Démarrées, samedi 12 juillet, les luttes traditionnelles « Evala » en pays Kabyè se sont poursuivies, le lundi 21 juillet 2025, un peu partout dans les cantons de la préfecture de la Kozah, avec comme point d’orgue la grande finale à Tchitchao et des danses inaugurales des initiés dans certains cantons. Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a suivi de bout en bout cette finale et a également assisté à la danse à Tcharè et à Pya-Hodo. Il avait à ses côtés diverses personnalités.
Le PC Faure Essozimna Gnassingbé suit avec un oeil avisé les luttes.
La grande attraction de la journée des luttes traditionnelles Evala a été la finale du canton de Tchitchao qui s’est déroulée sur le terrain cantonal de Gnazidah. Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, est arrivé sur les lieux aux alentours de 9h 23 min et a été ovationné par les populations, surtout les supporters et encadreurs des deux camps. Aussitôt après son installation, le représentant du chef du canton de Tchitchao, qui fait office d’arbitre, a lancé l’appel aux premiers lutteurs constitués en coalition. Il s’agit de la coalition Bou-Fatou en rouge et Kigbèling-Hazé-Lohou en blanc. La confrontation de ces premiers lutteurs fut aussi belle que palpitante. Ils appliquaient à la lettre les consignes données par leurs encadreurs avant les empoignades. Malgré la grande pluie qui continuait de s’abattre sur la région, rien n’a émoussé l’ardeur de ces lutteurs. Ils ont rivalisé de techniques, du premier au dernier rang. Toutefois, à la fin de la partie, les lutteurs de la coalition Kignèling-Haze-Lohou se sont montrés plus habiles, résistants et endurants, enchainant des prises spectaculaires à couper le souffle. Au décompte final, ils ont pris le dessus, en totalisant 30 points contre 17 pour les Evala de Bou-Fatou. Les cadets de la même coalition ont également emboîté le pas à leurs aînés. Ils ont battu leurs homologues avec 34 points contre 25.
Sur le terrain, les lutteurs étaient galvanisés par leurs supporters qui chantaient en faisant la ronde de l’arène. Généralement dans une partie de lutte, les adversaires ne se contentent pas seulement de vaincre, mais essayent de donner à leurs actes un peu d’art, d’ingéniosité et de recherche du spectacle, afin de rendre l’évènement plus attrayant. Dans l’arène, par exemple, on peut voir en plein combat un lutteur lâcher son adversaire, esquisser des pas de danse, avant de l’affronter de nouveau. Pendant ce temps, les supporters rivalisent d’inspiration dans leurs chansons pour, non seulement, encourager leurs lutteurs, mais aussi intimider et monter la nervosité dans le camp adverse, le tout dans un esprit de fairplay.
Le public salue la victoire d’un Evalu.
Danse des Evala à Tcharè et à Pya-Hodo
A la mi-journée de ce lundi 21 juillet 2025, le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a suivi avec grande satisfaction la danse des lutteurs aux marchés de Tcharè et de Pya-Hodo. Une occasion pour ces lutteurs de démontrer leur force et de prouver leur talent en chants et danses. C’était dans une ambiance de fête, de joie et de fierté. Evala (lutteurs), Ahoza (cadets), encadreurs et aînés (Agoulè) ont chanté et dansé durant des heures, au rythme des castagnettes, flûtes, cors et harmonicas ; les torses nus et corps saupoudrés de talc. Ces danseurs, à travers leurs chants, louaient la politique de paix, d’union du Président du Conseil, sans occulter son attachement aux luttes traditionnelles, et partant à la revalorisation du patrimoine culturel national. Sur les épaules de certains lutteurs pendaient des chiens sacrifiés qui serviront pour les cérémonies dans les sanctuaires. Cette danse permet de connaitre les nouveaux initiés, tout en annonçant plus solennellement le début des luttes.
Partout à Tchitchao, Tcharè, comme à Pya-Hodo, le Président du Conseil avait à ses côtés, autorités politiques, administratives et traditionnelles. Ailleurs, notamment à Lama et Lassa, on a assisté également à la danse inaugurale des Evala.
Alex TEYI
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