter contre les incendies provoquant d’importants dégâts dans les marchés et d’œuvrer pour une meilleure visibilité des nouveaux marchés peu visités par les clients, en l’occurrence ceux d’Agbadahonou et de Bè Klikamé (qui commence déjà à s’animer avec quatre cent personnes). « Il faut plus de publicité pour le marché d’Agbadahonou, afin que la population sache qu’il y a un marché à cet endroit qui est un peu fermé », a-t-elle souhaité. Elle a salué les initiatives du gouvernement, à travers la construction ou l’aménagement des marchés modernes et sécurisés visant à améliorer les conditions des commerçantes et leur permettre d’exercer librement leurs activités commerciales. Elle a souhaité que des efforts soient menés davantage en ce sens, et surtout pour la rénovation du marché de Hédzranawé devenu très désuet.

Il faut rappeler que, depuis sa création, la Plateforme a eu déjà, avec l’appui de l’Association Togolaise « Femme et Sida » (ATFS), à organiser plusieurs activités destinées à renforcer les capacités d’intervention des commerçantes en techniques de plaidoyers, communication interpersonnelle et négociation. Elle a également formé les femmes à la facilitation des échanges avec différentes parties prenantes, telles que les ministères impliqués, les banques, les institutions de microfinances et les compagnies d’assurances.

Patouani BATCHAMLA

 

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