Une délégation de la Cours constitutionnelle de la République Démocratique du Congo (RDC), en mission au Togo, a eu une séance de travail, ce lundi, avec le Haut Commissariat à la Réconciliation et du Renforcement de l’Unité Nationale (HCCRUN) à Lomé. Il s’agit d’une rencontre de partages d’expériences sur les réformes politiques et institutionnelles que conduit le HCCRUN, afin de permettre à la RDC de s’inspirer du processus de réconciliation au Togo.
Pays post-conflit, la république Démocratique du Congo poursuit, malgré les vicissitudes, son chemin vers la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. En quête d’un bon exemple, afin de restaurer la paix dans leur pays, les autorités congolaises ont trouvé opportun d’envoyer une délégation de leur Cours constitutionnelle, auprès du Haut Commissariat à la Réconciliation et du Renforcement de l’Unité Nationale (HCCRUN) au Togo. Une institution qui a démontré son savoir-faire et ses compétences en matière de propositions idoines à mener des réformes politiques et institutionnelles et pour conduire le processus de réconciliation entre filles et fils du Togo. Hier, congolaise et les membres du HCRRUN ont échangé sur les expériences des réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles engagées respectivement dans leur pays respectif, depuis quelques années. Il s’agit, pour les congolais de toucher du doigt, toutes les actions menées par le HCCRUN, en faveur de la consolidation de la paix, de la réconciliation et de l’unité nationale au Togo. Pour ce faire, ils ont été informés sur le parcours du HCCRUN, notamment les circonstances de sa naissance, ses missions et objectifs, le niveau d’atteinte des objectifs, les difficultés rencontrées et les perspectives. Egalement, une présentation en images leur a permis d’avoir un aperçu du travail mené sur le terrain.
La présidente du (HCCRUN), Mme Awa Nana Daboya, a fait remarquer qu’en plaçant au centre de la rencontre, la problématique des réformes politiques et institutionnelles, la délégation congolaise a voulu s’attaquer frontalement à l’un des aspects les plus controversés, mais inévitable du processus d’apaisement et de réconciliation d’une société divisée. Pour elle, la visite de la délégation congolaise est une manifestation tangible de la coopération Sud-Sud que les deux pays, aux réalités politiques sociales partagent. Le chef de la délégation congolaise, Pr. Jean-Pierre Mavungu Mvumbi-Di-Nogoma, a dans son mot de circonstance, présenté la situation sociopolitique de son pays et tous les efforts consentis par les autorités pour ramener la paix. Il salué le rôle de facilitateur qu’a joué le « digne fils du Togo et d’Afrique», M. Edem Kodjo, au plus fort moment de la crise congolaise. Son rôle a permis la conclusion du premier accord politique intervenu, le 18 octobre 2016 et a conduit à « l’ouverture du Gouvernement à l’opposition politique et à la société civile ». Il n’a pas passé sous silence le second accord, conclu grâce à la médiation de la Conférence Episcopale nationale du Congo, (CENCO), dont l’une des innovations est l’installation du Comité National de Suivi de l’Accord (CNSA). M. Pr. Jean-Pierre Mavungu Mvumbi-Di-Nogoma a salué et présenté ses vifs remerciements au HCCRUN et aux autorités togolaises pour avoir permis cette rencontre officielle de partage d’expériences, avec l’espoir que nos pays respectifs, puissent en tirer profit. Car, pour lui, « quel que soit le chemin que chaque peuple pourra emprunter, pour mieux consolider la démocratie et l’Etat de droit, cela devrait se faire dans un esprit de tolérance mutuelle ».
Yves T. AWI
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