Economie / Développement

3e réunion du Conseil National du Crédit de l’année 2022 : Le taux de croissance s’établit à 5,9%, la dette publique maîtrisée à 61% du PIB

Le ministre Sani Yaya, entouré du ministre-conseiller Pré Simfèitchéou et du DN de la BCEAO, Kossi Ténou, a présidé les travaux.
3e réunion du Conseil National du Crédit de l’année 2022 : Le taux de croissance s’établit à 5,9%, la dette publique maîtrisée à 61% du PIB

Le Conseil National du Crédit s’est réuni, le 6 octobre 2022, à la direction nationale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Lomé. Les travaux ont porté, essentiellement, sur l’examen de l’évolution de la situation économique, monétaire et du système bancaire et financier, au 30 juin 2022. L’on retient que, malgré la conjoncture économique mondiale, l’économie nationale demeure résiliente, en raison des différentes mesures de politiques économiques prises par le gouvernement sous la houlette du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé. Ces mesures économiques, conjuguées à celles prises, le 16 septembre dernier, par le chef de l’Etat, ont permis de décélérer l’inflation galopante et son impact négatif sur le pouvoir d’achat des ménages. Des évolutions jugées, globalement, satisfaisantes par le Conseil qui a salué, au passage, les dix mesures présidentielles.

Les membres du Conseil National du Crédit lors des travaux

Les membres du Conseil National du Crédit lors des travaux

La 3e réunion du Conseil National du Crédit pour le compte de l’année 2022, s’est tenue, à Lomé, sous la conduite du ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, en présence du directeur national de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Kossi Tenou et du ministre conseiller du président de la République, Simfèitchéou Pré. A l’ordre du jour de la rencontre, l’analyse de la situation économique, monétaire et du système bancaire et financier, au 30 juin 2022.

Une économie nationale résiliente malgré la conjoncture

Selon le compte rendu fait à l’issue des travaux par le ministre Sani Yaya, président du Conseil, l’on retient que sur le premier point, le Conseil a constaté que, malgré les risques qui pèsent sur l’économie mondiale, l’économie nationale s’est montrée résiliente. Le taux de croissance projeté pour 2022 ressort à 5,9% après 5,5% en 2021. Tout ceci, dans un contexte marqué par la maîtrise de la dette publique qui s’établit à 61%, à fin juin 2022, contre 62% un an plus tôt. Le conseil a pu aussi constater que, malgré le contexte inflationniste au niveau mondial, les mesures mises en œuvre par le gouvernement ont porté leurs fruits, car nonobstant le taux relativement élevé, il y a une décélération depuis mars 2022. En effet, sur les huit premiers mois de l’année, le taux d’inflation moyen est ressorti à 7,5% après 7,8% à fin juin 2022 et 8,2% au 31 mars 2021, au moment où dans d’autres pays, ce taux est à deux chiffres. Ce qui relève, selon le ministre Sani Yaya, la pertinence des mesures prises par le gouvernement, sous la haute impulsion du chef de l’Etat, pour juguler l’inflation. Il a souligné que le Conseil a salué les dernières mesures prises par le président de la République, pour atténuer l’impact de cette inflation sur la population et préserver leur pouvoir d’achat. « Le Conseil a exprimé sa gratitude et ses remerciements au chef de l’Etat et à l’ensemble du gouvernement pour ces mesures fortes » qui permettent d’atténuer l’impact de la flambée des prix sur les ménages, a-t-il précisé.

Le soutien de plus en plus renforcé des banques à l’économie nationale

Au plan de la situation bancaire et financière, le Conseil s’est réjoui de l’évolution favorable de l’activité bancaire et le soutien de plus en plus renforcé des banques à l’économie nationale. Il s’est aussi félicité de l’amélioration du taux de dégradation c’est-à-dire, de la situation financière et prudentielle de ces banques et celle des systèmes de gestion des risques, avec un taux de dégradation du portefeuille qui est ressorti à 10% cette année, contre 16% en 2021. La même tendance est observée au niveau des systèmes financiers décentralisés, avec un taux brut de dégradation du portefeuille chiffré à 6% au 30 juin 2022, contre 7% à fin juin 2021, pour une norme de 3%. Ce qui indique, de l’avis de M. Yaya, qu’il y a une saine gestion de ces banques. Raison pour laquelle, le Conseil les a encouragés à poursuivre les efforts d’assainissement de leurs portefeuilles et de leur situation financière, de sorte à avoir les moyens pour accompagner le développement économique du pays et, surtout les politiques économiques mises en œuvre par le gouvernement.

Le soutien aux PME et TPME salué

Les membres se sont réjouis de constater qu’il y a un effort qui est fait par les banques, pour améliorer le soutien aux PME/PMI et aux Toute petites entreprises, autrement il y a eu une augmentation assez remarquable de l’évolution des crédits accordés à ces acteurs au cours de l’année, malgré la crise économique. Ainsi, souligne le ministre de l’Economie et des Finances, « sur les six premiers mois de l’année 2022, les montants des nouvelles mises en place de crédits aux micros, petites et moyennes entreprises sont ressortis à 75 milliards, 11 milliards et 41 milliards en progression de 38%, 82% et 149% respectivement, par rapport aux niveaux enregistrés, la même période de l’année 2021 ». D’autres produits mis en œuvre par les banques et, dont l’évolution a été également favorable, sont le crédit-bail et l’affacturage. En effet, selon le ministre Sani Yaya, « le volume des crédits-bails a crû en glissement annuel de 16%, pour atteindre 14 milliards. Quant aux financements par affacturage, leur montant a connu une forte progression avec un encours qui s’établit à 9 milliards à fin juin 2022, contre 2 milliards un an plus tôt ». L’assemblée s’en est félicitée, en exhortant les banques à poursuivre leurs efforts pour soutenir l’économie nationale. En outre, le Conseil leur a demandé de veiller à améliorer la qualité des services qui sont apportés à la clientèle, de manière à encourager les clients à revenir à leurs guichets et, par ricochet, à élargir le taux de bancarisation sur toute l’étendue du territoire.

Il a, par ailleurs, salué le décret adopté récemment en marge du séminaire gouvernemental de Kpalimé, visant à mettre sur pied un observatoire national de la qualité des services financiers. Le Conseil pense que la mise en œuvre rapide de cet observatoire va contribuer à améliorer l’inclusion financière et l’élargissement du taux de pénétration bancaire et des services financiers sur toute l’étendue du territoire national.

Blandine TAGBA-ABAKI

 

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