Décédé le lundi, 29 février 2016, le président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), feu Richard Biossey Kokou Tozoun a été conduit à sa dernière demeure samedi dernier, au cimetière de Bè-Kpota. Agé de 61 ans, ce valeureux et digne fils du pays, un infatigable bâtisseur a laissé un vide que ni les membres de sa famille, ni de sa formation politique, l’Union pour la République (UNIR), ni moins encore ses collègues ne peut combler. Il s’en est allé les armes à la main. Avant son enterrement, un hommage bien mérité lui a été rendu, samedi et vendredi par toute la nation togolaise à l’église Saint Thérèse de l’Enfant Jésus et à son domicile. C’est le Premier ministre, Dr Komi Selom Klassou qui a représenté le chef de l’Etat à cette cérémonie.
Dépôt de gerbe sur la dépouille de l’illustre disparu par le chef du gouvernement, oraison funèbre et une messe catholique, dirigée par l’Archevêque de Lomé, Mgr Dénis Amuzu- Dzakpah, ont été les moments forts de cet hommage.
Dans l’ oraison prononcée, le ministre de la Communication, des Sports et de la Formation civique, M. Guy Madjé Lorenzo, au nom de la nation toute entière, a loué les valeurs de ce grand serviteur de l’Etat. « Feu Richard Kokou Tozoun est un valeureux fils du pays, un homme de convictions qui a consacré toute sa vie à la recherche de l’intérêt général, au service des autres. C’est un homme discret, au ton toujours affable et mesuré. Il véhiculait tant de valeurs qui ont pour nom, charisme, générosité, sens aigu du travail bien fait, rigueur, tolérance, droiture, vérité, justice ». Selon le ministre Lorenzo, ces valeurs suscitaient chez l’homme, la reconnaissance et le respect, l’admiration de ses pairs et de ses proches. Pour lui, la disparition de Kokou Tozoun est une grande perte qui sera difficile à combler. « Aussi, au nom du chef de l’Etat et de la nation toute entière, voudrais-je rendre solennellement un hommage au grand serviteur de l’Etat, qui a consacré toute sa vie à l’intérêt général. Ce parcours, combien élogieux et édifiant de celui que nous pleurons tous, est la démonstration éloquente du caractère de ce grand serviteur de l’Etat. Homme de dialogue et de consensus, doublé d’un sens aigu du devoir national et de l’esprit citoyen, il a apporté une contribution inestimable au pays, à tous les postes de responsabilité que lui a confiés la plus haute autorité de la nation », a témoigné le ministre Lorenzo.
Dans sa prêche, l’archevêque de Lomé, Mgr Amuzu-Dzakpah a dit que feu Kokou Tozoun a vécu toute sa vie pour le Seigneur et il est mort pour le Seigneur. S’inspirant des livres des Psaumes 26, 27 et de l’épître aux I Corinthiens 15, 20 l’archevêque a exhorté les fidèles à s’attacher encore plus à Dieu, gage pour la résurrection à l’avènement du Seigneur.
Déjà à la veillée funèbre, de vibrants témoignages ont été prononcés, d’une part par les ressortissants de Tohoun à Lomé, préfecture de provenance du disparu, représentés par M. Mawussi Djossou Sémodji. D’autre part, par M. Mathias Ayéna, au nom de la HAAC. Tous ont salué le caractère généreux et rassembleur de l’illustre disparu, dans une ambiance de recueillement et de louanges animée par plusieurs chorales ont animé la veillée.
Journaliste de Formation et syndicaliste, feu Richard Biossey Kokou Tozoun a assuré, au cours de sa vie terrestre, de très hautes fonctions. Il a été chef de cabinet du président de la République, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, ministre du Travail et de Fonction publique, ministre de la Communication et de la Formation civique, ministre de la Justice en charge des Institutions de la République, vice-président de la CENI, président de la HAAC, président de la Plateforme des régulateurs de l’UEMOA et de la Guinée.
Feu Kokou Tozoun laisse derrière lui, une veuve et une orpheline.
Alex TEYI
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