Corruption

HAPLUCIA discute avec les acteurs impliqués sur les systèmes judiciaires efficaces et efficients contre la corruption

la table d'honneur à l'ouverture des travaux
HAPLUCIA discute avec les acteurs impliqués sur les systèmes judiciaires efficaces et efficients contre la corruption

La Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA) a organisé, samedi 11 juillet 2020, à Lomé, une conférence débat avec l’ensemble des acteurs impliqués dans cette lutte. C’était dans le cadre de la commémoration de la 4e Journée africaine de lutte contre la corruption, sous le thème « combattre la corruption par des systèmes judiciaires efficaces et efficients ». C’est le garde des sceaux, ministre de la Justice, M. Pius Agbétomey qui a ouvert les travaux de la rencontre en présence de diverses personnalités.

La date du 11 juillet commémore la journée africaine de lutte contre la corruption. Elle rappelle l’adoption, à Maputo au Mozambique, de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption le 11 juillet 2003. En cette année de la 4e édition, la célébration  se déroule autour du thème « combattre la corruption par des systèmes judiciaires efficaces et efficients ». Et au Togo, dans le cadre des activités marquant cette journée, la Haute Autorité de Prévention et de lutte contre la corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA) a eu samedi à Lomé, une rencontre avec les acteurs impliqués pour échanger autour du thème retenu. De l’avis de tous, des efforts louables ont été déployés par les Etats parties pour la domestication de la Convention panafricaine. Ceci, notamment par la création d’agences anticorruption, l’adoption de lois de textes nationaux et le vote de nouveaux codes pénaux. Cependant, ont-ils déploré, force est de constater que 17 ans après l’adoption de l’instrument juridique continental, l’Afrique demeure le continent le plus pauvre et le plus endetté, malgré ses énormes potentialités et ressources naturelles. La cause principale de ce constat malheureux est et demeure la corruption, toujours préoccupante en Afrique, ont-ils affirmé. Parlant du thème au cœur du débat, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, M. Pius Agbétomey, a indiqué qu’il fait honneur aux systèmes judiciaires africains. Il a saisi l’opportunité pour saluer les grandes réformes réalisées par le Togo en matière de bonne gouvernance, sous la direction du Président de la République. Pour lui, après avoir ratifié la Convention africaine et les instruments juridiques internationaux de lutte contre la corruption, le Togo s’est engagé depuis deux décennies dans un processus d’implémentation des dispositions pertinentes contenues dans ces instruments. Le ministre a salué l’initiative prise par la HAPLUCIA et a souhaité qu’il en découle des résolutions et des recommandations destinées à hisser davantage le système judiciaire togolais au niveau des standards internationaux. Abondant dans le même sens, le président de la HAPLUCIA, M. Essohana Wiyao, a expliqué qu’un système judiciaire efficace et efficient, c’est avant tout, une justice indépendante, impartiale, et diligente. C’est aussi une justice animée et rendue par des acteurs intègres et exempts de tout soupçon de vénalité. Il a émis l’espoir que les autorités nationales réaffirment leur volonté politique, avec un accent mis sur la répression et par une déclaration forte contre l’impunité et en faveur d’une tolérance zéro des actes de corruption et  infractions assimilées.

A rappeler que la Convention de Maputo constitue un bréviaire pour la bonne gouvernance économique et financière en Afrique. Entrée en vigueur le 05 août 2006, elle prescrit des mesures préventives et l’incrimination de divers actes de corruption. Cet instrument continental ne contient pas de sanctions pénales qui relèvent exclusivement de la souveraineté de chaque Etat partie. Mais elle prescrit des mesures et procédures particulières relatives à la compétence pénale des Etats, l’immunité accordée aux agents publics, la confiscation et la saisie des produits et moyens de la corruption, le secret bancaire, la coopération africaine en matière d’extradition, l’entraide judiciaire et le recouvrement des avoirs volés. Ladite convention a créé un conseil consultatif sur la corruption dont la fonction principale est de promouvoir et d’encourager l’adoption et l’application de mesures anticorruption sur le continent.

Régine AKONGA

 

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