Santé

Vers la mise en place d’une cellule de certification des médicaments traditionnels améliorés

Les participants à la rencontre
Vers la mise en place d’une cellule de certification des médicaments traditionnels améliorés

Le Centre de Recherche et de Formation sur les Plantes Médicinales (CERFOPLAM) organise à l’Université de Lomé (UL), un colloque international sur le thème : «De la phytomédecine vers le médicament pour un développement durable en Afrique». Cette rencontre de trois jours  vise à faire le point des activités dudit centre et à élaborer un plan stratégique, en vue de développer les médicaments traditionnels améliorés. Cette assise va également permettre de procéder à une exposition-vente des médicaments traditionnels améliorés avérés du Togo.

Le colloque international du Centre de Recherche et de Formation sur les Plantes Médicinales (CERFOPLAM) sera marqué par de diverses communications, ainsi que des sessions de formation à l’endroit des  ressources humaines capables d’entreprendre des recherches sur les plantes médicinales. Ceci, en vue de rationnaliser la médecine traditionnelle et d’obtenir des médicaments traditionnels améliorés. Il sera également question, au cours de cette rencontre, de trouver des pistes de solutions à même d’orienter les politiques dans ce domaine. Enfin, ce colloque a pour finalité de baliser la voie à la mise en place d’une cellule interne de certification des médicaments traditionnels améliorés.

En lançant les travaux du colloque, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Pr. Koffi Agbénoto, a indiqué que selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 80% de la population africaine fait recours à la médecine traditionnelle pour se soigner et selon ce même rapport, au Togo, 50% de la population fait recours à cette médecine pour se soigner. «L’enjeu est de taille et l’exercice vaut la peine car, le développement de la phytomédecine au Togo est nécessaire, voire indispensable. (….). La phytotérapie représente ainsi une opportunité, à la fois, pour les pays du Sud et ceux du Nord et offre une possibilité à tous de se soigner autrement», a-t-il indiqué. Il a rendu hommage aux pionniers de la création du CERFOPLAM car, selon lui, par leur vision, ils ont, non seulement, formé des chercheurs  mais également, réussi à fédérer des énergies, en mettant en place une équipe de recherche qui opère en harmonie, dans un Centre de recherche sur les plantes. Il a enfin, exhorté les participants à se pencher sur les obstacles à l’émergence d’une médecine africaine dépouillée de l’épithète «traditionnelle» qui lui est souvent accolée.

Le Premier Vice-Président de l’Université de Lomé (UL), Pr. Komla Batawuila  a, de son côté, indiqué que la médecine locale a joué et continue de jouer un rôle déterminant dans la prise en charge des maladies endémo-épidémiques en Afrique subsaharienne.  «Néanmoins, on assiste à une concurrence dans l’occupation de l’espace sanitaire entre les praticiens de la médecine conventionnelle et ceux de la phytomédecine alors que ces deux médecines devraient être plutôt complémentaires pour lutter plus efficacement contre les pathologies qui minent le bien-être des populations», a-t-il fait remarquer.

Le président du comité d’organisation du colloque, Pr. Yaovi Améyapoh, a remercié toutes les bonnes volontés qui ont œuvré pour la tenue de cette rencontre et a souhaité que : «Que désormais au Togo, de la plante aux médicaments traditionnels améliorés en vente dans les officines, qu’il n’y ait qu’un seul pas à franchir, celui de la validation par une cellule scientifique pluridisciplinaire logée au sein de l’Université de Lomé (UL)», a-t-il indiqué.

Le Centre de Recherche et Formation sur les Plantes Médicinales (CERFOPLAM) a été créé le 23 août 1995, à l’initiative de quatre Enseignants-Chercheurs  pour fédérer les forces des différents laboratoires qui peuvent intervenir dans la fabrication des médicaments traditionnels améliorés. Depuis sa mise en place, il a formé les phytotérapeutes  à l’hygiène à observer dans la fabrication des médicaments et sur la toxicité des plantes. Le CERFOPLAM a développé plusieurs relations de travail avec des laboratoires à l’extérieur.

Françoise AOUI

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