Un atelier de renforcement de la préparation et de la riposte contre la pandémie de la COVID-19 aux points d’entrée du Togo et du Ghana se déroule depuis mardi 2 mars, à l’hôtel Sarakawa à Lomé. Cette rencontre vise à assurer la formation du personnel exerçant au niveau des points d’entrée prioritaires entre les deux pays afin d’améliorer leurs capacités de réponse.
Depuis la survenue de la pandémie de la COVID-19, la plupart des pays ont pris plusieurs mesures, parmi lesquelles la fermeture des frontières, pour réduire le risque d’importation des cas et la propagation de cette maladie. A la différence des aéroports et des ports, les points d’entrée terrestre constituent souvent des lieux de passage officiels ou non officiels entre pays sans structures, barrières ou frontières physiques. Ils jouent en outre un rôle important dans la propagation internationale des maladies, au regard de l’important flux de personnes qui y transitent quotidiennement. Les voyageurs et les personnes qui vivent et travaillent aux frontières et à proximité de celles-ci sont particulièrement vulnérables face à cette menace. Ainsi, en raison de la complexité des points d’entrée et la gestion des urgences sanitaires, il apparait nécessaire que la collaboration entre le Togo et le Ghana, dans la surveillance épidémiologique au niveau des frontières soit renforcée. C’est dans ce contexte que se tient depuis hier, un atelier de renforcement de la préparation et de la riposte contre la pandémie de COVID-19 aux points d’entrée des deux pays. Objectif, renforcer la sécurité sanitaire et la collaboration transfrontalière entre les deux peuples et harmoniser leurs efforts dans la préparation et la riposte à cette maladie au niveau des points d’entrée communs. Pendant trois jours, leurs experts sanitaires vont améliorer les dispositifs mis en place au niveau des frontières, notamment la surveillance, le dépistage des voyageurs, la communication sur le risque, la prévention de l’infection et le partage d’information entre les deux pays en temps réel. A cet effet, ils doivent élaborer des plans d’action pour le renforcement des capacités aux points d’entrée et de la collaboration transfrontalière.
« La pandémie de COVID-19 a touché tous les pays et a provoqué de très graves conséquences socio-économiques. Tous les pays ont développé et ont mis en œuvre des plans de préparation et de riposte, mais la transmission transfrontalière des maladies reste un défi majeur », a déclaré le secrétaire général du ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de l’accès Universel aux soins, Dr. Wotogbé Kokou. Pour lui, en raison de la complexité et de la multiplicité des points d’entrée, la gestion des urgences sanitaires au niveau des frontières reste une préoccupation. Ainsi, ces travaux vont permettre aux participants de renforcer leur système de surveillance sur les frontières communes.
Au nom de la représentante résidente de l’OMS au Togo, Dr Seydou Coulibaly a réitéré l’engagement des partenaires à accompagner les deux pays dans la lutte contre cette pandémie à travers le renforcement des capacités aux points d’entrée des deux peuples.
Gisèle SONHAYE-NAPO-KOURA
RSS