La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a entamé le mardi 10 avril, une série de rencontre d’information et de sensibilisation avec ses différents partenaires. Après les responsables des organisations professionnelles de presse et les correspondants des presses étrangères, l’instance de régulation a échangé, ce mercredi 11 avril, avec les agences de communication, de production, de publicité et affichages, les exploitants de vidéoclubs ainsi que des projectionnistes de football en direct. Ceci afin de réfléchir ensemble aux actions à mettre en vigueur pour règlemente et assainir ses secteurs d’activités.
Selon le constat de la Haute Autorité de l’Audiovisuel de la Communication (HAAC), le secteur des agences de communication, de production, de publicité et des affiches ainsi que celui des exploitants de vidéoclubs et projectionnistes de football en direct évoluent aujourd’hui dans l’illégalité, de façon anarchique et sans autorisation. Or, la loi organique stipule en sons article 43 que : «l’installation et l’exploitation des sociétés de production audiovisuelle, des agences de publicité et des vidéoclubs, sont soumises à une autorisation préalable de la HAAC».
C’est pourquoi l’autorité de régulation a organisé cette rencontre en vue de rappeler à l’ordre et amener les responsables à se conformer à la règlementation en vigueur vis-à-vis des autorisations et des contrôles préalables conformément à l’article 3 de la décision n° 003/HAAC/08/P du 14 avril 2008 «tout message publicitaire avant sa diffusion doit recevoir l’avis préalable de l’instance de régulation». Le président de la HAAC, M. Pitalounani Télou, a rappelé à cet effet qu’il est désormais prévue des mesures disciplinaires afin de faire respecter strictement les normes des cahiers de charges par rapport à l’installation, le respect des bonnes mœurs de la dignité humaine, protection de l’enfance et de l’adolescent face aux films violents et pornographiques.
A l’occasion, les présidents des comités techniques en charge des agences de communication, de production de la publicité et des affiches et télévision, cinéma et vidéoclubs, respectivement M. Komla Mensah Agbéka et Mme Aminata Adrou, ont rappelé les dispositions réglementaires relatifs aux différentes activités. Ils ont indiqué que bon nombre d’agences et sociétés négligent les règles d’éthique et de déontologie notamment en ce qui concerne la conception, les poses expositions des pancartes publicitaires, banderoles ou autres supports publicitaires.
Aussi, les vidéoclubs quant à eux ne respectent pas la distance 500m prévue par la loi. Or avec la montée de la criminalité ont-ils estimé la vigilance doit être redoublée dans la protection des enfants et surtout diffusion des programmes précisant à cet effet que désormais les médias réfractaires et indélicats seront sanctionnés.
Ils les ont exhortés à un esprit de civisme, de compréhension de collaboration dans un élan patriotique et humanitaire et de responsabilité partagée.
La question des bars et cafétéria diffusant des matches de football, en direct, a été également évoqué dans les préoccupations des uns et des autres. En réponse, M. Télou a dit que pour une meilleure prise en charge des préoccupations relevées, il est nécessaire de se conformer aux dispositions d’autorisation, d’installation.
«Nous devons donc convenir, ensemble, des mesures nécessaires pour l’application de ces dispositions et fixer des délais pour permettre aux agences et exploitants non à jour de la législation, de se mettre en règle. On pourrait donc proposer un moratoire à l’issue de quel des contrôles seront effectués», a-t-il précisé. M. Télou a par ailleurs convié ses partenaires à plus de responsabilité et de professionnalisme afin de faire de leurs activités de véritables entreprises au service de l’économie nationale.
Clémentine PANASSA
RSS