Le peuple togolais a commémoré, le 24 janvier 2023, à travers l’ensemble du territoire national, le 49e anniversaire de l’attentat de Sarakawa survenu, le 24 janvier 1974. Un événement qui rappelle l’accident d’avion qui transportait le chef de l’Etat d’alors, feu Gnassingbé Eyadèma. Tout comme sur les lieux du drame à Sarakawa, dans la Kozah, où le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, a procédé au dépôt de gerbes au mausolée où se trouve l’épave de l’avion, une cérémonie similaire a eu lieu à Lomé, à la Place des Martyrs. Elle a été présidée par le Gal Damehame Yark, ministre de la Sécurité et de la Protection civile.
Le 24 janvier 1974, un avion transportant plusieurs personnalités togolaises, dont le président de l’époque, feu Gnassingbé Eyadèma, a eu un accident à quelques encablures de la localité de Sarakawa dans la préfecture de la Kozah. Fort heureusement, le président sort indemne, mais légèrement blessé, ce qui n’est pas le cas pour plusieurs autres compatriotes. Depuis lors, les Togolais s’en souviennent pour rendre grâce à Dieu pour la vie du Père de la Nation et prier pour le repos des âmes des disparus. Hier, le peuple togolais a commémoré le 49e anniversaire de cet attentat, marqué par des dépôts de gerbes de fleurs au mémorial de Sarakawa, par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé et dans les chefs-lieux des régions par d’autres personnalités.
A Lomé, c’est le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Gal Damehame Yark, qui s’est prêté à cet exercice, en déposant au pied de la stèle érigée en mémoire des martyrs du Togo, un bouquet de fleurs. Puis suivront la sonnerie aux morts, l’Hymne national et l’audition du message du président Eyadèma qui appelle le peuple togolais, quel que soit ce qui lui arriverait, « à continuer la bataille que nous avons entreprise ensemble pour notre indépendance économique ». La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, des députés, des autorités militaires, traditionnelles et civiles.
A noter que l’accident de Sarakawa est survenu lors d’une période de refroidissement dans les relations entre la France et le Togo pour des raisons commerciales. Le Togo ayant décidé de créer, quelques jours auparavant, l’Office Togolais des Phosphates (OTP) concurrençant, de ce fait et directement, la Compagnie Togolaise des Mines du Bénin (CTMB) qui détenait la majorité du capital dans l’exploitation du minerai. Cet accident apparait donc comme un sabotage dans le but d’assassiner le président. En conséquence, le miraculé de Sarakawa prend des mesures de rétorsion, en nationalisant la CTMB, le 2 février 1974. Un acte courageux qui a permis au Togo d’engranger suffisamment de ressources, pour financer de grands projets de développement.
Le 24 janvier devient donc une date symbolique dite « Jour de la libération économique » et le site de Sarakawa, un mémorial autour duquel sont organisées les manifestations officielles en hommage au président miraculé et aux victimes. Elle reste toujours gravée dans la mémoire collective du peuple togolais, pour garder allumée la flamme patriotique.
Zeus POUH-PEKA
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