Ouvertes samedi, les luttes traditionnelles Evala dans la préfecture de la Kozah, ont pris leur vitesse de croisière, le lundi 11 juillet 2022, avec la toute première finale de l’édition 2022 à Tchitchao que le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé a suivi de bout en bout. Cette troisième journée a été, également, marquée par des préliminaires dans plusieurs cantons, mais aussi et surtout, par la danse des Evala et encadreurs à Pya et à Tcharè, toujours en présence du président de la République.
Le canton de Tchitchao a livré sa finale des Evala 2022, le lundi 11 juillet sur le terrain cantonal à Gnanzidah où le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé est arrivé à 9 heures et 30 minutes. Il a été accueilli par des chefs traditionnels, cadres du milieu et autorités présentes sous les ovations du nombreux public qui a pris d’assaut le site de la manifestation. Aussitôt installé, le président Faure Gnassingbé a admiré les prestations des encadreurs et des femmes qui, pour exalter les lutteurs, qui pour saluer sa politique de paix, de développement, d’inclusion sociale et de revalorisation des traditions ancestrales.
Dans l’arène, la coalition Bou-Fatou en rouge était aux prises avec celle de Kigbèling-Hazé-Lohou en blanc. Torse nu, les lutteurs s’empoignaient sous le regard crispé de leurs parents et amis, partagés entre l’espoir de la victoire et la crainte de la défaite. Très vite, le camp Bou-Fatou affiche ses ambitions en terrassant à plusieurs reprises au grand bonheur et à la satisfaction de ses supporteurs qui exultaient à chaque victoire. Malgré les tentatives de revanche, la partie va se solder par la victoire définitive des rouges 30 points contre 23 pour les blancs. Du côté des cadets, les jeunes de Kigbèling-Hazé-Lohou vont venger leurs aînés, en l’emportant par 16 victoires contre 11.
Autour de l’arène, des foules de jeunes filles et d’hommes, dans des accoutrements divers et variés, chargées d’encourager les lutteurs, scandaient en chœur des chants à la gloire des anciens invaincus, dont les jeunes générations sont appelées à suivre les traces. Ceci, accompagné des sons des flûtes et des cors, mêlés au tintamarre orchestré par les sociétés de la place pour vanter leurs différents produits.
La danse des Evala à Tcharè et à Pya-Hodo
En début d’après-midi, le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, s’est rendu au marché de Tcharè où a lieu la danse des Evala tenant lieu du lancement des manifestations dans ce canton. Arrivé sur les lieux à 13 heures 30 minutes, il a assisté pendant près d’une demi-heure à une véritable démonstration aussi bien de la part des lutteurs que de leurs aînés, comme cadets, qui ont si bien prouvé leur talent de bons danseurs comme on le leur reconnaît d’ailleurs. Saupoudrés de talc et coiffés des casquettes surplombées des plumes d’oiseaux rares, ils rythmaient muscles des bras et pectoraux à la cadence des chants spécifiques au rite, alors que sur les épaules de certains encadreurs pendaient des chiens sacrificiels qui serviront pour les cérémonies dans les sanctuaires.
Après Tcharè, le président Faure Gnassingbé a apprécié également la danse des Evala du canton de Pya qui a eu lieu au marché de Pya-Hodo. Là aussi, ce fut un carnaval envoûtant qui a emballé tout le monde pendant près d’une heure d’horloge et qui s’est même poursuivie après le départ du chef de l’Etat.
Aussitôt après la danse, Faure Gnassingbé a assisté sur le terrain du CEG Pya Akéi aux préliminaires entre les Evala de Akéi contre ceux de Lao. Au bout du spectacle, Akéi a dominé Lao par 36 victoires contre 19. Sur le terrain de Gnama, toujours en présence du chef de l’Etat, les Evala de Gnama l’ont emporté par 14 points contre 12 pour Kioudè. Les Ahoza (cadets) de Gnama ont emboîté le pas de leurs aînés, avec un écart réduit de 14 victoires contre 12 pour Kioudè.
Partout, à Tchitchao, Tcharè comme à Pya, le président de la République avait à ses côtés, la présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tsègan, des membres du gouvernement et bien d’autres autorités politiques, administratives et traditionnelles.
Ailleurs, notamment à Lama, Soumdina et Lassa, on a assisté aussi à la danse des Evala et des préliminaires dans bien d’autres localités, le tout dans le strict respect des mesures barrières telles qu’édictées par le gouvernement.
Faustin LAGBAI
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