L’Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local (OADEL) a organisé, ce mardi, à Lomé, un atelier de réflexion et de lancement d’un projet de promotion et d’accès aux produits locaux. L’objectif est de contribuer à une alimentation de qualité des ménages urbains et ruraux. Ceci, par la diffusion d’informations utiles sur le droit à l’alimentation et à la nutrition, l’accompagnement dans la démarche qualité.
Depuis plus de douze ans, l’Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local (OADEL) travaille sur l’éducation à la consommation des produits locaux. Le constat est que de plus en plus de consommateurs togolais prennent conscience de l’impact de ce mode d’alimentation sur la santé et l’économie locale. Mais, contrairement aux produits importés qu’on trouve à chaque coin de rue, les produits locaux restent difficiles d’accès, selon l’OADEL.
Comment faire en sorte que chaque Togolais trouve près de chez lui, les produits locaux issus de l’agriculture familiale ?
C’est pour répondre à cette question qu’un atelier de réflexion initié par l’OADEL, a eu lieu ce mardi, à Lomé. Ledit atelier a permis de lancer deux nouveaux projets. Le premier est relatif à l’élaboration d’une stratégie de changement d’échelle dans la promotion du « consommer local » au Togo. Le deuxième relève de la promotion et de l’accès aux produits issus de l’agriculture familiale au Togo.
Avant de présenter ces projets, le coordonnateur des programmes à l’OADEL, M. Tata Yawo Amétoenyénou, a précisé qu’ils sont nés des contraintes actuelles que connait son organisation dans la promotion des produits locaux. Ces difficultés sont relatives à la faible communication et marketing sur les produits locaux, à l’absence de circuits de distribution, à la faible attractivité de ces produits, à la non valorisation de la viande locale comme produit local et à la faible valorisation des mets locaux.
Le premier projet, a-t-il souligné, se subdivise en trois phases qui sont : l’analyse sectorielle et contextuelle, la formulation de la stratégie de changement d’échelle et l’implantation de cette stratégie.
Le second projet, quant à lui, veut mettre l’accent sur l’éducation à la consommation des produits locaux. Ses objectifs spécifiques sont de sécuriser la transformation et la commercialisation des produits agricoles en facilitant leur accès aux consommateurs et de partager entre acteurs nationaux et internationaux, les connaissances acquises, à travers des actions de recherche, de commercialisation et de capitalisation. Contribuer au développement des circuits de distribution, améliorer l’attractivité, mener des actions de plaidoyer et des ateliers cuisine en faveur du « consommer local » auprès des écoles de formation, d’élèves cuisiniers et maîtres d’hôtels, etc. sont les innovations dudit projet.
A terme, la vision de l’OADEL est une Afrique libérée de la faim et de la malnutrition où les populations vivent et travaillent dans la dignité et le respect du droit à l’alimentation de tous.
Régine AKONGA
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