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La HAAC échange avec les correspondants de la presse étrangère

Membres de la HAAC et correspondants en photo de famille après la rencontre
La HAAC échange avec les correspondants de la presse étrangère

Une rencontre d’échanges entre la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et les représentants de la presse internationale au Togo s’est tenue, ce jeudi, au siège de l’institution de régulation à Lomé. Elle s’inscrit dans la droite ligne des rencontres que la HAAC a entamées, en vue d’échanger avec ces correspondants des médias internationaux sur un certain nombre de dispositions et  lois qui encadrent la communication au Togo. Des échanges fructueux qui se sont déroulés dans un esprit de franchise.

L’initiative de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) de rencontrer, hier, les correspondants de presse étrangère accrédités au Togo visait surtout à marquer sa désapprobation sur certaines couvertures émanant de ces médias, suite aux derniers évènements survenus dans le pays. Des informations qui souffrent de déséquilibre et d’autres manquements, faisant entorse à la déontologie et au Code de la presse.

Dans son mot introductif, le président de l’institution, M. Pitang Tchalla, a rappelé le rôle et la mission de la HAAC, avant de remercier les correspondants de la presse internationale pour leur travail qui n’est pas sans difficultés. Difficultés liées à la nature même du métier, qui requiert le respect des règles. S’appuyant justement sur les articles 61 et 62 du Code de la presse, qui est la « bible » de tout journaliste, qu’il soit local ou de presse étrangère, le président de la HAAC a appelé ces représentants de médias au respect des règles de déontologie, de l’objectivité et de l’impartialité dans le traitement de l’information. Car, « certains médias étrangers, profitant de leur force de rayonnement et de leur puissance tout azimut, ne font pas parfois l’effort d’œuvrer à l’apaisement, au développement national, au renforcement de la démocratie, par un traitement équilibré, le respect scrupuleux de l’objectivité et de l’impartialité », a poursuivi M. Tchalla. Selon lui, un correspondant d’un organe de presse étranger doit être détenteur d’une accréditation de cet organe et se faire reconnaître comme tel par les autorités nationales. Il revient donc à ce journaliste d’exercer son travail dans le respect des textes en la matière, notamment le Code de déontologie des journalistes togolais. Il s’est réjoui des efforts importants que font certains correspondants, pour respecter ces dispositions, mais il a rassuré de la disponibilité de la HAAC à accompagner tous les correspondants et à les aider à lever toutes les entraves à l’exercice de leur métier.

Les difficultés rencontrées sur le terrain

Un à un, les représentants d’organes de presse étrangers se sont prononcés sur les difficultés qu’ils rencontrent dans leur travail, qui se résument essentiellement, au refus de communiquer de la plupart des autorités nationales. Ils ont déploré, à cet effet, l’absence de porte-parole au niveau des institutions du pays à savoir : le gouvernement, les ministères et autres institutions nationales, qui pourraient donner des informations pour équilibrer le débat. « Même les attachés de presse, on a l’impression qu’ils ne sont là que pour le décor », a soutenu M. Peter Dogbé de RFI.

Néanmoins, pour le président de la HAAC et les autres membres du collège, il ne faut pas se décourager, mais s’accrocher, persévérer dans la recherche de l’équilibre de l’information et, au besoin, solliciter la médiation de la HAAC. Car, il en va de la crédibilité, du sérieux de l’organe de presse, mais aussi de la sécurité du journaliste lui-même d’œuvrer à l’apaisement. « C’est de haute lutte que nous avons obtenu la dépénalisation de la presse au Togo, faisons en sorte de ne pas le regretter », a relevé M. Pitang Tchalla.

La HAAC a saisi l’occasion pour rappeler aux correspondants des médias internationaux l’importance pour leurs organes mères de renouveler les conventions avec la HAAC. Des contrats qui sont en cours de finalisation, avec l’espoir que, d’ici septembre, toutes les conventions seront renouvelées.

De même, les agences de publicité sont interpellées à savoir qu’elles ont l’obligation de se conformer au respect des règles en vigueur et demander des accréditations avant d’exercer sur le terrain.

Blandine TAGBA-ABAKI

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