Instituée par l’Union Africaine, la Journée africaine de Lutte contre la corruption est célébrée, chaque 11 juillet, pour sensibiliser les citoyens africains et les décideurs sur les ravages de la corruption et les actions à entreprendre pour l’éradiquer. Dans le cadre de cette commémoration, la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA) a animé, vendredi 11 juillet 2025, une conférence-débat sur la « Promotion de la dignité humaine dans la lutte contre la corruption », thème de la journée. Cette 9e édition a vu la participation des organes de contrôle et de régulation, de même que les acteurs du secteur privé et de la société civile.
Une vue des partenaires
La corruption, cette pieuvre, sape la confiance des citoyens, décourage les investissements et l’innovation, compromet la justice sociale et l’égalité des chances. Pire, elle induit des conséquences désastreuses sur les économies nationales, et crée un lit favorable au développement du terrorisme et d’autres criminalités organisées.
C’est pourquoi, le combat contre la corruption doit être perçu comme le combat contre les mauvaises pratiques administratives, la mal gouvernance, les pots de vin.
Vendredi 11 juillet 2025, à la célébration nationale de la journée africaine de lutte contre la corruption, la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), et les autres organisations engagées dans le combat contre ce fléau, ont réaffirmé, au cours d’une conférence-débat, leur détermination à mener une lutte implacable contre ce serpent de mer aux manifestations dangereuses.
Le thème de la 9e édition « Promotion de la dignité humaine dans la lutte contre la corruption », apermis de dresser le bilan du chemin parcouru, de réfléchir pour un engagement collectif et un plaidoyer en faveur d’une Afrique intègre, juste et prospère, où l’éthique, la justice et le respect de l’être humain orientent l’action publique comme la vie citoyenne. Car selon le président de la HAPLUCIA, Kimelabalou Aba, la corruption, dans sa forme la plus pernicieuse, représente un obstacle majeur à la gouvernance démocratique, à la protection des droits humains et à la réalisation du développement durable sur le continent africain. Pour lui, la célébration de cette Journée est un moment de prise de conscience collective de nouveaux engagements et de résolutions fortes pour passer de simples discours aux actes dans cette croisade contre la corruption.
A travers le thème de cette édition, il est question de recentrer les politiques de lutte contre la corruption autour de l’humain, de sa valeur intrinsèque, de ses droits fondamentaux et de sa place dans la société. « Promouvoir la dignité humaine dans la lutte contre la corruption, c’est refuser de réduire les êtres humains à des objets de transaction ou de manipulation », notamment en ce qui concerne l’accès équitable à la santé, à l’éducation, à la justice et à l’emploi, a souligné M. Aba.
La corruption, une pratique pernicieuse
Il a salué les réformes courageuses et structurantes engagées, au Togo, pour assainir la gestion des affaires publiques, pour renforcer les mécanismes de contrôle, et pour garantir une plus grande redevabilité au service de l’intérêt général. De son avis, il s’agit de réaffirmer que la justice, l’équité et la transparence sont des piliers indispensables à une société où chacun peut vivre dans la dignité, libre des chaînes de l’injustice et de l’exploitation. Et pour cause, la corruption exacerbe les disparités sociales et empêche l’équité, nuit à la qualité et à l’accessibilité des services publics, limitant la possibilité pour chacun de vivre dignement. Elle occasionne, enfin, la perte de valeurs morales, en encourageant des comportements déviants. « C’est donc avec détermination, responsabilité et engagement collectif que nous devons poursuivre cette noble mission. Car c’est en défendant la dignité humaine que nous construirons un avenir plus juste, plus prospère et plus solidaire pour notre continent et pour les générations à venir », a-t-il souligné.
Le président de la HAPLUCIA a saisi l’occasion pour faire le bilan positif des actions de son institution, en rapport avec les quatre piliers stratégiques de la convention de Maputo, à savoir ; la prévention, l’incrimination, la coopération internationale et régionale et la création d’agences nationales indépendantes. Il a invité toutes les parties à cette convention à la solidarité et à la coopération pour une réponse concertée et cohérente dans les actions de lutte.
Zeus POUH-PEKA
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