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65 ans d’indépendance nationale : Un grand défilé militaire et civil présidé par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé à Lomé

Le président de la République reçoit les honneurs militaires
65 ans d’indépendance nationale : Un grand défilé militaire et civil présidé par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé à Lomé

Le peuple togolais a célébré, le 27 avril 2025, avec faste et ferveur patriotique, le 65e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Evènement de consensus, cette édition raffermit, non seulement les liens Armée-Nation, mais favorise également la participation active de tous à la résilience nationale, notamment face au terrorisme et à l’extrémisme violent. A Lomé, les manifestations ont été marquées, à la Place des fêtes, par un impressionnant défilé militaire, paramilitaire et civil, présidé par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, chef des Armées. C’était en présence du Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, du Président de l’Assemblée nationale, Kodjo Sevon-Tépé Adedzé, du Président du Sénat, Barry Moussa Barqué, des présidents des autres institutions de la République, des membres du gouvernement, des députés et sénateurs, des chefs de missions diplomatiques et consulaires, des chefs traditionnels et diverses autres personnalités.

27 avril 1960- 27 avril 2025, il y a exactement 65 ans, jour pour jour, que le Togo a été libéré du joug colonial. Partout, sur l’ensemble du territoire, cet anniversaire de haute portée historique a donné lieu à des retrouvailles festives, dont la finalité est une invite au patriotisme et à la solidarité, pour un développement harmonieux de notre chère patrie, le Togo. Une nation en marche vers l’émergence, qu’il faut consolider en adoptant des comportements civiques, d’amour de la patrie, du travail bien fait, de dépassement de soi, de tolérance, de promotion de la paix et de l’unité nationale.

L’étendard national porté par les différents corps de l’armée. A leur tête, le commandant des troupes, Col. Kadanga N’Guwaki

A Lomé, c’est autour d’un défilé militaire, paramilitaire et civil que ces valeurs ont été partagées par les populations dans leurs diversités. Hommes et femmes, militaires et civils, jeunes et vieux, politiciens et acteurs de la société civile, personne n’a voulu se faire conter cet évènement riche en couleurs et sons.

Juste après son arrivée, à bord de son command-car, sous escorte des cavaliers, le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, passe en revue les troupes, s’immobilise pour l’audition de l’hymne national, reçoit les honneurs militaires, avant de prendre place à la loge officielle, pendant que retentissaient 21 coups de salve.

Le défilé militaire débute alors à la suite d’un ordre du chef de l’Etat au commandant des troupes, le colonel Kadanga N’Guwaki. C’est la fanfare de la cavalerie de la gendarmerie nationale qui a donné le ton de ce défilé au-devant de l’étendard porté par les représentants de tous les corps de l’armée. Puis suivront successivement, en beauté, la Gendarmerie nationale, l’Armée de l’Air et la Marine nationale. Après viennent les éléments de l’Armée de Terre, composés du Régiment de Soutien et d’Appui (RSA), des 1er et 2e Régiments d’Infanterie (RI) et des Sapeurs-Pompiers ou Armée du feu. Tous ont paradé, réitérant leur détermination à défendre l’intégrité territoriale.

Le chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé salue le passage des troupes

Le défilé militaire change, par la suite, de rythme. Dans un roulement de tambour fort ovationné, s’annoncent les pelotons du Régiment Parachutiste Commando (RPC) du Camp général Améyi de Kara. « Les bérets rouges », comme on a l’habitude de les appeler, au pas de félins, sereins et pleins de bravoure, ont su arracher les clameurs au public, en rassurant de leur disponibilité à accompagner le Togo dans sa lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. « Pour le Togo et pour la Patrie, nous serons là.  Nous veillerons sur le peuple paisible », chantent-ils au passage.

Leur prestation fut-elle terminée, qu’un autre roulement de tambour souleva du public des cris de joie et des acclamations nourries. C’était l’entrée en scène des « bérets verts », le Régiment Commando de la Garde Présidentielle (RCGP), au son de leur musique. Aux regards acérés, cette troupe, dont les pas cadencés martelaient vigoureusement le macadam, a prouvé qu’elle reste une force de dissuasion sur laquelle le Togo peut compter pour mater énergétiquement l’ennemi, de quelque nature qu’il soit. Leur passage a été relayé par celui, tout aussi émouvant, des troupes motorisées. Dans ce registre, on pouvait apprécier les véhicules de transmission des FAT et de transports de troupes du 1er Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), du Régiment Blindé de Reconnaissance et d’Appui, d’Appui Artillerie et de l’Escadron du train. Après les éléments motorisés, viennent avec élégance, les Ecoles de Formation des Officiers des FAT (EFOFAT), du Service de Santé des Armées de Lomé (ESSAL), des Sous-Officiers de Témédja (ENSO-T) et du Collège Militaire Eyadema (CME).

Des bérets rouges

Ce dernier peloton des enfants de troupe a laissé place aux corps paramilitaires, impeccables dans leur allure martiale et captivante. Il s’agit notamment de la Police nationale, de la Brigade Canine, du Commissariat des douanes et des droits indirects de l’OTR, du Corps des Eaux et Forêts, du Corps de Surveillance de l’Administration Pénitentiaire, de la Réserve Opérationnelle, des anciens combattants et de l’Association des retraités de la Police nationale, mettant ainsi fin au défilé militaire et paramilitaire. A travers ces parades, les Forces de défense et de sécurité, hommes comme femmes, réaffirment devant la Nation, leur engagement indéfectible à protéger les citoyens, ainsi que leurs biens et à renforcer la résilience collective face aux défis sécuritaires multiformes.

Le défilé civil

Les représentants de la société civile ont ouvert leur marche par le groupe des populations du Grand-Lomé 1 et 2, composés de citoyens engagés venus des différents quartiers de la capitale. Leur participation à ce défilé traduit leur attachement aux valeurs républicaines et leur volonté d’accompagner les efforts de développement portés par les autorités locales. Elle témoigne également de l’esprit de solidarité, de cohésion sociale et de vivre ensemble qui caractérise la capitale. Ont suivi les pelotons des cinq régions économiques du pays et ceux de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), de l’Université de Lomé, de l’Ecole Supérieure des Affaires (ESA), du collège protestant de Lomé, du lycée de Tokoin et du CEG Agoè-Nord.

Le groupe folklorique Kinatchung de Dankpen

Après le passage des établissements scolaires et des formations académiques, l’assistance a découvert la richesse et la diversité culturelle du pays à travers les groupes folkloriques, notamment Djabontana de Korbongou et Borgou (Savanes), Kinatchung de Dankpen, Tchebé de l’Ogou et Gbénodou Habobo de Vo. Ces ensembles musicaux et dansants, représentant les traditions et le patrimoine du pays, viennent rendre hommage aux racines, à l’histoire et à l’esprit communautaire qui font la force du Togo.

Ces festivités, honorant la mémoire des pionniers de l’indépendance, qui ont fait naître la « Terre de nos Aïeux » au prix de nombreux sacrifices, ont été bouclées par des réjouissances populaires sur toute l’étendue du territoire.

Komla GOKATSE

Bernadette GNAMSOU

Clémentine PANASSA

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