Un atelier de présentation des solutions d’atténuation des risques d’investissement et de crédit de l’Assurance pour le Développement du Commerce et de l’Investissement en Afrique (ATDI) se tient, depuis le 10 octobre 2023, à l’hôtel Sarakawa, à Lomé, sous le thème : « Solutions d’atténuation des risques d’investissement et de crédit ». Organisée par l’ATIDI, en collaboration avec le ministère de l’Economie et des Finances, ces rencontres de deux jours sont une occasion offerte aux investisseurs privés, aux décideurs et aux partenaires en développement du Togo de découvrir la gamme de produits de ladite institution et les avantages pour les pays membres.
En avril 2022, le Togo est devenu le 18ème pays africain à adhérer à l’Assurance pour le Développement du Commerce et de l’Investissement en Afrique (ATIDI) qui opérait avant sous la dénomination d’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA).
En effet, en tant que membre d’ATIDI, le Togo a accès à une palette de produits d’assurance pour l’investissement et le commerce, qui bénéficieront à la fois aux acteurs du secteur privé local, notamment les Petites et Moyennes Entreprises (PME) qu’aux investisseurs étrangers. Ceci, par la mise à disposition d’un large éventail d’outils de financement en faveur de l’investissement, du commerce, améliorant ainsi l’accès de l’économie du pays aux investissements directs étrangers. Pour mieux faire connaître aux différents acteurs la gamme de produits dont dispose ATIDI, ses avantages et surtout les moyens pour bénéficiers de ces produits, un atelier sur le thème « Solutions d’atténuation des risques d’investissement et de crédit » s’est tenu le 10 octobre 2023, à Lomé.
A l’ouverture des travaux, Mme Akou Mawussé Adetou Afidenyigba, directrice de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, a relevé que l’ambition du Togo en adhérant à l’ATIDI est de construire un partenariat solide, sur le long terme, avec cette agence. Ceci, en vue de catalyser des financements en faveur du secteur privé et des projets structurants de l’économie nationale, dans les secteurs clés tels que les infrastructures socio-économiques, l’agriculture, l’énergie, l’inclusion financière, la logistique, les transports, le numérique, etc. Cette adhésion, a-t-elle dit, est en lien avec la feuille de route gouvernementale Togo 2020-2025, dont la vision est de faire du Togo, un pays attractif, une économie forte, résiliente, durable et inclusive. « L’ATIDI est un acteur clé de financement des économies africaines, avec une connaissance réelle des marchés africains et une excellente qualité de signature à l’international. En portant notre participation à plus de 35 millions USD au capital de l’institution, pour en devenir le premier actionnaire souverain, le Togo confirme son ambition de faire de l’ATIDI, un partenaire de confiance » a-t-elle souligné. Et c’est pourquoi, elle a remercié le République Fédérale d’Allemagne pour son accompagnement dans ce processus, à travers la KFW. Depuis une dizaine d’années a-t-elle expliqué, le Togo est en pleine mutation et se transforme à un rythme soutenu sous l’impulsion et le leadership du président de la République. En dépit des chocs multiformes qui se succèdent depuis 2020, le pays maintien une politique volontariste de développement et de modernisation de ses infrastructures clés dans plusieurs secteurs. Et en parallèle et pour faire du Togo, une terre d’accueil, de prospérité et de sécurité pour les investissements , le gouvernement a-t-elle dit, met en œuvre une politique courageuse de réformes qui stimulent la croissance et permettent de maintenir un cadre macroéconomique stable malgré le contexte des crises successives. La qualité de la gouvernance du Togo est saluée par nos partenaires au développement, notamment la Banque mondiale, qui, dans son rapport 2023 sur l’évolution des politiques publiques note que le Togo enregistre la plus grande progression sur le continent. Cette performance confirme à ne point douter, la pertinence de la vision du Chef de l’Etat et la qualité de la feuille de route gouvernementale 2020-2025. « La réunion de ce jour, se tient dans un contexte toujours difficile, marqué par des incertitudes liées aux conséquences de la poursuite du conflit entre la Russie et l’Ukraine, le resserrement des politiques monétaires de l’ensemble des banques centrales, ainsi que les menaces sécuritaires en Afrique de l’Ouest. Ce contexte contribue à une dégradation supplémentaire de la perception des risques tant commerciaux d’investissement que de crédit et confirme l’importance de l’atelier de ce jour » a-t-elle confié.
Le Souscripteur principal pour l’Afrique de l’Ouest francophone d’ATIDI, M. Kodjo Attaty a expliqué que son institution dispose de plusieurs produits tels que « l’Assurance risque politique/investissement », « Assurance-crédit », « Facilité Régionale de soutien à la liquidité(RLDF) », « Le mécanisme africain de garantie de l’énergie(AEGF) », « Contre-garanties », « L’outil de transparence », etc. L’ATIDI n’est donc pas une compagnie d’assurance classique et ne fait pas concurrence aux assureurs locaux. Au contraire, elle soutient le secteur de l’assurance en lui apportant une capacité supplémentaire qui leur permet d’offrir des produits nouveaux et diversifiés à leurs clients. La structure permet également aux pays membres de réduire leur niveau d’endettement à des coût tenables, tout en rassurant les investisseurs et les financiers du monde entier sur le fait que les transactions souveraines et autres investissements soient soutenus par une institution d’assurance réputée et jouissant d’une excellente note de solvabilité. ATIDI a-t-il dit, peut aussi soutenir le secteur bancaire, être un catalyseur de financement pour l’ensemble du tissu économique togolais, faciliter les transactions transfrontalières, etc.
Le président de l’Association des Grandes entreprises du Togo(AGET), M. Jonas Daou et la vice-présidente de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Togo (APBEF-Togo), Mme Josiane Kossomi ont, tour à tour, salué cette rencontre qui intervient à un moment où l’accès au financement est un défi majeur et est dû à l’absence ou à l’insuffisance de garanties. Il faut donc innover à tous les niveaux et surtout accompagner les entreprises pour plus d’impact.
Mélissa BATABA
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