La communauté chrétienne catholique de par le monde a célébré, hier, la fête de la Toussaint. A Lomé, cette célébration a été marquée par des prières en l’honneur des saints. Ainsi, à la Paroisse Notre Dame de la Rédemption de Bè-Klikamé, une messe a été dite, appelant les fidèles à cultiver l’amour, à rester humains, la seule voie qui mène à la sainteté.
Le père Ahadzi lors de la célébration de la messe de la Toussaint. (PHOTO EDJARE)
La célébration de la Toussaint chaque 1er novembre est un rappel aux chrétiens catholiques à persévérer dans le chemin de la sainteté. Pour être précis, lors de la messe dite, hier à la Paroisse Notre Dame de la Rédemption de Bè-Klikamé à Lomé, le révérend père Eugène Ahadzi, a exhorté les fidèles à s’aimer les uns les autres et à prier pour les saints.
A travers les textes bibliques tirés, notamment de Apocalypse 7, 2-4, 9-14, de 1 Jean 3, 1-3 et surtout de l’évangile selon Matthieu 5, 1-12, le Père Ahadzi a expliqué que la Toussaint est célébrée pour tous ceux qui ont vécu dans le monde et sont, actuellement, dans la grâce de Dieu l’Éternel. Les saintes ou saints sont ceux ou celles qui ont su montrer leur dévouement, attachement et fidélité inconditionnelle au Christ. Selon l’officiant, « Dieu étant Saint, nous devons suivre ses pas pour devenir saints et personne ne peut voir Dieu et ses manifestations, s’il n’est pas saint. Et puisque, nous sommes créés à l’image de Dieu, en ce jour, tous les saints intercèdent pour nous. Ainsi, célébrer la solennité de tous les saints confère un acte de foi, étant donné que la sainteté est une vocation universelle accordée à tout chrétien », a signifié le prélat.
Par ailleurs, le père Ahadzi a expliqué que le chemin de la béatitude est celui de la sainteté, de l’humanisation. Un saint est un humain et on n’a pas besoin de multiplier des chemins de croix pour devenir saint ou accumuler des chapelets pour le devenir. Il faut, simplement, être juste, poser des actes humains, humaniser son environnement social et s’ouvrir aux autres. L’officiant a appelé les fidèles à faire la volonté de Dieu, au jour le jour, car ceux qui meurent en état de grâce et qui vivent dans une relation de plénitude avec l’Éternel sont considérés comme des saints. « La volonté de Dieu, c’est que vous viviez dans la sainteté et la sainteté est un appel adressé à tous. Elle est la vocation essentielle de tout disciple du Christ. Avant d’être le fruit humain, elle est un don de Dieu accordé à tous les membres de l’église », a souligné le prélat paraphrasant l’apôtre Paul.
La Toussaint est une fête datant du IV siècle et célébrant alors tous les martyrs. A cette époque, elle était célébrée non pas le 1er novembre, mais le dimanche qui suivait la Pentecôte. Ce lien avec les deux grandes fêtes (Pâques et Pentecôte) donne le sens originel de la Toussaint, notamment goûter à la joie de ceux qui ont mis le Christ au centre de leur vie et vivre dans l’espérance de la résurrection. Ensuite, la Toussaint a changé de date, lorsqu’en 610, le Pape Boniface IV a décidé qu’elle aurait lieu tous les 13 mai. La célébration de la Toussaint, le 1er novembre, est intervenue depuis 835. Une manière pour le Pape Grégoire IV de concurrencer les fêtes païennes, comme Samain, célébrée à cette date par les peuples Celtes.
Jules LEMOU
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