Une cérémonie d’ouverture de la Revue de la performance du portefeuille de la Banque Mondiale (BM) au Togo couplée des Journées Portes Ouvertes (JPO) a eu lieu ce mardi 19 juin, au siège de la Banque Mondiale, à Lomé. L’objectif de ces rencontres est de promouvoir et de renforcer les actions de la Banque Mondiale au Togo mais également de donner l’opportunité au public de mieux connaître les différents secteurs et activités dans lesquels la banque intervient au Togo. C’était en présence du Premier ministre, Komi Selom Klassou, des membres du gouvernement, du directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour le Togo, M. Pierre Laporte, des représentants du corps diplomatique et de diverses personnalités.
Créer un cadre de promotion du partenariat entre la Banque Mondiale (BM) et le gouvernement togolais, présenter les résultats des différents projets exécutés par la banque au Togo au cours des dernières années, tels sont, entre autres, objectifs de la Revue du portefeuille et des Journées Portes Ouvertes (JPO) sur le partenariat entre le Togo et la BM qui se tient, à Lomé.
Selon la représentante résidente de la BM au Togo, Mme Joelle Dehasse, la coopération entre son institution et le Togo s’est renforcée en témoigne la taille de plus en plus grandissante du portefeuille dont le montant aujourd’hui s’élève à 367,4 millions de dollars, soit plus de 200 milliards de FCFA et dont la couverture s’étend sur plusieurs secteurs prioritaires pour le pays. Il s’agit au total de 11 projets nationaux et 6 projets régionaux.
Au cours des trois dernières années, a-t-elle précisé, la banque a conjugué les efforts pour réaliser des progrès substantiels dans le cadre de sa coopération avec le Togo. « En effet, après avoir travaillé pendant plus de dix ans sur la base de stratégies intérimaires, nous avons, grâce à l’appui des autorités nationales et de l’ensemble des parties prenantes au développement du Togo, élaboré un Cadre de Partenariat Pays, qui constitue notre toute première stratégie à moyen terme pour le pays depuis les années 1990», a-t-elle souligné.
Les journées portes ouvertes sont donc une occasion de présenter tous les projets en cours d’exécution car, la banque, a-t-elle relevé, intervient dans différents secteurs, notamment l’éducation de base, l’enseignement supérieur, la santé, l’agriculture, l’environnement, les changements climatiques, l’énergie, les mines, les télécommunications, la protection sociale, le développement à la base, l’emploi des jeunes vulnérables et la gouvernance.
Consolider la relance économique
A cette occasion, le ministre de la Planification du développement, M. Kossi Assimaïdou, a relevé que la Banque Mondiale est aux côtés du Togo depuis 1960, dans ses efforts pour mettre en œuvre des réformes audacieuses, pour améliorer le cadre macro-économique, lutter contre la pauvreté, consolider la relance économique, à travers des appuis budgétaires et le financement des projets et programmes dans divers secteurs clés.
Depuis son réengagement en 2008, après la crise que le Togo a connue, la Banque Mondiale a adopté deux notes de stratégies intérimaires -2008-2010 et 2011-2013), afin de soutenir l’action du gouvernement. De même, un nouveau cadre de partenariat, couvrant la période 2017-2020, a été adopté et qui met l’accent sur la performance du secteur privé et la création d’emplois, la fourniture des services publics inclusifs et enfin la viabilité et la résilience environnementale. Toutes ces actions, a reconnu le ministre Assimaïdou, ont donné des résultats tangibles dans les différents secteurs.
Toutefois, des défis restent à relever. « Voilà ce qui justifie, l’organisation des présentes assises qui se veulent un cadre d’analyse des facteurs de succès, et des bonnes pratiques d’une part, et une opportunité d’échanges sur les zones de moindre performance en général, ainsi que les besoins d’amélioration dans la mise en œuvre au Togo des actions financées par la Banque Mondiale, d’autre part », a-t-il dit.
Le directeur des Opérations de la BM au Togo, M. Pierre Laporte, s’est réjoui des progrès réalisés par les différentes équipes. Cependant, ces progrès ne représentent qu’une partie des solutions dont le Togo a besoin pour réaliser son développement socio-économique de façon durable. C’est pourquoi il a invité les pays à optimiser l’utilisation des ressources concessionnelles et privilégier les autres sources de financement, expertises et solutions pour appuyer la croissance durable. «dans ce cadre, l’approche dénommée Maximiser les Financements pour le Développement (MFD) vise à assurer que les fonds de l’IDA soient principalement investis dans les activités où le secteur privé éprouve de sérieuses contraintes, tout en soutenant des réformes propices pour attirer les financements», a-t-il souligné.
Mélissa BATABA
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