Finances / Economie

La  mission du FMI encourage les bonnes performances économiques du Togo malgré les effets négatifs de la crise socio-politique

M. Ivohasina Fizara Razafimahefa présentant les conclusions de sa mission
La  mission du FMI encourage les bonnes performances économiques du Togo malgré les effets négatifs de la crise socio-politique

En  mission au Togo, du 27 mars au 10 avril,  dans le cadre du programme économique et financier, « Facilité Elargie de Crédit (FEC) », la  délégation du Fonds Monétaire International (FMI) a livré, ce mardi 10 avril,  les conclusions de son travail, au cours d’une conférence presse, à Lomé. Il ressort de celles-ci que les performances dans le cadre de ce programme ont été bonnes et tous les critères de performances quantitatifs, ainsi que les repères structurels, à la fin décembre 2017, ont été respectés. Ceci, malgré le ralentissement de l’activité économique au deuxième semestre de 2017 dû aux différentes tensions socio-politiques que connaît le pays.  Cette rencontre avec la presse a été animée par le chef de mission,  M. Ivohasina Fizara Razafimahefa,  chef de division adjoint du département Afrique. Il avait à ses côtés MM. Sani Yaya et Kossi Assimaidou, respectivement, ministre  de l’Economie et de Finances et celui de la Planification et du Développement.

La délégation du  Fonds Monétaire International (FMI), conduite par M. Ivohasina Fizara Razafimahefa,  chef de division adjoint du département Afrique, a rendu publique, les conclusions de  sa mission au Togo,  du 27 mars au 10 avril. Cette mission se situe dans le cadre de la deuxième revue du programme économique et financier soutenu par une Facilité Elargie de Crédit (FEC) approuvé, en mai 2017, par l’institution monétaire.                                                                 Selon M. Ivohasina Fizara Razafimahefa, trois points essentiels sont à retenir de ces travaux : « l’activité économique a connu un ralentissement au deuxième semestre de 2017 et l’inflation est restée modérée », « les performances dans le cadre du programme soutenu par la FEC ont été bonnes ; tous les critères de performance quantitatifs ainsi que les repères structurels à fin décembre 2017 ont été respectés » et « les tensions socio-politiques font peser un risque sur les perspectives de croissance économique avec un impact négatif sur l’économie réelle et les recettes fiscales ».

Les trois points essentiels

Concernant le premier point, M. Razafimahefa a fait savoir que ce ralentissement de l’activité économique fait suite aux troubles socio-politiques. Ceci a entraîné une baisse du taux de croissance qui est  passé de  5,1 % en 2016 à 4,4% en 2017. Par contre, l’inflation est  « restée modérée », se situant à -0,4 %. Il a fait remarquer que le ratio de la dette publique par rapport au Produit Intérieur Brut (PIB) a continué à diminuer « grâce au vigoureux assainissement budgétaire amorcé par le gouvernement ». « Malgré un niveau de recouvrement des recettes en deçà des prévisions, en raison de la faiblesse de l’activité économique, la gestion budgétaire de l’année 2017 s’est traduite par une nette amélioration par rapport à 2016,  grâce une bonne maîtrise des dépenses », a-t-il souligné.              En second point, la mission relève les bonnes performances réalisées par le Togo dans le cadre de ce programme. Il s’agit, entre autres :  des objectifs quantitatifs budgétaires concernant le solde primaire intérieur et le financement intérieur qui ont été « largement » atteints et l’arrêt des préfinancements qui avaient conduit à une augmentation rapide du stock de la dette.   En outre, selon M. Razafimahefa, le gouvernement a continué de s’abstenir de contracter ou de garantir des emprunts extérieurs non concessionnels et de fournir des garanties aux fournisseurs nationaux. Bref, « tous les repères structurels à fin décembre 2017 ont été réalisés », a –t-il affirmé.                                                             Enfin, la croissance économique devrait encore prendre un coup en 2018 et se situerait « légèrement inférieure à 5 % ». « Les tensions socio-politiques font peser un risque sur les perspectives de croissance économique, avec un impact négatif sur l’économie réelle et les recettes fiscale », souligne-t-il.

Encouragements et conseils

La mission du FMI est parvenue à accord avec les autorités sur les politiques économiques et financières, qui serviraient de base pour la conclusion de la deuxième revue de ce programme. Pour ce faire, elle a encouragé le gouvernement à poursuivre ses efforts d’assainissement budgétaire pour réduire le niveau d’endettement, de manière significative. Selon, celle-ci, ces efforts contribueront à créer une marge budgétaire pour accroître le niveau des dépenses sociales, qui sont essentielles pour réduire la pauvreté. La mission a également réitéré ses conseils sur la nécessité d’améliorer davantage le climat des affaires et d’encourager fortement les investissements privés.

Le ministre de l’Economie et des Finances, M. Sani Yaya a salué « l’esprit de collaboration et de compréhension mutuelle, d’ouverture, de transparence et surtout de professionnalisme» dans lequel s’est déroulée cette mission. Selon lui, le gouvernement s’est engagé résolument à poursuivre l’assainissement des finances publiques. Il a remercié le FMI pour « son appui constant, ses conseils, ses avis techniques et son  soutien inconditionnel » qu’il apporte à la politique du gouvernement et au service de la population. « Le gouvernement est résolument engagé dans la mise en œuvre des réformes structurelles pour transformer en profondeur l’économie nationale, pour une croissance inclusive et partagée », a-t-il conclu.

Yves T.  AWI

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