Les membres du Cadre Permanent de Concertation (CPC) se sont retrouvés pour leur 9e réunion, vendredi 10 Mars 2023, au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires. A l’agenda de cette rencontre, deux panels de discussions sur les réformes en matière des droits de l’Homme et la politique d’investissement au Togo. Ces deux panels ont été présentés par les ministres Christian Trimua, en charge des Droits de l’Homme et Kayi Mivedor de la Promotion de l’Investissement. La séance a été dirigée par le président du CPC, Me Yawovi Pacôme Adjourouvi, en présence du ministre d’Etat, Payadowa Boukpessi, rapporteur général du CPC.
Au Togo, beaucoup d’efforts ont été consentis en matière de libertés fondamentales, soubassement de la démocratie et aussi prioritairement dans le domaine de la promotion des investissements. Les différentes actions ayant permis au Togo d’avoir ces acquis, ont été expliquées aux acteurs politiques réunis, vendredi dernier à Lomé, en leur 9e session du Cadre Permanent de Concertation (CPC).
Les panelistes du jour, le ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la citoyenneté et des Relations avec les Institutions de la République, M. Christian Trimua et sa collègue en charge de la Promotion des Investissements, Mme Kayi Mivedor, ont saisi l’occasion pour présenter aux acteurs présents les différentes réformes opérées dans leurs départements respectifs.
Au terme de la réunion, le président du CPC, Me Yawovi Pacôme Adjourouvi, a d’abord expliqué que le cadre permanent de concertation est un espace mis en place pour permettre à tous les acteurs politiques de toute tendance, de venir débattre des problèmes politiques et sociales qui touchent la nation togolaise. « Au cours de la réunion, nous avons souhaité que les acteurs politiques membres du CPC puissent saisir l’occasion pour poser toutes les questions relatives aux réformes en matière des droits de l’Homme et des investissements au Togo. La rencontre a permis donc aux ministres Trimua et Mivédor de nous éclairer sur les actions de l’Etat dans ces deux domaines », a relevé Me Adjourouvi.
Une évolution du cadre normatif institutionnel et en matière d’investissement
Selon lui, l’on peut retenir qu’aujourd’hui au Togo, le cadre normatif et institutionnel en matière des droits de l’Homme et des investissements, a beaucoup évolué. En effet, dans le domaine des droits de l’Homme, des avancées notables ont été observées dans le Code des personnes et de la famille, au niveau de l’organisation judiciaire, de la justice pénale ou encore dans l’usage de la force. Il a cité aussi le droit à la scolarité qui permet à tous les enfants d’aller à l’école, gratuitement, du primaire jusqu’en classe Terminale, le droit au travail qui est une réalité, le droit à manifester qui connaît quelques restrictions, dans le seul but de protéger les citoyens. « Vous savez, par exemple, qu’en matière des manifestations, par ces temps qui courent, nous ne pouvons pas nous exposer aux dangers. Le ministre nous a expliqué pourquoi certaines restrictions sont observées et que cela ne relève pas d’une politique dure à l’endroit des partis politiques, mais tout simplement, c’est pour la préservation de la sécurité, de la paix et de l’harmonie sociale », a-t-il expliqué.
Il en est de même dans le secteur de la Promotion des investissements. Selon Me Adjourouvi, le pays dispose actuellement d’un Code des investissements très attractif qui a pour objectif de promouvoir, de faciliter et de protéger l’investissement durable et responsable. Ceci, dans le but de soutenir la politique de l’emploi et des activités génératrices de revenus aux populations, en général et en particulier à la jeunesse, aux femmes et aux personnes en situation de handicap. Il a indiqué que le gouvernement, depuis longtemps déjà, a développé une politique incitative pour les investissements. A titre d’exemple, il cité les facilitations et la célérité dans les démarches administratives pour la création des entreprises. Il a aussi relevé l’environnement sécuritaire, dont jouit le Togo. « Il y a un climat des affaires qui est développé par toutes les cellules mises en place, aussi bien à la présidence de la République qu’au ministère des Investissements. Il ne faut pas aussi oublier le Port Autonome de Lomé qui est une plateforme très attractive pour les investisseurs. Parce que ce port est le seul port en eau profonde qui peut accueillir les navires de dernière génération. A côté de cela, il faut noter la sécurité qui règne dans nos eaux bien surveillées », a relevé le président du CPC.
Par ailleurs, Me Adjourouvi a précisé que le Code des investissements du Togo est un Code très libérale qui permet aux investisseurs de venir s’installer dans le pays. « Je pense que le cadre va s’inscrire durablement dans cette politique d’ouverture et de dialogue. De mon point de vue, si nous voulons un pays apaisé, il faudrait que les gouvernants et ceux qui sont dans l’opposition puissent se rencontrer, se parler et partir sur un minimum de consensus qui permet à chacun d’avoir un sentiment de participer au développement harmonieux du pays. Dans les jours à venir, nous avons l’intention d’inviter d’autres membres du gouvernement ou même de la société civile pour qu’ils viennent échanger avec nous sur d’autres aspects de la vie socio-politique », a conclu Me Adjourouvi.
Alex TEYI
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