
Le Conseil des ministres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) a tenu, vendredi 1 juillet 2025, au siège de la BECEAO à Lomé, sa session ordinaire pour le compte de l’année 2025. Les travaux dirigés par M. Adama Coulibaly, président du Conseil, a examiné plusieurs points, notamment le projet d’exécution de la surveillance multilatérale, au titre du premier semestre 2025, ainsi que celui des recommandations relatives aux orientations de politiques économiques aux Etats membres au titre de l’année 2026.

Une partie des ministres lors des travaux
La session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), tenue vendredi 11 juillet 2025, dans la capitale togolaise, a permis aux ministres des Finances des huit pays membres de l’Union et leurs collaborateurs de faire le point de la situation économique de la région, depuis leur dernière session, en mars 2022.
En effet, le président du Conseil des ministres, M. Adama Coulibaly, à l’ouverture des travaux, a relevé que cette rencontre se tient dans un contexte international marqué par la hausse des incertitudes, notamment nourries par des tensions commerciales et géopolitiques, ainsi que par la persistance des défis sécuritaires au sein de la zone. Mais toutefois, l’activité économique est restée dynamique.
Quant au produit intérieur brut, il a augmenté de 7,1%, en termes réels, au premier trimestre 2025, après une hausse de 7,2% au quatrième trimestre de 2024. En ce qui concerne l’ensemble de l’année 2025, le taux de croissance économique devrait atteindre 6,4, après 6,3% en 2024, sous l’impulsion de l’ensemble des secteurs d’activité, en particulier ceux manufacturier et extractif.
M. Coulibaly a expliqué qu’à l’instar de la plupart des régions du monde, le taux d’inflation dans l’UMOA est ressorti en baisse, au premier trimestre 2025, passant de 2,9% à 2,3%. Ce recul est lié à une progression plus faible des prix des produits importés, notamment ceux de l’énergie et aux effets des mesures de politique monétaire. Il a noté également une amélioration de l’offre de produits sur les marchés.

Un autre pan des membres du conseil
Le déficit budgétaire s’est atténué au premier semestre 2025
Au niveau des prévisions, le président du Conseil des ministres, M. Adama Coulibaly, a souligné que l’inflation devrait se situer à 2,2% en 2025, contre 3,5% en 2024. Par rapport aux finances publiques, le déficit budgétaire s’est atténué au premier semestre 2025, en s’établissant à 4,2% du PIB contre 5,1% sur la même période de l’année précédente. Cette évolution favorable, selon lui, a été soutenue par la poursuite des efforts de mobilisation de recettes fiscales et la maitrise des dépenses par les Etats membres. Pour les charges globales des échanges extérieurs, M. Coulibaly a relevé qu’il s’est également redressé au cours de la récente période, porté par la hausse des prix des produits exportés et l’accroissement des ventes d’hydrocarbures à l’étranger.
En outre, la mobilisation de ressources extérieures par les Etats membres s’est poursuivie, contribuant ainsi à améliorer la liquidité bancaire. S’agissant du financement des économies de l’Union, il s’est relativement amélioré, a précisé M. Coulibaly.
A l’issue de la rencontre, et en vue d’approfondir les réflexions sur certains points à l’ordre du jour, le Conseil a décidé de la poursuite de ses travaux à une date ultérieure.
Alex TEYI
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