Finances / Economie

Divers acteurs des économies africaines à Lomé pour une Conférence Internationale sur le Financement

Le panel inaugural sur le financement.
Divers acteurs des économies africaines à Lomé pour une Conférence Internationale sur le Financement

Une conférence internationale portant sur le « financement des entreprises et de grands projets » se déroule, depuis le 19 Janvier 2023, à Lomé, avec l’idée de présenter des solutions concrètes et innovantes adaptées au contexte africain, pour mobiliser des capitaux au sein des véhicules d’investissement locaux. Placée sous le haut patronage du président de la République, l’initiative, qui regroupe d’éminents experts financiers, des entrepreneurs, des avocats et diverses autres personnalités venues du Togo, du Bénin, de la Côte d’Ivoire et du Congo, émane du cabinet Ayeva et Associés.

Les travaux de la Conférence Internationale sur le Financement (CILF) ont été ouverts, le 19 Janvier 2023, à Hôtel 2 février, à Lomé, au nom du chef de l’Etat, par la ministre Kayi Mivedor de la Promotion de l’Investissement, en présence de nombreux invités, des officiels et acteurs du secteur public et privé provenant de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et d’autres régions du continent. Une rencontre de deux jours, destinée à discuter des progrès réalisés, ces dernières années, par les économies des pays participants et à voir comment surmonter les obstacles qui empêchent les entreprises, en particulier les Petites et Moyennes Entreprises (PME), d’accéder au financement nécessaire, pour le développement optimal de leurs activités. Spécifiquement, l’assise qui rassemble les différents acteurs majeurs des économies africaines, vise à relever les défis et à faciliter l’accès au financement des entreprises, tout en cherchant les pistes pour favoriser les modes de financement des acteurs (capital investissement, fonds de garantie), véritables alternatives au rationnement du crédit. Il s’agit aussi de sensibiliser les PME aux prérequis à la levée de fonds et de promouvoir une stratégie de financement qui encourage et promeut le passage de l’économie informelle à l’économie formelle.

La ministre Mivedor a appelé à innover pour financer les PM

Nécessité de financer les PME

En ouvrant les travaux, la ministre Mivedor a félicité la « firme Ayeva & Associés » pour l’organisation de cet évènement d’envergure au Togo, terre d’accueil et d’hospitalité, qui consolide ainsi sa position de centre d’affaires et de place financière de référence. A son avis, la présente rencontre constitue un cadre de discussions avec des acteurs d’origine et d’expertise diverses, sur des sujets d’actualité relatifs à « l’émergence de vrais capitaines d’industrie dans nos pays, afin d’avoir un secteur privé économiquement et financièrement fort ».

« Les crises sécuritaires, politiques et économiques mondiales actuelles ont eu un impact significatif sur nos économies ; l’inflation, la baisse des flux d’investissements étrangers sur le continent et les politiques publiques de soutien à l’économie augmentent les défis auxquels doivent faire face nos Etats. Nous devons donc faire preuve de priorité dans nos politiques publiques et soutenir le secteur privé quel qu’il soit, afin qu’il puisse jouer, pleinement, son rôle de partenaire de développement pour nos Etats », a souligné la ministre. En cela, le Togo s’est doté d’une feuille de route gouvernementale, dont la mise en œuvre nécessite plus de 1500 milliards de FCFA d’investissement du secteur privé. Ceci, pour réaliser les 36 projets prioritaires et les 6 réformes de ce plan qui vise à accélérer son rythme de croissance économique et de développement inclusif. Elle a souligné la nécessité d’innover pour les institutions de financement, les fonds de capital investissement, les banques partenaires, afin de mieux soutenir les PME, tout en relevant que le Togo a mis en place un cadre légal sur les partenariats publics privés qui encourage l’innovation et l’accélération de la réalisation de projets innovants. Selon la ministre Mivedor, « financer les PME, c’est contribuer à la création d’emplois pour nos populations, faciliter l’accès aux chaînes d’approvisionnement mondiales pour nos entrepreneurs, doter des jeunes entreprises des moyens nécessaires pour croître et devenir des champions régionaux capables de s’imposer, tant au niveau national que régional, dans des secteurs stratégiques pour nos pays, tels que les infrastructures, les agro-industries, les technologies de l’information. C’est également favoriser l’essor d’un écosystème entrepreneurial rempli d’opportunités dans les secteurs du commerce, de la culture et de l’Artisanat ».

Une vue des participants aux travaux

Trouver un capital investissement propre aux réalités africaines

Auparavant, le président du comité d’organisation, Me Afzal-Amir Ayeva, a relevé que cette assise vient mettre en exergue l’importance de définir le levier et le schéma par lequel il faut passer pour financer les PME. « C’est-à-dire, un capital investissement africain propre aux réalités africaines, au marché africain et au contexte africain. Ce qui s’avère être une véritable alternative à ne pas négliger ». Il a émis le vœu que les débats et panels puissent accoucher de propositions concrètes permettant aux PME et aux acteurs du secteur informel de se faire financer par les banques et autres bailleurs.

La cérémonie inaugurale a pris fin avec un panel qui a mis en exergue les solutions de financement à apporter aux champions nationaux, régionaux et continentaux. Ce qui a permis de souligner l’importance pour l’Afrique d’avoir un secteur privé fort, qui a de l’audace et de l’ambition, ainsi que la nécessité d’avoir suffisamment des ressources humaines compétentes et des financements. Sur ce dernier point, l’on retient que la solution n’est pas nécessairement le financement bancaire. Il y a plusieurs alternatives de financement, notamment l’affacturage, les crédits-bails et autres.

Bernardin ADJOSSE

 

 

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