Un colloque international sur le thème « Gastronomie et enjeux contemporains » a été animé, sur le campus universitaire de Lomé. Cette rencontre a servi de lancement pour la première édition du Festival La Marmite, qui court du 11 au 15 mai à Lomé. Il vise à célébrer la gastronomie togolaise et africaine et promouvoir une alimentation saine pour les générations actuelles et à venir.
L’Université de Lomé (UL) a servi de cadre, hier, à un colloque international sur le thème : « Gastronomie et enjeux contemporains ». Il a réuni des médecins, géographes, économistes, gestionnaires, historiens, sociologues et des anthropologues autour de plusieurs panels et a permis aux participants de repenser la chaine alimentaire de la production jusqu’à la consommation, en passant par la transformation. Ils ont mené des réflexions sur le savoir-faire culinaire togolais et la gastronomie africaine. En effet, selon les organisateurs, la gastronomie n’est pas simplement le plat préparé, mais plutôt toute la chaine de production, depuis le paysan qui cultive jusqu’au consommateur, en passant par les étapes de transformation. Ce qui met en jeux plusieurs disciplines. D’où, l’organisation de ce colloque qui a servi, en même temps, de lancement de la première édition du Festival La Marmite, qui se tient, à partir d’aujourd’hui sur l’esplanade du Palais des congrès de Lomé.
A l’occasion, le ministre de la Culture et du Tourisme, Dr Kossi Gbényo Lamadokou, a indiqué que le FESMA rentre dans la vision du chef de l’Etat de promouvoir la culture togolaise et d’en faire le socle de son développement. Il a ajouté que ce festival cadre avec la feuille de route gouvernementale (2020-2025) dans son projet 19, qui attend du secteur de la culture et du tourisme, une offre touristique de loisirs. « Ce festival, dans des conditions scientifiques, professionnelles et surtout ludiques, favorise une mobilisation de personnalités diverses autour de la découverte de notre pays, à travers les mets locaux de ses différentes régions », a souligné le ministre, précisant que le FESMA renforce la volonté du gouvernement à promouvoir la consommation locale, en mettant en avant la chaine de production culinaire du pays.
Pour le promoteur du FESMA, M. Jean-Paul Agboh Ahouélété, le FESMA est un cadre pour rendre un hommage mérité à toutes les personnes qui font de la cuisine togolaise et africaine, une référence au-delà des frontières. « Nous sommes ici pour célébrer ces personnes qui, pour la plupart sans aucune formation de type académique, ont inventé et revisité les plats qui agrémentent nos réceptions familiales », a-t-il souligné. Il s’agit aussi pour lui de réunir des professionnels, des amateurs, ainsi que le public autour de la valorisation du patrimoine gastronomique togolais et africain. « Il s’agit d’informer, de rassembler et de fédérer autour des saveurs locales, en faisant la promotion des produits du terroir », a précisé le promoteur, faisant remarquer que, de nos jours, les ressources tendent à se raréfier et, l’augmentation de la population a une incidence certaine sur la disponibilité des superficies cultivables. « Si on ajoute à ces éléments le dérèglement climatique, on comprend vite qu’il y a urgence à anticiper sur ce que sera notre alimentation demain ». Dans ce sens, M. Agboh Ahouélété a ajouté que le FESMA est une occasion de célébrer l’existant, encourager le brassage gastronomique et promouvoir une alimentation saine pour les générations actuelles et à venir.
Françoise AOUI
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