Société

Des enseignants s’initient à la production de cours en ligne

Des enseignants s’initient à la production de cours en ligne

 

Un atelier de formation des enseignants à l’ingénierie de production de cours en ligne, libres d’accès audiovisuel aux apprenants se tient, depuis hier, au Centre Informatique et de Calcul de l’Université de Lomé (CIC/UL). Financée par l’Etat togolais à travers le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, cette session de formation, de trois jours, vise à impliquer les enseignants des trois secteurs de l’Education dans le processus de mise en œuvre du projet Campus Virtuel Africain (CVA) financé par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO-Japon).

Lancé en août 2011 par la formation d’une vingtaine d’enseignants-chercheurs des universités publiques de Lomé et de Kara, le projet Campus Virtuel Africain (CVA) logé au Centre Informatique et de Calcul de l’Université de Lomé (CIC/UL) poursuit son petit bonhomme de chemin.
Hier, c’est le tour d’une soixantaine d’enseignants issus des trois secteurs de l’Education au Togo, à savoir, les Enseignements primaire et secondaire, l’Enseignement supérieur et l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle de bénéficier d’un atelier de formation à l’ingénierie de production des cours en ligne. Plus concrètement, il s’agit, dans le cadre de cet atelier de trois jours, d’aider les participants à se familiariser avec les techniques de mise des cours sur des plates formes numériques au profit des étudiants. Ceci, en vue de résoudre l’épineux problème de manque et d’exiguïté de salles de cours et d’améliorer la qualité de l’enseignement dans le système éducatif du Togo.
L’ atelier de formation répond également aux exigences du système Licence-Master-Doctorat (LMD) introduit dans les universités togolaises, depuis 2008, et selon lesquelles un accent doit être mis sur l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, M. Octave NicouéBroohm a, à l’ouverture des travaux, relevé que la qualité de l’éducation dépend, avant tout, des possibilités dont disposent les apprenants pour accéder aux enseignements. « Et le corps enseignant est précisément celui qui y contribue le plus, en déterminant les modalités d’apprentissage. On comprend pourquoi il constitue le principal fondement de tous les systèmes éducatifs », a-t-il souligné. Il a ajouté que, de nos jours, nombreux sont les établissements qui incorporent les technologies de l’information et de la communication dans leurs programmes de gestion, d’administration et d’éducation pour offrir à leurs étudiants et élèves des services d’un meilleur rapport coût-efficacité, les préparant ainsi au monde du travail. « Seulement, dans beaucoup de pays en développement, l’accès au matériel, au logiciel et à la connectivité reste toujours problématique. Or, comme vous le savez tous, l’adaptation des méthodes et matériels d’apprentissage à l’univers des TIC, offre des opportunités éducatives pertinentes, certaines de haute qualité », a-t-il fait remarquer.
Le président de l’Université de Lomé (UL), Pr MessanviGbéassor a, de son côté, indiqué que les technologies numériques sont en train de modifier profondément l’économie, les comportements et les pratiques sociales. « Développer les TIC dans nos universités et établissements d’enseignement secondaire, c’est donner par exemple aux étudiants et aux élèves la possibilité d’accéder à leur environnement numérique de travail à tout moment et en tout lieu. C’est aussi inciter les enseignants à mettre des ressources pédagogiques numériques à leur disposition et leur offrir des dispositifs d’accompagnement plus souples, plus interactifs et personnalisés », a-t-il souligné.

Françoise AOUI

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