Une réunion de monitorage de l’élimination de la Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) dans les pays endémiques de l’Afrique de l’Ouest depuis ce mardi, à Lomé. Quatrième du genre, cette réunion de trois jours, organisée par le Bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, permettra aux experts présents à la rencontre de faire le point de la mise en œuvre des activités de surveillance de la THA sur les différents sites du Togo et du Bénin initiées en 2010 et de formuler des recommandations qui pourront être capitalisées dans la région africaine de l’OMS.
Le Togo accueille, depuis ce mardi, une réunion de monitorage de l’élimination de la Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) dans les pays endémiques de l’Afrique de l’Ouest. Cette réunion est une initiative du Bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Les conclusions et les recommandations de cette réunion aideront les gouvernements des pays concernés par l’élimination de la Trypanosomiase Humaine à appliquer les meilleures stratégies ayant fait leur preuve, notamment dans les zones à risque élevé.
En effet, selon les explications de la Représentante-Résidente de l’OMS au Togo, Dr Lucile Imboua, la trypanosomiase humaine africaine, connue sous le nom de la maladie du sommeil, est la seule maladie parasitaire à transmission vectorielle dont la distribution géographique est limitée au continent africain. Elle est présente dans 36 pays d’Afrique subsaharienne. Il existe aussi la forme animale qui touche le bétail. Ces deux formes, présentes au Togo, affectent gravement, à la fois, la santé humaine et animale, limitent la productivité du bétail et l’utilisation des terres. «Elles sont cause de pauvreté et perpétuent le sous-développement sur le continent », a-t-elle fait remarquer.
Pour éradiquer la mouche tsétsé, l’agent vecteur de la trypanosomiase, a poursuivi Dr Imboua, l’initiative PATTEC a été adoptée à l’issue du 36e sommet de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) actuelle Union Africaine (UA) tenu en 2000 à Lomé. Depuis lors, a-t-elle ajouté, des progrès considérables ont été accomplis dans la lutte contre la THA dans les pays endémiques et cette tendance à la baisse a encouragé ces pays et l’OMS à s’engager sur le chantier de l’élimination de la maladie. La mise en place d’un système simple de surveillance efficace et intégrée, initiée au Bénin et au Togo, en 2010, a permis la collecte systématique de données, en vue de la documentation de l’élimination de la maladie. C’est une approche qui consiste à établir un système d’alerte moyennant des postes sentinelles basés dans les hôpitaux de référence des zones historiquement connues comme zones de transmission. «Après plusieurs années de mise en œuvre, des résultats encourageants ont été enregistrés dans ces deux pays pionniers et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont commencé la surveillance sentinelle de la THA, en vue de son élimination», a-t-elle indiqué.
Abondant dans le même sens, le coordonnateur national du Programme de l’élimination de la THA, M. Kossi Badziklou, a indiqué que le processus de certification de l’élimination de la THA, comme problème de santé publique au Togo, est en bonne voie et a précisé que d’avril 2011 à juillet 2013, le dépistage de tous les patients en consultation n’a révélé aucun cas. De même, a-t-il poursuivi, d’août 2013 à ce jour, le dépistage ciblé avec uniquement une suspicion clinique n’a également révélé aucun cas.
Françoise AOUI
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