Du 21 au 26 mars dernier a eu lieu à Lomé, la onzième conférence biennale de l’Eglise Méthodiste du Togo (EMT) sous le thème : « Passons à l’autre rive ». Cette conférence s’est déroulée sous l’égide du révérend pasteur Godson Téyi Lawson Kpavuvu, président de l’EMT. Couplée de la célébration des 180 ans de l’arrivée de l’Evangile et du Méthodisme au Togo, elle a connu la participation des délégués de tous les districts du pays et d’ailleurs. La commémoration de cet anniversaire a été marquée par des festivités qui ont connu leur apothéose, samedi, avec un culte d’action de grâce officié à l’Eglise Locale Pénuel de Lomé-Tokoin Wuiti. Diverses personnalités y étaient pour témoigner leur soutien à cette communauté religieuse.
La onzième conférence biennale de l’Eglise Méthodiste du Togo (EMT) a pris fin, samedi 25 Mars 2023, après six jours de travaux consacrés à la refonte de ses institutions et à la réorientation de ses structures. La rencontre a permis aux participants d’échanger sur les rapports de la session pastorale, des commissions spécialisées, des départements et du président de l’EMT. La conférence a été sanctionnée par une déclaration dans laquelle plusieurs résolutions ont été prises. Selon cette déclaration, l’analyse des différents rapports fait ressortir la nécessité de fédérer davantage les forces et compétences autour des objectifs du plan stratégique, afin de renforcer la visibilité de l’Eglise au Togo et dans le monde. Ainsi, la conférence a envisagé de créer un fonds d’appui à l’évangélisation et d’initier un partenariat avec les EMT du Ghana et du Nigéria. Elle entrevoit de former les pasteurs évangélistes, de redéfinir le concept de jeune méthodiste, de créer un centre d’écoute pour les enfants en situation de vulnérabilité. Il a été, également, décidé de créer un département « Santé, VIH et Pandémie » en lien avec le Programme Méthodiste de Développement Communautaire du Togo (PMDCT). La conférence entend aussi mettre en place un Conseil d’Administration de la radio Gloire à Dieu, une chaine de l’EMT.
La tenue de cette conférence a coïncidé avec la célébration des 180 ans d’existence et des 23 ans d’autonomie de l’EMT, deux anniversaires commémorés avec le soutien des autorités politiques, administratives, religieuses et traditionnelles. La rencontre a connu la participation de plusieurs délégations venues des Etats Unis d’Amérique, d’Allemagne, de l’Angleterre, de la France, Suisse, Gambie, Sierra-Léone, du Ghana et Nigéria. Elle a été marquée par un culte d’action de grâce concélébré par un collège de pasteurs, sous la supervision du président de l’EMT, pasteur Godson Téyi Lawson Kpavuvu. Celui-ci a expliqué que son église souffle déjà 180 bougies marquées par la mise en œuvre de plusieurs activités dans divers domaines en faveur de la population. Mais, la conférence s’est surtout penchée sur l’usage des langues locales au Togo. « La décision de la conférence pour le peuple togolais concerne l’utilisation de la langue locale. Nous avons compris que nous sommes en train de perdre notre langue et l’Eglise a pris la résolution que les grandes émissions et écoutes soient faites en langues locales. Ceci, pour avoir un enracinement dans ces langues, parce qu’on réfléchit à partir de sa culture et de sa langue ». Il a fait savoir que la conférence a entrepris d’impliquer fortement la diaspora dans les orientations de l’Eglise, en vue du développement. Selon lui, il s’agit de les intégrer, afin qu’ils aient un lien continu avec le Togo, leur pays d’origine.
Au sujet des actions de l’EMT, il a fait savoir qu’elle a permis le développement de l’intelligentsia au Togo, d’œuvrer en faveur de l’alphabétisation en français et en anglais et l’évangélisation à travers le pays. « Elle participe à la résolution des conflits à travers ses équipes de veille », a-t-il ajouté, en révélant que l’EMT a axé son plan de travail sur l’évangélisation, le témoignage, les services en faveur du développement et la digitalisation de ses activités.
Revenant sur le thème « Allons à l’autre rive », le président de l’EMT a expliqué qu’il permet de repenser pour mieux réorienter les actions de développement, de faire des perspectives pouvant permettre à relever les défis.
Cyril EKPAWOU
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