Une cérémonie de lancement du projet de télé échographie pour l’amélioration de la santé maternelle et infantile au Togo, s’est déroulée, le 5 septembre 2023, au ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de l’Accès Universel aux Soins, à Lomé. Organisée par ledit ministère, en collaboration avec la Fondation Pierre Fabre, ce programme permettra d’améliorer les consultations des femmes enceintes par l’accès à l’examen échographique pour le suivi prénatal et la gestion des urgences obstétricales.
Au Togo, les autorités misent sur le numérique pour l’amélioration de la santé, afin de progresser vers la couverture sanitaire universelle à l’horizon 2030. C’est dans la poursuite de ces objectifs, que le ministère de la Santé, en partenariat avec la fondation Pierre Fabre, a initié le projet « Projet de télé échographie pour l’amélioration de la santé maternelle et infantile au Togo », pour formaliser et opérationnaliser une stratégie nationale de e-santé. L’objectif de ce projet est d’améliorer la santé materno-infantile au Togo, grâce au déploiement de la télé-expertise pour l’interprétation des examens échographiques réalisés dans le cadre du suivi prénatal et en urgence obstétricale.
A cet effet, 20 professionnels de santé issus de 10 centres de formations sanitaires répartis dans les cinq régions du Togo ont bénéficié d’un renforcement de compétences sur l’échographie obstétricale et ont été formés à l’utilisation de la plateforme « Bogou » de téléexpertise. 4 000 femmes enceintes devraient pouvoir ainsi bénéficier d’un examen échographique interprété à distance par un spécialiste à terme du projet conçu pour une durée de 12 mois. Les centres de santé bénéficiaires du projet sont les CHP Bassar, Pagouda et le CMS Pya dans la Région de la Kara, les CHP Mango et Gando dans les Savanes, les CHP Djarkpanga et Blitta dans la Centrale, les CHP Danyi et Tohoun dans les Plateaux et le CHP Tabligbo dans les Maritimes.
Selon le formateur principal, Dr Kousséma Agoda, ce projet est né pour combler les zones qui n’ont pas de spécialistes en matière de santé materno-infantile, et apporter un soulagement aux femmes enceintes. Car, dans certains cas, les femmes enceintes arrivent jusqu’à la délivrance, sans jamais faire d’échographie. A son avis, la télémédecine fait référence à des prestations des soins de santé à distance, en utilisant les technologies de l’information et de la communication pour permettre aux patients de consulter des professionnels de la santé, sans se rendre physiquement dans un centre de santé. Pour ce projet, a-t-il souligné, ce programme concerne la télé échographie obstétricale qui consiste à produire des images par des praticiens de la santé et qui vont les transmettre aux experts via internet pour les examiner. Il s’agit ici, de la télé expertise en obstétrique, en passant par l’échographie.
Pour le secrétaire général du ministère de la Santé, M. Kokou Wotobé, ce projet vient soutenir les efforts du gouvernement en matière de l’accès aux soins de santé de qualité, surtout aux femmes enceintes vivant dans des milieux reculés qui n’ont pas la chance de faire des échographies. Pour lui, ce projet va améliorer les prestations des praticiens de la médecine dans le domaine du numérique et permettre au ministère d’accéder à la couverture sanitaire universelle à l’échelle du pays.
« Je voudrais saluer les différents apports et solutions après le déploiement des échographes dans les sites respectifs et l’engagement des experts choisis. Ce projet qui va démarrer contribuera à n’en point douter, à l’atteinte de la couverture sanitaire universelle que promeut le gouvernement », a souligné le coordonnateur national de la Santé numérique, Dr. Aristide Afèignindou Gnassingbé. Pour lui, la télémédecine doit pouvoir favoriser la recherche et nécessiter également, une évaluation continue permettant d’améliorer la pratique et de garantir son efficacité. A cet effet, il a invité tout un chacun à apporter sa contribution pour la réussite du projet.
Le coordinateur de la Fondation Pierre Fabre, M. Koffi Mawuéna Samboé a, pour sa part, réitéré l’engagement de son institution à apporter son appui pour le suivi et l’évaluation de ce projet.
Gisèle SONHAYE-NAPO-KOURA
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