Une séance de travail entre les hommes d’affaires marseillais, membres de la communauté économique Africalink et togolais a eu lieu, le 17 octobre 2024, à Lomé, à l’initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo). Cet événement qui se situe dans le cadre d’une mission de prospection de trois jours au Togo, vise à explorer les opportunités de coopération dans divers secteurs d’activités et de nouer des partenariats économiques avec le Togo. C’était en présence de l’ambassadeur de France au Togo, M. Augustin Favereau, de diverses autres personnalités et invités.
Grâce à sa situation géographique unique, au cœur de l’Afrique de l’Ouest, et à ses infrastructures modernes, le Togo regorge de beaucoup de promesses pour les investisseurs. En plus, il est un carrefour stratégique pour le commerce dans la région, avec un accès direct à un marché de plus de 300 millions de consommateurs au sein de la CEDEAO. A cet effet, une mission de prospection d’opérateurs économiques marseillais, membres de la communauté économique Africalink, séjourne, durant trois jours au Togo, à l’invitation de la Chambre du Commerce et de l’Industrie du Togo (CCI-Togo). Hier, une rencontre d’échanges a eu le 17 octobre 2024, à Lomé, entre la mission et les opérateurs économiques togolais. L’objectif étant de générer des business et de trouver des solutions communes qui ont des intérêts au Togo, en Afrique et partout ailleurs. Il s’est agi également d’échanges d’expertises et de savoir-faire.
En effet, arrivée depuis mercredi le 16 octobre 2024, au Togo, la délégation marseillaise est composée d’opérateurs de différents domaines qui vont, durant trois jours, avoir des rencontres B to B, B to C, et des sessions networking avec des acteurs économiques togolais. Elle effectuera également des visites d’entreprises et des infrastructures locales, dont la Plateforme Industrielle d’Atéticopé (PIA). Il est prévu également des sessions de travail avec des partenaires nationaux. Ces différentes rencontres ont au menu plusieurs thématiques telles que l’industrie, les services, l’énergie, l’agroalimentaire et les nouvelles technologies.
Le Togo parmi les pays les plus réformateurs d’Afrique
A l’occasion, M. Mensah Koffi Vinyo, directeur de cabinet du ministère en charge du Commerce et de l’Artisanat, a souligné que cet événement, fruit de la collaboration entre la chambre marseillaise et celle du Togo, présente une nouvelle opportunité exceptionnelle pour le Togo de renforcer sa coopération économique avec la France. « Cette visite traduit l’intérêt croissant des entreprises françaises pour les opportunités d’investissement et de partenariat qui existent au Togo. Le leadership du chef de l’Etat a permis au gouvernement de réaliser des progrès significatifs, en matière de réformes administratives des affaires, grâce auxquelles le Togo se positionne parmi les pays les plus réformateurs d’Afrique, selon le dernier classement de la Banque Mondiale. C’est ainsi qu’avec 61 points sur cent, nous nous classons à la 3e place juste derrière le Rwanda et l’Ile Maurice, avec la validation de 9 indicateurs sur 10. Ce résultat n’est pas simplement un chiffre, mais le reflet de l’effort continu visant à rendre l’environnement de l’entreprenariat togolais plus attractif, plus compétitif et plus ouvert aux investissements internationaux. Ces réformes qui concernent aussi bien la digitalisation des services publics que la simplification des démarches administratives, sont des pierres angulaires de notre stratégie pour stimuler la croissance économique », a-t-il indiqué.
Parlant d’innombrables opportunités d’investissement au Togo, M. Kwassi Symenouh, président de la CCI-Togo, a laissé entendre que le Togo se distingue par sa zone franche, qui offre des avantages fiscaux compétitifs aux entreprises exportatrices, ainsi que la PIA, un hub industriel respectant les standards, conçu pour attirer des investisseurs dans des secteurs clés comme l’agro-industrie, le textile, les technologies et les énergies renouvelables. En plus de ces infrastructures, il a cité le port en eau profonde de Lomé, l’un des plus performants de la sous-région, qui peut traiter plus de 1,5 million de conteneurs par an. Ce qui en fait l’un des hubs maritimes les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest. Pour lui, le potentiel économique du Togo va bien au-delà de ses infrastructures. Il a mis un accent particulier sur le secteur agricole, pilier de l’économie togolaise, à travers sa contribution à environ 40% du PIB. A son avis, ce secteur offre d’innombrables opportunités, notamment dans la transformation des produits agricoles. « Il y a des filières comme le coton, avec une production de plus de 70.000 tonnes par an, le soja, dont 200.000 tonnes sont exportées, chaque année, le café, le cacao et le riz sont, aujourd’hui, au cœur de nos priorités de développement. Des initiatives ambitieuses sont en cours, pour améliorer la productivité et la compétitivité de ces secteurs », a-t-il fait savoir.
Firmin DEFALEONA
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