L’Université de Lomé accueille des délégations sœurs d’Afrique de l’Ouest, pour un atelier sur la normalisation des calendriers académiques dans l’espace du Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO). Axée sur le thème « Résorption des retards dans les calendriers académiques », la rencontre va permettre de trouver les solutions pour harmoniser les retards des années académiques, afin d’aboutir à des pistes de solutions pour un retour à des calendriers normaux dans l’espace. Il est question également de présenter l’application du système LMD dans les différentes Institutions d’Enseignement Supérieur (IES) de l’espace REESAO et d’expliquer les modes de correction et d’évaluations des copies.
Au terme de l’analyse de la situation des calendriers académiques lors de la Conférence des Recteurs, Présidents et Directeurs Généraux (CRPDG) du REESAO, qui s’est tenue, à Abidjan du 9 au 11 novembre 2022, il est apparu une superposition des calendriers académiques, d’année en année, dans la plupart des Institutions d’Enseignement Supérieur (IES) publiques. La normalisation des calendriers se révèle alors nécessaire dans l’espace. Dans cette optique, les Institutions d’Enseignement Supérieur, membres du REESAO, se réunissent, depuis hier à Lomé, pour échanger sur les bonnes pratiques en matière de processus de normalisation des années académiques. Pendant deux jours, les participants vont échanger autour de « La stratégie de résorption des retards dans les calendriers académiques de l’Université de Lomé, de Niger et du Bénin ». Ils essayeront de répondre également à diverses questions qui découlent de ladite communication, notamment : « Qu’entend-ton par résorption des retards ? »,« La résorption prend-elle en compte les cours et les évaluations ? », « Comment rendre pérenne cette résorption ? » « Quelle stratégie pour une mise en œuvre réussie du LMD dans le contexte des pays membres du REESAO ? »
En ouvrant les travaux, le premier vice-président de l’UL, Pr Komlan Batawila, a salué l’initiative et loué la promptitude de l’ensemble des participants venus des sept pays de l’espace REESAO à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, Niger, Sénégal et Togo. Pour lui, le présent atelier constitue une aubaine pour l’Université de Lomé qui voudrait, par-là, jouer sa partition dans la recherche de l’excellence dans l’enseignement supérieur, en tant qu’université abritant le siège du REESAO. « Pratiquement, tous les acteurs du développement s’accordent désormais sur le fait que pour que toute croissance économique soit significative et durable, l’enseignement supérieur doit être placé au centre de l’agenda du développement des nations. C’est certain que la construction d’un système d’enseignement supérieur n’est plus un luxe, mais un impératif essentiel pour le développement national et la compétitivité mondiale », a-t-il laissé entendre.
Un bel outil d’intégration et une force de propositions
Pr Batawila a révélé que, depuis plus d’une décennie, le système universitaire de l’espace accuse des retards de plus en plus prononcés dans l’achèvement des années académiques, atteignant pour certaines universités, une année voire plus. Pour cela, il a invité les institutions d’enseignement supérieur membres de l’organisation à faire en sorte que les résultats attendus puissent contribuer à l’excellence de l’enseignement supérieur dans l’espace.
De son côté, le président du REESAO, M. Adama Coulibaly, a fait savoir qu’il s’agit d’un cadre d’échanges, sur la base de présentations des stratégies de résorption des retards dans les calendriers académiques des universités identifiées préalablement comme ayant des calendriers académiques relativement normaux et sur la base d’une présentation des pratiques du système LMD des origines à nos jours, afin d’aboutir à des pistes de solutions pour un retour à des calendriers normaux dans l’espace. Pour lui, le REESAO est un « bel outil d’intégration et une force de propositions pour nos gouvernants, afin d’améliorer la qualité et la crédibilité de nos systèmes d’enseignement supérieur ».
L’espace REESAO compte 42 universités, dont 22 présentes aux assises de Lomé. Il a été porté sur les fonts baptismaux, à Lomé en 2005.
Mireille Dédé BENISSAN
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