Des manifestations spontanées se sont déroulées sur plusieurs artères principales, ce matin, à Lomé, à la suite de la hausse du prix du carburant à la pompe, décidée la veille par le gouvernement. Les manifestants demandent aux autorités de revenir sur la décision.
Plusieurs artères de la ville de Lomé étaient bloquées à la circulation, à la mi-journée. Que ce soit sur la nationale n°1, au niveau du carrefour GTA, au rond-point « Colombe de la Paix » ou au carrefour Banque Populaire (ex-Caisse d’Epargne du Togo), aux environs du marché « Le Togo » ou encore au niveau de la station Shell Hanoukopé et au quartier Deckon, des barricades ont été érigées, empêchant la circulation dans tous les sens. Ces manifestations spontanées d’humeur interviennent après la nouvelle augmentation du prix du carburant à la pompe, décidée la veille par les autorités togolaises.
Dans la journée de lundi, des informations sur des réseaux sociaux faisaient état d’une augmentation du prix du carburant. Aussi, certaines stations-service, soit pour en tirer profit ou par mauvaise foi, affichaient-elles, en fin de journée, « pas de service ».
Les nouveaux prix sont devenus effectifs à partir de zéro heure. Selon un communiqué du gouvernement, prix du litre du super sans plomb passe de 476F à 524 F, celui du gaz oil 478 à 526 F, le mélange deux temps de 579 à 623 F et le pétrole lampant passe de 425 à 468 F CFA. Cette augmentation, qui intervient en l’espace d’un mois après celle appliquée en janvier dernier, provoque le mécontentement de la population, dont la plupart sont des conducteurs de motos-taxis. Les manifestants appellent le gouvernement à revoir cette décision. On déplore au cours de ces protestations, de dégâts matériels, de nombreux fonctionnaires et employés ont dû passer l’après-midi sur leurs lieux de travail, empêchés de rentrer. Ces manifestations ont provoqué également le ralentissement des activités commerciales à Lomé.
Ossara Koffi AGOURNA
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