Economie

Financement du développement: Le Programme du Millenium Challenge expliqué aux médias

Financement du développement: Le Programme du Millenium Challenge expliqué aux médias

 

Le Millenium Challenge Account (MCA), une initiative américaine visant à financer le développement socio-économique dans les pays élus, était au centre d’un atelier d’information, tenu, hier, à Lomé, à l’endroit des professionnels des médias publics et privés. Elu à cette initiative depuis le 16 décembre dernier, le Togo va de ce fait bénéficier des financements liés au Programme Seuil du MCA, tout en maintenant le cap des réformes qui lui ont valu cette éligibilité. A cet effet, il compte impliquer tous les acteurs sociaux dont les médias, confiés à cette assise pour les renseigner davantage sur le MCA, à travers ses critères et indicateurs d’éligibilité, ainsi que les perspectives du pays pour ce programme.

La formation sur le processus d’éligibilité du Togo au Millenium Challenge Account (MCA), qui s’est tenue, hier, à Lomé, est organisée par le Cellule MCA-Togo, dans le but de renseigner les professionnels des médias sur ce programme américain. Les travaux ont été ouverts par le ministre de la Planification du développement, M. Kossi Assimaidou, en présence de ses collègues Guy Madjé Lorenzo de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation civique, Bernadette Essossimna Legzim Balouki de l’Industrie, de la Promotion du Secteur privé et du Tourisme. La rencontre a été un cadre d’échanges sur le MCA, l’aboutissement de ce processus.
Selon le coordonnateur national de la cellule MCA-Togo, M. Stanislas Baba, le MCA est une initiative américaine qui offre l’opportunité de mobilisation de ressources additionnelles pour la promotion du développement économique et social et l’amélioration des conditions de vie des populations. Le MCA est géré par une agence gouvernementale américaine, le Millenium Challenge Corporation (MCC). A ses dires, le MCA couvre deux programmes : le programme « Seuil » et le programme « compact ». Il concerne un certain nombre de pays dits éligibles, ayant des besoins de financement des projets qu’ils ont eux-mêmes identifiés dans les secteurs tels que : l’agriculture, le transport, l’approvisionnement en eau potable, l’accès à la santé, le développement des entreprises et de la finance, les initiatives de lutte contre la corruption, les droits et accès à la terre, l’accès à l’éducation. Pour être éligible, de l’avis de M. Baba, le pays doit passer la moitié des vingt indicateurs, atteindre le seuil absolu fixé pour au moins la moitié des indicateurs, passer au moins un des édificateurs relatifs aux droits démocratiques. Il faut surtout passer l’indicateur relatif au contrôle de la corruption (indicateur éliminatoire). L’ensemble de ces indicateurs sont regroupés en trois catégories relatives à la « bonne gouvernance », à la « liberté économique » et à « l’investissement dans le capital humain ». Le Togo, qui a souscrit au MCA, est pour l’instant élu au programme « Seuil » avec la possibilité d’avoir des financements variant entre 5 et 60 millions de dollars américains. Mais, le pays qui ne compte pas rester là, entend poursuivre des efforts de reformes d’éligibilité, afin d’être élu au programme « compact », le plus consistant en terme de volume des financements de projets, a expliqué M. Baba. De ce fait, les perspectives visent des actions prioritaires ciblées dans les différentes catégories d’indicateurs. Il faut dire que le Togo a passé dix des vingt indicateurs ayant trait à l’inflation, aux dépenses consacrées à la santé, aux taux d’accès à l’éducation primaire. Ces indicateurs réussis sont aussi relatifs à la protection des ressources naturelles, au climat des affaires, à la scolarisation de la jeune fille, aux taux de vaccination, aux droits politiques, aux libertés civiles et à l’aspect genre dans l’économie. La souscription au MCA est un acte libre qui émane de la volonté politique du chef de l’Etat à mobiliser toutes les ressources nécessaires pour sortir le Togo de la pauvreté.
A cet effet, le ministre Assimaidou a souligné la nécessité d’un travail en synergie, afin d’améliorer significativement les indicateurs du MCC et pour être admis aux programmes « compact » le plus rapidement possible.
Le ministre a rappelé les reformes réalisées par le Togo et a invité les médias à jouer leur rôle, celui de parler objectivement de leur pays et de rendre compte de ces réformes.

Bernardin ADJOSSE

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