Le Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) a pris fin en beauté, samedi 1 mars 2025. Le Burkina Faso a brillé, une fois de plus, en remportant le prestigieux Etalon d’Or de Yennenga, la plus haute distinction du festival qui récompense, chaque année, l’excellence du cinéma africain. Cette édition a été un véritable laboratoire pour des œuvres de créations qui ont abordé les défis socio-économiques, les conflits armés, la migration et la lutte pour les droits humains. Les films en compétition ont mis en lumière des problématiques actuelles, tout en explorant les cultures, traditions et réalités sociales du continent. A la clôture comme à l’ouverture, le chef d’Etat du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré était présent au Palais des Sports de Ouaga 2000.
La clôture du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été marqué par une cérémonie riche en émotions et en célébrations, où plusieurs prix ont été décernés pour récompenser l‘excellence du cinéma africain. Ces prix ont salué des œuvres remarquables, tant sur le plan artistique que technique, et ont mis en lumière des cinéastes africains talentueux qui ont su capturer des histoires sociales et des messages universels. Cette édition 2025 a réservé un moment historique avec la victoire de Dani Kouyaté, un réalisateur burkinabé, qui a remporté l’Etalon d’Or de Yennenga pour son film Katanga. Cette distinction prestigieuse couronne une œuvre exceptionnelle, saluée pour sa profondeur narrative, son traitement audacieux de thématiques contemporaines et sa capacité à toucher un large public.
le réalisateur Dani Kouyaté et son Etalon d’Or de Yenenga
En effet Katanga est un film qui plonge au cœur des réalités sociales et économiques de l’Afrique contemporaine, en particulier des tensions liées aux questions de ressources naturelles, de pauvreté et de conflits sociaux. Le film raconte l’histoire poignante d’une communauté vivant dans la région de Katanga, un des centres miniers les plus importants de la République Démocratique du Congo, où les enjeux liés à l’exploitation des ressources sont complexes et souvent source de division. A travers des personnages et son intrigue, Dani Kouyaté explore les contradictions et les répercussions sociales de l’exploitation minière, mais aussi les luttes internes des individus qui cherchent à se frayer un chemin vers une vie meilleure dans un environnement difficile.
Avec ce film, Kouyaté s’impose comme un réalisateur engagé, capable de traiter des thématiques globales, tout en restant ancré dans les réalités locales.
L’Etalon d’Or de Yennenga n’a pas seulement récompensé le thème abordé dans Katanga, mais également la qualité cinématographique et artistique du film et sa capacité à susciter des réflexions profondes sur des questions sociales qui dépassent les frontières du continent africain. La victoire de Dani Kouyaté représente un tournant pour le cinéma burkinabé qui continue de se faire une place sur la scène internationale. Il s’est réjoui, avec une fibre patriotique, en dédiant son trophée au peuple burkinabé et aux combattants de la liberté qui sont au front. « La lutte est âpres, mais la victoire est certaine », a-t-il lancé.
Un autre moment marquant de cette édition a été également, la victoire de Marcellin Bossou, un réalisateur togolais, qui a remporté le prix Nour-eddine Sail, pour son film Broken Drums.
Le réalisateur togolais Marcellin Bossou remporte le prix remporté le prix Nour-eddine Sail
En somme, ce festival a une fois de plus montré que le cinéma africain a une voix forte, capable de toucher des publics au-delà du continent et de marquer l’histoire du continent mondial. Rendez-vous est pris pour la 30e édition, du 29 février au 6 mars 2027.
Bernadette A. GNAMSOU
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