Tourisme

Château Viale de Kpalimé : Un vestige des temps révolus, patrimoine historique et touristique à découvrir

Le château Viale de Kpalimé, une merveille touristique.
Château Viale de Kpalimé : Un vestige des temps révolus, patrimoine historique et touristique à découvrir

Le Togo, à l’instar de nombreux pays du monde, regorge d’un vaste potentiel touristique, aussi bien culturel, naturel, qu’historique. Petit, certes, en termes de superficie et de population, le Togo reste un très grand et riche pays sur le plan culturel et touristique. Parmi ses richesses, le Château Viale de Kpalimé reste à découvrir. Perçu comme l’une des merveilles du pays, le Château Viale constitue un site historique et touristique d’envergure internationale. 

Parmi les bons endroits du Togo qui offrent un cadre pour un séjour merveilleux et inoubliable, figure bien Kpalimé, ville située à 120 km au nord-ouest de la capitale Lomé, à quelques kilomètres de la frontière avec le Ghana. Là-bas, outre la végétation verdoyante, le climat doux et les délicieux fruits que la ville réserve à ses hôtes, tout visiteur a la possibilité de découvrir une autre merveille sans pareil, qui surplombe au-dessus de la ville : le Château Viale. Cette merveille datant de l’époque coloniale, devenue résidence présidentielle depuis 1975, reste, aujourd’hui, un site touristique historique. Le château Viale tire son appellation d’un français d’origine allemande du nom de Raymond François Viale. Premier avocat blanc dans la sous-région ouest-africaine, Raymond Viale décida de faire construire une bâtisse au style médiéval dans les contrées de la ville de Kpalimé. C’est ainsi que la construction du château Viale prend effet sur le mont Kloto, plus concrètement sur la chaîne de l’Atakora, ce qui permet d’avoir une vue magnifique sur le lac Volta du Ghana. Il se trouve sur une altitude de 705 m et son nom provient de son constructeur.

Le château Viale, un patrimoine à sauver.

En effet, c’est en 1940, alors qu’il faisait une randonnée à cheval, que l’Allemand Viale découvre cette colline, face au mont Kloto.  Emerveillé par le panorama qu’offrait ce site, l’homme, amoureux de la nature, se décide de se faire construire un château sur les hauteurs de cette colline. Alors que le monde était plongé de plein pied dans les affres de la deuxième guerre mondiale, Viale ne se résigne pas, il poursuit son ambition et son rêve, rassemblant petit à petit les éléments nécessaires pour la réalisation de ce qui est aujourd’hui un grand patrimoine culturel historique et touristique pour le Togo.

Les travaux de construction, commencés en 1940, ne seront définitivement achevés qu’en 1944, en pleine guerre mondiale. Les conditions de construction de cet édifice qui trône fièrement les hauteurs des monts Kloto, et baignent dans un climat doux à plus de 700 m d’altitude, ne furent pas faciles, ni aisés. Car, ils ont eu lieu à un moment où non seulement la guerre avait rendu les choses plus difficiles, mais surtout, à une époque où, aucune voie goudronnée ne desservait, ni le mont Kloto, encore moins le site où sera érigé le merveilleux Château. C’est donc par le sentier qui serpentait jusqu’au sommet et sur le dos et la tête des personnes, qu’on achemina tous les matériaux. Et ceci, de la ville de Kpalimé jusqu’au site de construction du Château soit 17 km en contre-bas.

Un espace résidentiel paradisiaque et panoramique

Le Château Viale prend son envergure à partir de 1979, quand il devint une demeure présidentielle où vont séjourner des ministres et présidents africains. Le château Viale a été honoré par la visite de grandes personnalités dont plusieurs ministres et présidents africains. Il accueillit plusieurs conseils des ministres et servit d’hébergement jusqu’en 1979. Pour cela, il sera construit une route goudronnée et l’intérieur du Château rendu plus luxueux. Les suites présidentielles et ministérielles seront bien aménagées à cet effet. Le château connût quelques travaux de rénovation.  Ainsi, entre 1979 et 1982, feu président Gnassingbé Eyadéma restaure le château, en l’électrifiant. Il y met le marbre au sol de la bâtisse, change les portes et les fenêtres, aménage une vaste esplanade d’atterrissage pour hélicoptère, lui adjoint un bâtiment annexe parallélépipède de six chambres jumelles absolument identiques pour les ministres et les plus proches, fait goudronner la voie qui relie Kloto à Kpalimé (environ 10 km). Eyadema ne séjournera que rarement dans cet édifice démesuré, où il recevra deux hôtes marquants de l’histoire post coloniale africaine : le père de l’indépendance ivoirienne, Houphouet-Boigny, et l’ex-président du Sénégal Abdou Diouf. « Le constat est évident que beaucoup de Togolais connaissent très peu leur patrimoine culturel, notamment ce beau château. Il en est de même pour les touristes étrangers qui ignorent qu’il y a une telle merveille qui se situe dans un endroit paradisiaque et panoramique avec climat doux, à une altitude d’environ 700 m. Promu comme vestige des temps révolus, le château Viale est une architecture certes surprenante, mais qui n’a rien de togolais », confie un connaisseur des lieux.

Un chef-d’œuvre à immortaliser

Légué à l’État togolais quelques années après sa construction, le château est restauré par M. Hilaire Locoh-Donou, propriétaire de l’hôtel EDA OBA à la demande du président Eyadéma. Il comprend une esplanade d’atterrissage pour hélicoptère, plusieurs chambres dont un terrain souterrain qui a été remblayée en partie à cause de l’érosion qui menaçait de faire flancher le bâtiment.

Laissé presque à l’abandon, le château Viale a subi les conséquences et sa dégradation en est la preuve concrète. Par contre, la vue est splendide et mérite le détour. « Nous étions tombés sur le château Viale complètement par hasard et nous ne regrettons pas d’y être allés faire un tour. Le château, de l’extérieur, est très joli. Mais il gagnerait à être rénové, puis à être régulièrement entretenu car, l’intérieur est tellement en ruine qu’on n’a presque pas envie d’y entrer. Cette grande demeure construite par un célèbre avocat dans les années 40, tombé amoureux de la région, est malheureusement à l’abandon et pratiquement en ruine. C’est dommage car elle devait être très belle au temps de sa splendeur. Une rénovation et sa conversion en hôtel (par exemple) en ferait certainement un endroit prisé des voyageurs », souligne un visiteur.

« Une vaste maison en ruine, impressionnant pour le coup d’œil sur la vallée de Kpalimé, pour les restes de ce qui fut une magnifique résidence et son histoire racontée par Jean Baptiste, le guide dont le père fut l’Intendant de Monsieur Viale, le propriétaire français, aujourd’hui décédé. Magnifique du point de vue et morceau d’histoire ! C’est un joli exemple architectural assez atypique ! Le site frôle la ruine mais un entretien minimal est fait, ce qui permet d’admirer quelques éléments de décoration. Un prince charmant saura-t-il réveiller son histoire et le protéger des intempéries qui le dégradent ?», s’interroge un autre.

Faustin LAGBAI

L’UPRAD-Togo forme ses membres sur la structuration et la gestion efficace de leurs entreprises

L’Union Professionnelle des Agréés en Douane du Togo (UPRAD-Togo) a organisé, jeudi 13 mars 2025, au mess de la police nationale, une formation exclusive à l’intention de ses membres sur le thème : « Comment organiser et gérer les services administratifs et financiers d’une société commissionnaire en douane agréée ? » L’initiative s’inscrit dans l’engagement du nouveau bureau à renforcer les capacités de ses membres et à les accompagner dans la structuration et la gestion efficace de leurs entreprises.

Le métier de commissaire en douane agréé ne se limite pas seulement aux opérations de transit et de dédouanement. Il implique également une gestion rigoureuse et conforme aux exigences administratives, comptables et fiscales. Aujourd’hui, plus que jamais, les acteurs du domaine doivent veiller à la bonne organisation de leurs entreprises, pour assurer leur pérennité et croissance. Conscient de ces défis, le nouveau bureau de l’Union Professionnelle des Agréés en Douane du Togo (UPRAD-Togo) a fait appel à un expert pour renforcer les capacités de ses membres et à les accompagner dans la structuration, la gestion efficace et pérenne de leurs entreprises. Trois modules fondamentaux ont meublé la formation. Le module sur « le droit des sociétés », a permis de mieux comprendre les formes juridiques adaptées à la profession, les obligations légales et les bonnes pratiques en matière de gouvernance d’entreprises. Ils ont aussi débattu de « la comptabilité », un pilier incontournable pour suivre la santé financière de leurs entreprises, éviter les erreurs de gestion et assurer une transparence indispensable à leur crédibilité. Les échanges ont touché, enfin, « la fiscalité », un domaine parfois complexe mais crucial, qui leur impose de bien comprendre leurs obligations envers l’administration fiscale, afin d’éviter tout risque de contentieux et d’optimiser leur fiscalité dans le respect des lois en vigueur.

Pour le président de l’UPRAD, M. Patrick Magnon, cette formation représente une opportunité unique pour chacun d’acquérir des connaissances pratiques et applicables immédiatement dans la gestion de son entreprise. Elle permet aux membres, non seulement, de professionnaliser davantage leur secteur, mais aussi, de renforcer leur compétitivité face aux défis actuels du commerce international et du dédouanement.

Pérenniser les activités et élever la productivité

 « Nous faisons cette formation sur l’organisation et la gestion des services administratifs et financiers des sociétés de commissionnaires en douane, parce que nous avons constaté que, par rapport aux défis de l’heure, notamment la digitalisation des procédures, les exigences fiscales, les nouvelles normes du commerce international, ça devient urgent et important que nos sociétés puissent se mettre aux pas. En faisant le diagnostic en interne, nous nous sommes rendus compte que c’est important qu’on puisse améliorer la gestion administrative et financière de nos structures. Ceci, pour accroître la compétitivité de nos sociétés. Pour pouvoir assurer la pérennité de nos activités et élever la productivité, c’est important d’avoir la maîtrise des notions de droits des sociétés, de comptabilité et de fiscalité. C’est la raison pour laquelle nous avons initié cette formation afin d’outiller nos membres avec des éléments concrets leur permettant de mieux structurer les organisations », a expliqué le Secrétaire général de l’UPRAD, M. Dodji Koffigan Akakpo. Il a indiqué que les impôts servent à couvrir les charges publiques et qu’en tant que commissionnaires en douane agréée, ils sont mandatés par l’Etat pour faire la collecte des droits de porte qu’ils reversent à l’administration douanière. « Si nos sociétés savent comment cela doit se faire et le font bien, naturellement, cela ne peut que profiter à tous. Parce que cela va faire rentrer les fonds dans les caisses de l’Etat, selon les normes et dans le respect des principes légaux. Nos sociétés sont bien portantes en payant le juste impôt et ça permet à l’Etat d’avoir les moyens nécessaires pour couvrir ses charges publiques », a-t-il ajouté.

Faustin LAGBAI

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