Le ministère de la Planification du Développement et de la Coopération a procédé, vendredi 03 novembre 2023, à Lomé, en collaboration avec le PNUD et l’OIM, au lancement de la 2e phase du programme d’appui à la prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina Faso et du Togo. Un projet qui vise à contribuer au renforcement de la cohésion sociale et à l’amélioration de la résilience des populations dans les zones affectées par ce fléau. Il a été question, à travers cet atelier de lancement qui a réuni une trentaine de participants venus des trois pays, de tirer les leçons de la 1re phase, pour poursuivre cette initiative. Ceci, en vue de donner aux principaux acteurs les instruments nécessaires capables d’améliorer leur résilience face aux chocs induits par la situation d’insécurité.
Aujourd’hui, l’extrémisme violent et le terrorisme sont un danger réel et quotidien pour la sécurité des populations, ainsi que la stabilité et la prospérité des différents Etats. Les groupes armés non étatiques surfent sur la dégradation de la situation sécuritaire et sociale, un défi auquel font face durement trois pays frontaliers notamment, le Bénin, Burkina Faso et Togo.
En effet, en dépit des acquis de la mise en œuvre de la première phase de ce programme, la situation s’est aggravée et nécessite l’actualisation d’une approche intégrée et coordonnée. Car, les mêmes fragilités persistent, notamment la faible présence de l’Etat, la dégradation de la situation sécuritaire, la recrudescence des conflits communautaires, l’absence d’opportunités pour les femmes et les jeunes. Face à cette situation dramatique, le ministère de la Planification du Développement et de la Coopération, en collaboration avec le PNUD et l’OIM, a organisé, vendredi dernier à Lomé, un atelier de lancement des activités de la deuxième phase du « programme d’appui à la prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina Faso et du Togo ». L’objectif de cet atelier est de lancer les activités de ce projet, à travers la première réunion du comité de pilotage transfrontalier. Spécifiquement, il s’est agi de présenter ses paquets d’activités aux parties prenantes, de donner le plan de travail conjoint annuel et un aperçu sur le plan de suivi-évaluation, de recueillir les attentes, les orientations et les recommandations des parties prenantes.
Etre au service des populations les plus défavorisées
A l’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère en charge de la planification du développement, M. Baneto Béguèdouwè, a souligné que dans le contexte actuel et à l’instar des autres pays, le Togo s’est engagé résolument dans la lutte contre ce fléau. Ceci, conformément à l’objectif de développement durable 16 qui vise à favoriser l’avènement des sociétés pacifiques, justes et inclusives, libérées de la peur et de la violence. « En 2020, le gouvernement a révisé le Plan National de Développement (PND), afin d’adopter la Feuille de route 2020-2025, visant à faire du Togo, un pays en paix et une nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable. C’est donc dans cette dynamique qu’une stratégie de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent a été mise en place par le gouvernement, sous le leadership du chef de l’Etat, en conciliant les approches sécuritaires et de développement », a-t-il laissé entendre.
La coordinatrice-résidente par intérim du système des Nations Unies au Togo, Mme Fatoumata Tidiane Diallo, a fait comprendre que l’engagement et le leadership des trois pays concernés, traduisent l’importance qu’ils accordent à la lutte contre l’extrémisme violent. Pour elle, la réponse à ces phénomènes nécessite une approche holistique et coordonnée, une approche conjointe, transfrontalière et multi-acteurs, associant les femmes, les jeunes, les acteurs de la société civile et les responsables communautaires et religieux. « C’est là, toute la motivation de notre engagement à renforcer, de façon continue, notre coopération avec les Etats hôtes et à être au service des populations, surtout les plus défavorisées », a-t-elle dit.
Alain Akpadji et Mohamed Abachir, respectivement coordonnateur humanitaire des Nations Unies au Burkina Faso et représentant du PNUD-Bénin, ont salué cette initiative sous le leadership du gouvernement du Togo, qui met davantage l’accent sur la consolidation de la paix et la prévention des conflits dans la sous-région. Pour eux, cette dynamique sous-régionale transfrontalière mérite d’être consolidée et renforcée. Ils ont émis le vœu que toutes les parties prenantes travaillent ensemble sur les questions comme la cohésion sociale, la résilience des populations à ce type de phénomène et d’essayer d’aider les populations, de part et d’autre des frontières. Ceci, afin d’établir cette collaboration qui est essentielle pour que ce phénomène soit un peu plus endigué.
Firmin DEFALEONA
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