La Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES) a tenu, vendredi 13 décembre 2024, à l’hôtel 2 Février, à Lomé, la 37e session ordinaire de son Conseil des ministres. Etape importante dans la vie de cette institution, la session a été l’occasion de discussions constructives entre les délégations des dix-huit Etats membres sur des questions pertinentes de l’heure. Elle a abouti à des résolutions et décisions devant permettre à l’institution de continuer à progresser dans les différents chantiers entamés. A l’unanimité, la Conférence a renouvelé sa confiance au Togo pour présider l’instance.
Une vue des délégations des dix-huit Etats membres à la session
Après les travaux du forum de haut niveau sur la protection sociale en Afrique, la veille, les participants venus des pays membres de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES) ont enchainé, vendredi 13 décembre 2024, avec la 37e session ordinaire de son Conseil des ministres. Cette assise a planché essentiellement sur le contrôle et le suivi du plan stratégique 2024-2028, ainsi que le plan d’action 2025. Le Conseil des ministres a également adopté le budget du même exercice, avant de porter un regard particulier sur la situation financière de l’organisme qui, certes, se porte bien, mais, demanderait beaucoup plus de régularité dans l’acquittement des contributions au niveau de certains Etats membres.
Le Conseil des ministres s’est également félicité de la bonne tenue générale du secteur de la protection sociale, en ce sens que des résultats des organismes ont été excédentaires pendant l’exercice 2024, la situation de réserve financière est satisfaisante et que les organismes ont su résister aux chocs de la pandémie passée. Dans ce cadre, les ministres ont instruit les organismes de protection sociale d’améliorer la qualité des prestations, en termes de taux et de célérité dans le service rendu.
Le ministre Gilbert Bawara de la Réforme du Service public, du Travail et du Dialogue social, a remercié les participants pour le bon déroulement des discussions, dans un esprit de fraternité et de convivialité ayant abouti à des résolutions et décisions qui vont permettre à l’institution de continuer à progresser dans les différents chantiers. Il a exprimé sa gratitude aux ministres pour la confiance et le privilège renouvelés au Togo, en lui confiant, une fois de plus, la présidence du Conseil des ministres.
M. Tounkara Cheikh Tidiane, président du Conseil de surveillance de la CIPRES, a rassuré que l’institution va veiller à l’application stricte des instructions ministérielles, en comptant sur l’autorité et la supervision du ministre Gilbert Bawara.
Des visites d’imprégnation
En marge des travaux, les délégués ont visité l’hôpital de référence Dogta-Lafiè, une œuvre de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Ensuite, ils se sont rendus au siège de la CNSS, pour constater les grandes transformations réalisées, ces dernières années, notamment la digitalisation complète de la protection sociale. Pour ce faire, ils ont visité le centre informatique, pour voir, de manière concrète, comment les moyens des IPS peuvent aider à répondre à des défis concrets, notamment, en matière de santé.
« L’assurance maladie, cela signifie que nous améliorons les conditions de la demande, en faisant en sorte que le manque de moyens ne soit pas un frein pour l’accès de nos populations aux soins de santé de qualité. Mais, en améliorant la demande, il faut s’assurer que le système de santé et les prestations de soins de santé sont existants, accessibles et de haut niveau. Et donc, nous pouvons aussi utiliser certains dispositifs qui existent, notamment les moyens que peuvent dégager les IPS, pour répondre à ces besoins spécifiques. En visitant l’hôpital Dogta-Lafiè, nous avons voulu voir un des moyens que le gouvernement togolais utilise pour répondre à ce souci », a expliqué le ministre Bawara.
« C’est un investissement important, bien réfléchi, qui vient compléter l’offre de soin de la République togolaise, en ce sens que nous nous sommes très longtemps basés sur la gestion de la demande de soins, alors que l’offre n’a pas souvent suivi. Dans ce cadre-ci, c’est un exemple à magnifier et à implémenter dans les autres pays », a renchéri M. Tounkara.
Faustin LAGBAI
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