Inondation

Une étude de gestion des inondations dans le Grand Lomé en cours de validation

M. Yoma Baka (au milieu) a ouvert les travaux
Une étude de gestion des inondations dans le Grand Lomé en cours de validation

Un atelier national de validation de l’étude intitulé « Aléas et risques d’inondation – atténuation des inondations dans le Grand Lomé » se tient, depuis le 12 septembre 2024, à l’hôtel St Lazaros, à Lomé. Initiative de l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC), cette rencontre se situe dans le cadre du projet Climate Risk et Early Warning System (CREWS) financé par la Banque Mondiale (BM). La rencontre est initiée pour recueillir les observations, commentaires et préoccupations des acteurs sectoriels, avant de valider les résultats de l’étude.

Le District Autonome du Grand Lomé (DAGL) concentre plus de 27% de la population togolaise et la survenue des inondations a occasionné, ces dernières années, d’importants dégâts humains matériels et environnementaux, qui annihilent les efforts de développement consentis par le gouvernement et ses partenaires. Dans ce contexte, il est indispensable d’élever le niveau de prévention, d’atténuation des risques et de préparation du pays. Face donc, à l’augmentation des risques climatiques, le gouvernement a entrepris la réalisation de grands travaux, parmi lesquels la construction et la réhabilitation des infrastructures d’assainissement en milieu urbain, semi-urbain et rural. La Banque Mondiale, s’inscrivant dans cette démarche du gouvernement et donnant avis favorable à la requête de l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC) a financé, à travers le projet Climate Risk et Early system (CREWS), une étude intitulée « Aléas et risques d’inondation-Atténuation des inondations dans le Grand Lomé ». Cette étude, réalisée par le cabinet d’étude Royal Haskoning DHV de la Hollande, a identifié les zones à risque, développé les options prioritaires et formulé des recommandations d’actions pour l’atténuation. De manière générale, on retient que les zones à risques sont la zone ouest de Lomé, les bas-fonds, les vallées et les zones des lacs, puisque leur capacité de stockage est limitée. Pour lutter contre ces inondations ou, du moins, en atténuer les effets, il faut revoir le réseau d’assainissement, sensibiliser les populations qui doivent s’approprier la gestion des risques de catastrophes, etc.

Une vue des participants à l’atelier.

Pour améliorer ce document, il se tient, depuis 12 septembre 2024, un atelier national de validation à Lomé. Cette rencontre de deux jours se propose d’analyser, d’amender et de valider l’étude, afin de la rendre conforme aux réalités du pays.

A cette occasion, le directeur général de l’ANPC, Lt-Col Yoma Baka, a confié que la gestion des inondations est un défi complexe qui nécessite une approche intégrée et des solutions innovantes. Les évènements climatiques extrêmes et les évolutions des infrastructures urbaines, a-t-il dit, imposent de repenser en permanence les stratégies et outils. Et c’est l’objectif de cette étude qui, non seulement, identifie les zones à risque d’inondation dans le DAGL, mais aussi élabore un ensemble d’options et de recommandations à court, moyen et long termes prioritaires pour l’atténuation des risques. De plus, a-t-il ajouté, cette étude détaille un ensemble équilibré d’options de gestion des risques structurels et non structurels pour les bassins versants urbains spécifiques du DAGL. « Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de valider ces conclusions ensemble. Votre retour d’expériences, vos critiques constructives et vos suggestions sont cruciaux pour garantir que ce rapport soit, non seulement, pertinent, mais également, opérationnel et adapté aux réalités du Grand Lomé », a-t-il dit. Raison pour laquelle, il a encouragé les participants à des discussions actives et ouvertes, afin d’assurer que toutes les perspectives, en adéquation avec les documents de planification du développement existants, soient prises en compte. « Il est essentiel que nous abordions cette validation avec un esprit critique, mais aussi avec une volonté commune de trouver des solutions efficaces et pragmatiques. Je suis convaincu que grâce à vos contributions, nous pourrons affiner nos recommandations et renforcer notre capacité collective à anticiper et à gérer les risques d’inondations de manière plus proactive », a-t-il ajouté.

M. Koffi Hounkpe, spécialiste en gestion des Risques et Catastrophes à la Banque Mondiale, a rappelé la disponibilité de la banque à accompagner le gouvernement dans la gestion des inondations au Togo. Le gouvernement, a-t-il reconnu, a fait d’énormes efforts, surtout en matière d’assainissement et de salubrité publique et, aujourd’hui, il faut l’apport de toutes les parties prenantes pour une meilleure gestion de ces inondations.

Mélissa BATABA

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