Corruption

La HAPLUCIA mobilise les professionnels des médias pour une éducation citoyenne

Officiels et participants à l'ouverture.
La HAPLUCIA mobilise les professionnels des médias pour une éducation citoyenne

Une cinquantaine de journalistes et responsables des médias des régions des Plateaux, de la Maritime et du Grand Lomé prennent part, depuis le 11 mai 2023, à Kpalimé, à un atelier régional de renforcement des capacités en matière de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées. Cette rencontre de deux jours est à l’actif de la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), qui entend ainsi mobiliser les médias pour l’accompagner dans ses actions de sensibilisation, d’information, de formation et d’éducation des populations dans la lutte contre ce mal pernicieux.

La Convention des Nations Unies contre la Corruption reconnaît le journalisme d’investigation comme une mesure préventive efficace qui participe d’une approche globale de lutte contre ce fléau. Les professionnels des médias constituent donc l’un des piliers incontournables de ce combat. C’est pourquoi, la HAPLUCIA, dans le cadre de sa mission de prévention, veut outiller les journalistes et communicateurs sur les enjeux de la lutte contre ce mal. L’atelier, qui se tient, hier et aujourd’hui à Kpalimé, s’inscrit dans cette logique d’amener les professionnels des médias à mieux cerner leurs rôles et responsabilités dans la lutte.

De façon spécifique, cette session vise à améliorer les connaissances des professionnels de médias et des organisations de presse sur les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la HAPLUCIA et à les sensibiliser sur les causes et les conséquences de la corruption et des infractions assimilées. La rencontre a aussi pour but de faire prendre davantage conscience aux participants de leurs rôles et responsabilités dans la lutte. Les parties prenantes seront donc édifiées sur la corruption : son ampleur et ses multiples facettes, la répression des actes de corruption, le rôle et les responsabilités des médias dans la prévention et la lutte contre la corruption, l’éthique et la déontologie du journaliste et la lutte, le respect de la présomption d’innocence dans cette lutte, ainsi que le journalisme d’investigation et la lutte.

Signaler les cas de corruption sans craindre des représailles

En effet, l’article 13 de la Convention des Nations Unies engage chaque Etat partie à prendre des mesures consistant à respecter, promouvoir et protéger la liberté de rechercher, de recevoir, de publier et de diffuser des informations concernant la corruption. De même, la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption demande à ses membres d’adopter des mesures législatives et autres pour protéger les informateurs et les témoins dans les cas de corruption et d’infractions assimilées, y compris leur identité, et à adopter des mesures, afin de s’assurer que les citoyens signalent les cas de corruption, sans craindre éventuellement des représailles.

Pour le président de la HAPLUCIA, M. Kimelabalou Aba, la corruption prive les services publics comme la santé, la protection sociale, la justice et l’éducation, de ressources considérables et crée un terrain propice à la criminalité organisée. Elle entraîne des violations des droits humains et menace la sécurité et le bien-être des communautés.

« Ainsi, sur le plan de la prévention, la HAPLUCIA se doit de mobiliser les médias pour l’accompagner dans ses actions de sensibilisation, d’information, de formation et d’éducation des populations. Sur le plan de la répression, les médias jouent un rôle important au moyen des investigations et des dénonciations des faits de corruption. Par la dénonciation des faits présumés de corruption, les médias constituent de véritables lanceurs d’alerte pour les organes en charge de la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance dans notre pays. Voilà pourquoi, la HAPLUCIA veut faire des médias, des partenaires privilégiés dans la prévention et la lutte contre ce phénomène », a-t-il dit. M. Kimelabalou a émis le vœu que les échanges débouchent sur un engagement renouvelé à participer à la prévention et à la lutte, à travers les différentes productions.

Pour sa part, le représentant de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication HAAC, M. Pierre Kasséré Sabi, a salué la pertinence des modules inscrits à l’agenda du présent atelier. Il a encouragé les participants à aiguiser davantage leur sens patriotique face à cette croisade contre la corruption, avec discernement et responsabilité.

Faustin LAGBAI

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