La communauté catholique du monde entier a commémoré, samedi 1er novembre 2025, la Toussaint, fête en l’honneur de tous les saints. La célébration a été marquée à Lomé, par des messes et prières dans les églises. Dans l’après-midi, des dépôts de gerbes de fleurs sur les tombes ont eu lieu dans des cimetières de la capitale, dans une ambiance de recueillement et de prières.
Samedi 1er novembre 2025, des milliers de Togolais se sont souvenus de leurs parents, amis et autres défunts, à l’occasion de la solennité de la Toussaint. Déjà tôt dans la matinée, des messes ont été célébrées dans diverses églises. Les fidèles étaient en étroite communion avec leurs proches disparus pour certains, trop tôt. Ils ont, par la même occasion, honoré les saints.

Les fidèles ont prié pour les saints
A l’Eglise Notre Dame de la Rédemption de Bè-Klikamé, la messe a été dite par le père Kouarfaté Didier. Les textes liturgiques sont tirés de l’évangile selon St Mathieu 5 : 1-11, de l’Apocalypse 7 : 2-14, du Ps 23 et de Jean 1 : chapitre 3 : 1-3. Dans son homélie, l’officiant a expliqué que la Toussaint n’est pas la fête des morts, mais celle de tous les saints connus ou inconnus. Pour lui, c’est la fête de tous ceux et celles qui nous ont précédés, marqués à jamais par le signe de la foi, purifiés par le sang de l’agneau et qui sont vivants à jamais en Dieu. Les saints, a proclamé l’officiant, laissent passer la lumière, ils sont transparents à Dieu et aux hommes et nous invitent à l’être aussi dans notre vie. « Ce sont ceux qui sont demeurés des serviteurs passionnés de Dieu, de l’évangile et du règne de Dieu, patients à l’épreuve et persévérants à la prière. L’église nous donne de célébrer vraiment la sainteté de Dieu dans ces personnes. Dans cette célébration, nous vivons ce qu’est l’expérience du chrétien, du croyant. Parvenir à la sainteté, c’est entrer en communion avec Dieu à la fin de cette existence. Le candidat à la sainteté doit être un artisan de paix, de compréhension et de réconciliation. C’est celui-là qui a le cœur pur, les mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles », a-t-il souligné.
Le célébrant a invité les fidèles à une métamorphose qui, seule, peut offrir la béatitude qui est la voie suivie par les saints. Car « heureux les doux, ils obtiendront la terre promise. Heureux ceux qui pleurent, ils seront comblés. Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, ils seront rassasiés », a-t-il proclamé. Dans la prière universelle, les fidèles ont demandé à Dieu la grâce d’être attentifs aux béatitudes et de leur montrer le chemin à suivre pour leur sanctification. Ils ont imploré aussi l’intercession de tous les saints, en priant pour les gouvernants, les pauvres et les malades.

Au cimetière de la plage à Atikpodji comme partout ailleurs l’ambiance était celle du recueillement et de prières
Le recueillement dans les cimetières
Dans l’après-midi de cette célébration, beaucoup de personnes se sont rendues dans les cimetières. L’ambiance était au recueillement et à la prière. Selon M. Ignace Atsou, venu se recueillir sur la tombe de son frère défunt au cimetière de la plage à Atikpodji, le sens premier de la Toussaint, c’est la célébration de tous les saints, les humbles, les pauvres, les anonymes, les amis, en un mot, ceux qui sont morts dans la grâce de Dieu. « Mais Toussaint, c’est aussi la fête de tous les vivants, de tous les hommes qui sont en marche vers le royaume de Dieu. C’est la fête de ceux qui ont aimé le bien, qui ont aimé Dieu et qui ont mis en pratique l’évangile et les commandements de Jésus-Christ », a-t-il fait comprendre. Au lendemain de la Toussaint, hier dimanche, 2 novembre, l’église a prié pour les défunts.
Firmin DEFALEONA
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