Intégration régionale

20e session des chefs d’Etat de l’UEMOA à Lomé : Renforcer l’intégration économique et la sécurité au sein de l’Union

Photo de famille des chefs d'Etat de l'UEMOA
20e session des chefs d’Etat de l’UEMOA à Lomé : Renforcer l’intégration économique et la sécurité au sein de l’Union

Peu après la clôture des travaux du sommet conjoint CEEAC-CEDEAO, à Lomé, lundi 30 juillet, en fin d’après-midi, les chefs d’Etat et de gouvernement et les délégations des huit pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) se sont retrouvés, dans la salle Concorde de l’hôtel 2 Février. Là, ils ont tenu une session ordinaire, la 20e du genre qui les réunit chaque année, depuis la création de cette organisation sous-régionale, en 1994. Cette rencontre  s’est déroulée sous l’égide du président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, président en exercice de la Conférence, avec la participation de ses pairs des pays membres dont le chef d’Etat Faure Essozimna Gnassingbé, hôte de l’évènement.

Les travaux de la 20e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA, dans la capitale togolaise, ont porté notamment sur des questions de l’intégration économique, financière et du développement, ainsi que sur celle relative aux problèmes sécuritaires dans les Etats de l’Union et à la vie de l’organisation.

La cérémonie d’ouverture est marquée par deux allocutions : celles du président de la Commission de l’UEMOA, M. Abdallah Boureima et du président en exercice de l’Union, M. Alassane Dramane Ouattara, chef d’Etat de la Côte d’Ivoire, suivies des discussions à huit clos.

Selon le chef de la Commission, les chefs d’Etat ont passé en revue la situation économique dans les pays de l’Union, qui se porte bien avec un taux de croissance confortable avoisinant 7% en 2017 et des perspectives pour 2018 qui sont également bonnes. Les dirigeants des Etats membres de l’Union ont également fait un tour d’horizon sur la revue des programmes et projets communautaires au sein de l’UEMOA, dans le respect d’une initiative prise en 2013, prévoyant qu’on passe en revue les textes qui régissent l’Union, afin d’apprécier l’état de leurs transposition et application dans l’ensemble des 8 Etats membres. Là également, il ya eu des avancées notables, et des performances ont été réalisées au niveau de trois domaines pris en compte par la revue, à savoir la gouvernance économique, le marché commun et les politiques sectorielles.

Les dirigeants et chefs de gouvernement de l’Union ont en outre analysé la situation de la convergence au niveau de l’Union. Ils ont noté avec satisfaction que des progrès  importants ont été réalisés en 2017 par rapport à 2016 puis, envisagé de bonnes perspectives qui laissent espérer que  l’objectif de convergence pourra être atteint à l’horizon 2019. Enfin, les chefs d’Etat ont examiné la question relative au marché commun, étant donné que l’objectif de l’intégration vise la construction d’un vaste marché commun pour faciliter la libre circulation des biens et des personnes. Au regard des insuffisances relevées à ce niveau, des mesures sont prises pour que les avancées enregistrées puissent être accélérées au cours de la revue 2018.

Mutualiser les efforts pour une riposte collective à l’insécurité

Après la gratitude exprimée à ses pairs et un remerciement particulier  adressé au chef de l’Etat togolais, le président Ouattara a fait observer que cette assise se tient dans un contexte où la situation sécuritaire dans de la sous-région reste préoccupante. Elle est marquée, a-t-il dit, par « la recrudescence çà et là d’actes terroristes, des enlèvements et autres crimes perpétrés par des groupes armés, dans la seule volonté de semer la peur et la désolation ».

A ce titre, il a rappelé l’importance de la solidarité entre les Etats de l’Union et salué la mise en œuvre d’un plan d’actions pour la paix et la sécurité dans l’espace UEMOA, adopté le 5 juin 2016 à Dakar (Sénégal). « Il est impérieux de mutualiser nos efforts pour une riposte collective car l’insécurité n’a pas de frontière », a-t-il lancé.

C’est donc à juste titre que le président en exercice de l’UEMOA a salué toutes les initiatives de la communauté internationale qui concourent à rendre opérationnel le G5 Sahel. Il a souligné que la Côte d’Ivoire va poursuivre, dans le cadre de son mandat et celui de à la prochaine présidence au Conseil de sécurité des Nations Unies, « l’effort de mobilisation et de soutien aux opérations de paix de l’UA et du G5 Sahel ».

Abordant le contexte politique dans la sous-région, M. Ouattara a dit que celui-ci reste marqué par des tensions sociopolitiques dans certains pays. A cet effet, il exhorte « les acteurs politiques à privilégier le dialogue ». D’autre part, il a souhaité que l’élection présidentielle au Mali, dont les résultats du vote sont attendus, connaisse une issue heureuse.

Pour rappel, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement est l’organe suprême qui définit les grandes orientations de la politique de l’Union. Elle se réunie au moins une fois l’an, en session ordinaire. La Conférence nomme les présidents et les membres des organes et institutions de l’Union.

Martial Kokou KATAKA / Bernardin ADJOSSE

 

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