La Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), en collaboration avec les organes étatiques de contrôle et de régulation, les acteurs du secteur privé et les organisations de la société civile, a organisé, vendredi 9 décembre 2022, une conférence-débat, à l’hôtel Sancta Maria à Lomé. La rencontre s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de lutte contre la corruption, dont le thème cette année est : « 20 ans de la Convention des Nations Unies contre la corruption : unissons le monde contre la corruption ».
Les Nations Unies ont déclaré, le 9 décembre 2022, la Journée mondiale de lutte contre la corruption. Cette journée tire son origine de la Résolution 58/4 du 31 octobre 2003 de l’Assemblée générale des Nations Unies, portant adoption de la Convention contre la corruption. La journée a pour objectif, non seulement, de sensibiliser le monde à l’existence et aux effets néfastes du fléau de la corruption, mais aussi, de faire connaître le rôle de la convention onusienne contre la corruption. Cette convention dont le 20e anniversaire sera célébré, l’année prochaine, prescrit comme moyens de lutte contre le fléau de la corruption, des mesures préventives, des incriminations, des organes spécialisés et une coopération forte. Et ces dernières années, les Nations Unies ont mis un accent particulier sur l’engagement individuel et collectif dans le combat contre ce fléau.
La célébration de cette année est placée sous le thème : « 20 ans de la Convention des Nations Unies contre la corruption : unissons le monde contre la corruption ». Un thème qui a fait l’objet d’une conférence-débat, vendredi, organisée par la HAPLUCIA pour marquer l’événement. Une occasion pour cette institution de se féliciter, une fois encore, de la réussite de sa campagne nationale de sensibilisation sur la « Participation citoyenne à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées », avec pour objectif principal la conscientisation et la mobilisation des concitoyens contre le fléau de la corruption. La HAPLUCIA s’est aussi applaudie, par la même occasion, de l’achèvement de sa stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées, validée en atelier national, le 13 octobre dernier.
Cette stratégie, selon le président de la HAPLUCIA, M. Essohana Wiyao, est destinée à implémenter, durablement et méthodiquement, le combat contre le phénomène cancéreux de la corruption au Togo. Elle s’articule, a-t-il dit, autour de trois axes à savoir : le renforcement du cadre juridique et institutionnel, de la participation citoyenne et du développement d’une culture de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées dans les services publics.
« Par application de la démarche participative, inclusive, itérative, adaptative et collaborative prescrite par la Déclaration de Kuala Lampur de 2013 sur les stratégies de lutte contre la corruption, ce chantier a été pour nous une seconde occasion de mobilisation des Togolais contre le fléau de la corruption. Nous devons nous lever tous, Togolais, jeunes et vieux, pour bouter la corruption hors de notre pays, parce que c’est un obstacle majeur au développement. C’est une grande violation des droits de l’Homme, parce qu’elle empêche les citoyens de jouir de leurs droits fondamentaux, tels l’éducation, l’eau, l’électricité, les routes, les écoles, les hôpitaux, etc. », a signifié M. Essohana Wiyao.
Le thème de la journée a été développé par MM. Abalo Esrom Kataro et Paul Etsè Affala, spécialistes sur la question de la corruption. Ceux-ci ont relevé les acquis de la Convention à préserver et à consolider, de même que les défis et les leviers sur lesquels appuyer pour mobiliser tous les acteurs autour de cette lutte.
Faustin LAGBAI
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