L’Association Togolaise « Femmes et Sida » (ATFS) a organisé, le 2 Août 2023, à Lomé, une conférence sur le thème : « Le métier de commerçant : possible adaptation des pratiques à l’évolution du numérique » au profit des commerçantes de la capitale togolaise. L’activité, qui se situe dans le cadre de la mise en œuvre du projet, « Appui à la protection des femmes commerçantes des grands marchés du Togo », participe à la célébration de la 61ème Journée internationale de la Femme africaine (JIFA). La rencontre a permis de présenter les avantages liés au commerce en ligne et d’échanger sur les dispositions à prendre pour mener à bien ce type de commerce.
L’Union Africaine (UA) vient de célébrer la 61ème Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA) le 31 juillet 2023. Pour marquer cette célébration, l’Association Togolaise « Femmes et Sida » (ATFS) a initié, le 2 Août 2023, à Lomé, une conférence portant sur « le métier de commerçant : possible adaptation des pratiques à l’évolution du numérique ». Elle a permis de présenter aux commerçantes de Lomé les bonnes pratiques et les initiatives innovantes qui peuvent leur permettre de développer davantage leurs entreprises et ainsi apporter leur pierre à l’économie nationale. La rencontre a été marquée par diverses communications, permettant de rassurer l’assistance que le numérique est un domaine en constante évolution. Il offre des possibilités et des opportunités pour accroître la visibilité des entreprises, atteindre de nouveaux clients et augmenter les chiffres d’affaires.
Une médaille ayant toujours une face et un revers, les panélistes n’ont pas manqué de présenter, à ces commerçantes, les risques que présente le commerce en ligne, notamment la bonne foi du fournisseur, la qualité des marchandises proposées, l’arnaque et le piratage des comptes.
A l’occasion, la directrice de la coopération et des activités économiques de la femme au ministère en charge de la promotion de la Femme, Mme Dédé Soké Folly-Notsron-Agbo a indiqué que la JIFA offre aux femmes un cadre d’échanges sur les défis liés à leur bien-être et au développement du continent. Elle a renseigné que, dans cette dynamique et à cette ère de la mondialisation, les services qu’offrent le numérique et le digital, dans la production, la transformation et la commercialisation des produits, sont très importants. « Ces services fournissent aux femmes des opportunités de trouver et de partager des informations favorables à leur autonomisation. Ils leur permettent d’éviter les pertes de temps pour les opérations financières, le vol et les braquages, au cours des déplacements. Ils facilitent la réception et le remboursement des micros prêts », a-t-elle fait remarquer.
La transition numérique du commerce, un accélérateur d’inclusion
Le directeur de cabinet du ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, M. Koffi Vinyo Mensah a, pour sa part, indiqué que le commerce numérique connait une révolution sans précédent dans le commerce mondial, depuis 2020, avec la survenue de la pandémie de la Covid-19. A son avis, la transition numérique du secteur commercial apparait comme un puissant accélérateur d’inclusion et d’égalité et est un élément indispensable pour réaliser la croissance socio-économique inclusive d’une nation. « C’est dans cette dynamique que le gouvernement a placé le numérique au cœur de la stratégie de développement économique du pays, en proposant des mesures de soutien et d’accompagnement pour la transition numérique des commerçants », a-t-il renseigné.
La directrice générale de l’Etablissement Public Autonome pour l’Exploitation des Marchés (EPAM), la Commissaire divisionnaire de Police, Somialo Potcholi Kadja, a salué cette initiative de l’ATFS. A son avis, elle se situe dans le cadre de la politique du gouvernement visant à donner aux femmes des compétences nouvelles et adaptées pour promouvoir leur droit digital et les rendre plus compétitives.
La directrice exécutive de l’ATFS, Mme Koura-Napo Awoussi, a indiqué que les commerçantes jouent un rôle essentiel dans l’économie nationale, en contribuant à la création d’emplois et de richesses, mais sont confrontées à des défis qui freinent l’éclosion de leurs potentiels. « Elles sont un pilier de notre développement et méritent tout notre soutien et toute notre reconnaissance », a-t-elle souligné.
Françoise AOUI
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