Tradition

La finale dans le caton de Tchitchao et la grande danse Evala marquent le 3ème trois jours des luttes traditionnelles en pays Kabyè

La finale dans le caton de Tchitchao et la grande danse Evala marquent le 3ème trois jours des luttes traditionnelles en pays Kabyè

Les manifestations culturelles des luttes traditionnelles Evala, se sont poursuivies, ce lundi 15 juillet,  dans la préfecture de la Kozah avec l’apothéose discutée, le matin, dans le canton de Tchitchao, en présence du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé. Après cet acte final à Tchitchao, c’était la grande danse d’illustration des lutteurs à Pya-Hodo et à Tcharè, suivie dans la soirée des huitièmes de finale à Gnama et à Akéï, dans le canton de Pya.

Evala 2019 appartient depuis hier au passé dans le canton de Tchitchao, qui a livré sa finale dans la matinée,  sur le terrain cantonal  à Gnanzidah, où le chef de l’Etat est arrivé autour de 10h30mn, accueilli par les chefs traditionnels et les cadres du milieu, sous les ovations des spectateurs. Dans l’arène, les lutteurs de la coalition Bou-Fatou se sont mesurés avec leurs homologues de Kigbéling-Lohou-Hazé. Dès l’entame des « hostilités », la toute première victoire va à l’avantage de la coalition Bou-Fatoude qui glane un premier point sous les cris de joie des supporters, déjouant ainsi tous les pronostics. Les chants et danses redoublent d’ardeurs pour exalter les lutteurs dans l’attente de la victoire finale.

Après un bon moment de confrontations, c’est sans étonnement les Evala de  la coalition Bou-Fatoude qui s’impose par 11 victoires contre 5 pour Kigbéling-Lohou-Hazé. Cette finale s’est déroulée dans une atmosphère de liesse généralisée, sans animosité et c’est tout le canton qui gagne. Cela s’explique lorsqu’on voit des lutteurs des deux camps à la fin, ainsi que les encadreurs et supporters se retrouver autour d’un pot, se payer à boire, échanger et se taquiner.

Danse Eavala

Pour perpétuer la tradition, les Evala de tous les villages du canton de Pya , ainsi que ceux du canton de Tcharèse sont donné rendez-vous, respectivement dans le marché de Pya-Hodo et de la place du marché de Tcharè, pour la grande épreuve et démonstration de danse. Ces ambiances de danse très impressionnantes, se sont déroulées sous le regard admirateur du chef de l’Etat, entouré de plusieurs personnalités et cadres.

Dans ces lieux, les lutteurs, encadreurs, supporters et femmes, ont prouvé leur savoir-faire en danse Evala dans une parfaite symbiose de sons de flûtes, de castagnettes, d’harmonicas et de chants. D’autres arboraient des chiens tués portés sur des épaules. Ces chiens serviront de ration alimentaire aux Evala durant les luttes.

Après cette danse, place a été donnée aux empoignades à Pya pour le compte des quarts de finale. C’est ainsi que dans l’après-midi, sur le terrain du CEG Pya-Akéï, Lao a eu raison de Akei sur un score de 23 contre 11.

Toujours à Pya, sur le terrain de Gnama, les empoignades se sont déroulées entre Gnama contre Kioudè. A terme, ce sont les lutteurs de Gnama qui prennent le dessus par 19 points contre 8 pour Kioudè.

Là encore, l’ambiance était bien plantée. Les danseurs, pour la plupart, torse nu, exhibaient un corps plastique, fait de muscles bien saillant. A côté, la bière locale, « Tchoukoutou », continuait d’étre servie comme un désaltérant magique pour tonifier l’organisme. La viande du porc, souvent apprécié à cette occasion, fait toujours le bonheur des gens et autres invités, notamment les touristes, qui découvrent également la merveilleuse cité des monts Kabyè, des sites légendaires aux paysages sublimes.

Jules LEMOU

 

 

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