Lomé s’honore d’accueillir, depuis 15 octobre 2025, la 3e édition de BlueInvest Africa, une initiative de la Délégation de l’Union Européenne (UE), en collaboration avec le gouvernement togolais. Elle s’inscrit dans le cadre du Global Gateway de l’UE, visant à promouvoir des investissements responsables et durables entre l’Afrique et l’Europe. En réunissant entrepreneurs africains les plus prometteurs de l’économie bleue et des investisseurs internationaux, cette édition offre une occasion unique de nouer des partenariats stratégiques, d’accéder à de nouvelles sources de financement et d’accélérer la croissance du secteur.
Le Secrétaire Général du Gouvernement, Stanislas Baba a ouvert les travaux,
Après les Seychelles (2022) et le Kenya (2024), le Togo abrite, les 15 et 16 octobre 2025, à Lomé, la troisième édition de BlueInvest Africa. Cet événement international vise à promouvoir l’entrepreneuriat africain, l’économie bleue et le développement durable des secteurs maritime et côtier. Durant ces deux jours, entrepreneurs, investisseurs, décideurs publics et innovateurs échangent autour d’une ambition partagée, celle de bâtir une économie africaine plus résiliente, créatrice d’emplois durables et porteuse de souveraineté économique.
Ce forum se veut un espace privilégié de dialogue, de partenariat et d’action, pour relever ensemble les défis socio-économiques et environnementaux de notre temps. Il met en lumière le potentiel d’innovation du continent. Au total, vingt-quatre entreprises africaines sélectionnées ont l’opportunité de présenter leurs projets devant un panel d’investisseurs africains et européens. Ces sessions de présentation constituent une occasion exceptionnelle de révéler les talents, de stimuler l’investissement et de favoriser des partenariats créateurs de valeur.
En ouvrant ces travaux, le ministre conseiller pour la mer, Secrétaire Général du Gouvernement, Stanislas Baba, a indiqué que l’économie bleue englobe un large éventail d’activités, qui s’étendent du domaine maritime aux eaux intérieures. Elle comprend des secteurs traditionnels tels que la pêche, mais également des domaines stratégiques comme les biotechnologies marines, le transport maritime, le tourisme côtier, la gestion durable des déchets plastiques et les énergies renouvelables liées aux océans.
En Afrique, dit-il, l’économie bleue constitue un moteur majeur de développement, générant environ 256 milliards d’Euros par an et offrant des emplois à près de 49 millions de personnes. La pêche et l’aquaculture assurent à elles seules 20 milliards d’Euros de revenus annuels, tout en garantissant les moyens de subsistance à plus de 12 millions d’Africains.
M. Baba a, par ailleurs, souligné que plus de 90% des échanges commerciaux du continent transitent par voie maritime, soulignant ainsi le rôle stratégique des océans dans la prospérité africaine.
Plusieurs initiatives du Togo dans le domaine
Selon le ministre Baba, le tourisme côtier, dont la valeur pourrait atteindre 85 milliards d’Euros, d’ici 2030, et la biotechnologie marine, estimée aujourd’hui à 142 millions d’Euros, sont en forte croissance, confirmant le potentiel de ce secteur, pour stimuler la croissance économique, l’emploi et la durabilité en Afrique. Conscient de cet enjeu, et sous le leadership du Président du Conseil, le Togo a pris plusieurs initiatives, parmi lesquelles, la création du Haut Conseil pour la Mer, l’organisation du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine sur la sécurité maritime, qui a abouti à l’adoption de la Charte de Lomé, la mise en œuvre d’un programme ambitieux de développement de l’aquaculture, l’extension du Port Autonome de Lomé.
Le gouvernement a également lancé plusieurs programmes structurants destinés à stimuler l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes… Pour M. Baba, la tenue de cet évènement à Lomé représente une marque de confiance renouvelée, et témoigne du rôle grandissant du Togo dans la dynamique régionale et internationale de promotion de l’économie bleue. C’est pourquoi, il a appelé les participants à convaincre, à inspirer et à démontrer que l’Afrique regorge de solutions innovantes et durables. « Soyez confiants et audacieux. Vos idées peuvent avoir un impact significatif dans la transformation économique africaine. BlueInvest Africa vous offre la scène, à vous de transformer l’essai pour bâtir des partenariats solides et faire éclore vos ambitions. Le gouvernement togolais croit fermement en vous, jeunesse africaine et en votre capacité à bâtir une économie innovante et inclusive », a lancé le ministre.
Reconnaissance du rôle stratégique du Togo dans l’économie maritime
Pour la directrice générale des Affaires maritimes et de la pêche (DG MARE- Commission européenne), Charlina Vitcheva, BlueInvest Africa est d’une importance capitale pour l’Afrique. D’abord, lorsque les gens sont soutenus, ils peuvent voler, innover, et la performance suit.
Ensuite, du fait que cette plateforme nécessite l’engagement de tous : investisseurs, entrepreneurs ou responsables d’une institution publique, que ce soit en réseaux sociaux, sur scène, ou lors des élections. Enfin, parce que BlueInvest Africa veut dévoiler l’optimisme, la valeur de la résilience et l’ouverture. « En s’unissant à BlueInvest Africa, vous signez un contrat, dont les termes de référence peuvent être résumés en un mot : partenariat. Et pour utiliser ce mot très fashionable, je dirai même que BlueInvest Africa est notre co-création. Son succès sera vôtre », a-t-elle ajouté.
Selon le chef de délégation de l’UE au Togo, l’ambassadeur Gwilym Ceri Jones, le choix du Togo pour accueillir cette édition n’est pas anodin. Il témoigne de la reconnaissance de l’UE, du rôle stratégique que joue le Togo dans le développement de l’économie maritime en Afrique de l’Ouest, ainsi que de la volonté de renforcer son partenariat avec un pays engagé dans l’innovation et la croissance. « Notre partenariat est solide, durable et ambitieux. Avec la stratégie Global Gateway, une nouvelle dynamique et un nouveau paradigme sont en marche, afin de mobiliser plus d’investissements et promouvoir l’entrepreneuriat privé, deux dimensions que l’UE et ses Etats membres soutiennent résolument, non seulement au Togo, mais à travers tout le continent africain », a-t-il laissé entendre.
Mélissa BATABA
Komla GOKATSE
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