Protection Sociale

Les gardes-frontières et acteurs communautaires de Sanvee-Condji renforcent leurs compétences en gestion d’enfants migrants  sur le Corridor Abidjan-Lomé-Lagos

Les agents formés
Les gardes-frontières et acteurs communautaires de Sanvee-Condji renforcent leurs compétences en gestion d’enfants migrants  sur le Corridor Abidjan-Lomé-Lagos

L’hôtel Master Christi, à Aného, abrite, un atelier de formation des gardes-frontières et acteurs communautaires à la frontière de Sanvee-Condji sur la mobilité et l’accompagnement protecteur des enfants. La vingtaine de participants vont, pendant ces deux jours, échanger sur le concept mobilité des enfants, les catégories d’enfants concernés par la mobilité, les critères de leur identification, le système de référencement et les méthodes de gestion de ces enfants en termes d’accompagnement social personnalisé.

Chaque année, des milliers d’enfants et jeunes quittent leur communauté ou pays d’origine pour se retrouver soit dans une ville de leur pays ou dans d’autres pays. Ces enfants et jeunes souvent sans papiers comptent parmi les plus vulnérables en termes de protection et de développement, mais aussi parmi les plus difficiles à atteindre. Ils sont très vulnérables aux abus, à l’exploitation, à la traite, à la violence et à la délinquance et éprouvent des difficultés d’accès aux services sociaux de base dans leur milieu de transit ou de destination.

La formation des gardes-frontières et acteurs communautaires de Sanvee-Condji qui a démarré    s’inscrit  dans le cadre du projet régional de protection des enfants migrants le long du corridor Abidjan-Lagos (projet CORAL). Comme ceux de la frontière Togo-Ghana formés la semaine dernière, à Lomé, ces acteurs en contact permanent avec les enfants vont partager leurs expériences afin de mieux accomplir leur mission dans le respect des droits des enfants migrants. La rencontre devra en outre permettre de renforcer le travail en synergie et en réseau entre acteurs en vue d’une meilleure protection des enfants concernés par la mobilité.

Les participants vont, au cours des deux jours, partager les informations sur l’approche mobilité, l’accompagnement protecteur de l’enfant et le cadre juridique de protection de l’enfance. Ils auront aussi à susciter une réflexion commune sur l’opérationnalisation des mécanismes concrets de protection des enfants concernés par la mobilité et à partager les éléments essentiels de l’accompagnement social personnalisé dans un contexte de mobilité des enfants.

« Il s’agit de montrer aux participants ce que nous mettons dans la mobilité des enfants et de voir dans quelle mesures, lors que cet enfant quitte son milieu de résidence habituel pour aller s’installer dans un autre milieu, comment faire pour qu’il puisse bénéficier d’une protection tout au long du parcours et à destination. La formation va permettre à ce que les participants puissent savoir quel sera le rôle de chacun dans ce mécanisme de protection », a souligné M. Meck Chilé Adodo, formateur et coordonateur du Réseau Afrique de l’Ouest pour la Protection de l’Enfant (RAO).

En ouvrant les travaux, le représentant du ministre de la Sécurité, le Col. Baragou Bamana a félicité Tdh et ses partenaires pour ce projet en faveur des enfants en situation difficile. Il a rassuré du soutien de son ministère pour un accompagnement conséquent afin d’offrir une protection efficace à tous les enfants.

Le chef bureau Tdh, M. Yao Etsè a remercié l’UE pour son appui financier à la mise en œuvre du projet et reste convaincu du soutien du gouvernement pour sa réussite.

Faustin LAGBAI

 

 

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