L’Ordre National des Médecins du Togo (ONMT) a animé, ce 18 mai 2022, à Lomé, une conférence de presse pour annoncer la sortie du tableau de l’Ordre pour le compte de l’année 2022. Au total, 777 médecins sont inscrits à la date limite de 31 mars 2022, sur un nombre total enregistré de 1740 au plan national.
L’inscription au tableau de l’Ordre National des Médecins du Togo (ONMT) constitue un acte qui donne à un médecin une autorisation formelle et légale d’exercice de la médecine sur tout le territoire national et dans l’espace UEMOA.
A cet effet, chaque année, l’ordre veille à la mise à jour du tableau des médecins à même de pratiquer le métier, en rendant publique une liste après de nouvelles inscriptions. La conférence de presse animée, hier à Lomé par l’ONMT, a permis de noter que sur un nombre total de 1740 médecins enregistrés, 777 soit 45% sont inscrits au tableau 2022. Le nombre de femmes est de 95 pour 682 hommes (88%). Également, le nombre des médecins togolais exerçant à l’étranger inscrits à ce tableau est de 20 (Allemagne, Canada, France, Sénégal, Ghana). Le nombre de spécialités est de 41 sur les cinquante existant au Togo (82%). Egalement, les spécialités les plus représentées audit tableau sont la gynécologie obstétrique (51), la pédiatrie (41), la cardiologie (31), ainsi que la médecine générale (402). Par ailleurs, il est constaté que les médecins exerçant dans le public se sont moins inscrits, 300 (38%) contre 477 du privé (62%).
Mesurer le gap à combler en termes de disponibilité des ressources humaines
A l’occasion, le président de l’ONMT, Pr Anthony Katanga Beketi, a souligné que l’inscription au tableau de l’Ordre ne peut se faire que sur la base de deux conditions bien établies. Il faut l’obtention d’un diplôme d’Etat togolais de Docteur en médecine ou un diplôme reconnu équivalent et être de nationalité togolaise ou ressortissant d’un pays ayant signé un accord de réciprocité avec l’Etat togolais. Selon lui, si tous les médecins étaient inscrits, la sortie du tableau permettrait de faire la comparaison entre les normes du Togo et celles prévues par l’OMS et de mesurer le gap à combler en termes de la disponibilité des ressources humaines. Le Pr Beketi a signifié, en ce sens, que la disparité de la disponibilité des médecins entre les milieux urbains et ruraux constatée, de façon empirique, donnerait également l’idée au pouvoir public d’agir, en initiant et en mettant en œuvre une politique d’incitation pour l’installation des jeunes médecins et des spécialistes en dehors des milieux urbains. Le but est d’assurer la démocratie sanitaire et l’équité entre tous les citoyens. « C’est certainement ce que vise le législateur togolais lorsqu’il s’est exprimé à travers les missions de l’Ordre : régulation de l’accès et la pratique de la profession médicale en accord avec la déontologie médicale, la contribution au développement personnel continu des médecins, la défense de l’honneur et de l’indépendance de la profession médicale, veiller sur la discipline professionnelle des médecins. La finalité de ces missions étant incontestablement d’avoir une pratique médicale de qualité, assurant les soins médicaux de même nature et la sécurité du patient », a relevé le président de l’ONMT.
Jules LEMOU
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