Des plans de développement des filières café et cacao du Togo, qui regroupent un ensemble d’axes, visant à améliorer les performances de ces filières dans le pays, font l’objet d’un atelier de validation ouvert, le mercredi 9 octobre 2024, à l’Hôtel Sarakawa à Lomé. L’assise de trois jours regroupe les acteurs du secteur autour des exposés-débats et des travaux de groupe thématique sur six thèmes, dont ceux relatifs au Règlement de l’Union Européenne sur la déforestation et la dégradation des forêts, ainsi que l’impact de ce règlement sur les filières café et cacao au Togo et des approches de solutions d’adaptation.
Le gouvernement, de concert avec le Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao, organise, le 9 octobre 2024, à Lomé, un atelier d’adoption des Plans de développement de ces deux filières dans le pays. Divers acteurs du secteur, transformateurs, consommateurs, négociants, partenaires et autres, prennent part aux travaux de validation de ces deux documents, qui constituent des références pour des actions dans le domaine. Car ces projets de plans, une fois adoptés, constitueront, non seulement de précieux outils indispensables à une bonne évaluation des filières café, cacao, mais aussi des supports fondamentaux pour le gouvernement, en vue de la mise en œuvre effective de ses actions futures.
La famille des participants à l’atelier avec les personnalités.
A l’ouverture des travaux, la ministre Kayi Mivédor-Sambiani, du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, a indiqué qu’il est très important pour le Togo de se doter de tels documents en ce moment précis, afin de s’inscrire définitivement dans le processus de professionnalisation des deux filières, à chaque niveau de la chaîne de valeurs, en vue de permettre aux différents acteurs de jouir véritablement du fruit de leur labeur. « Certes, le Togo n’est pas un gros producteur dans ces deux spéculations, mais nous nous évertuons à préserver la qualité de nos produits et nous devons persévérer dans cette dynamique. A cet effet, il n’est pas superflu de rappeler qu’en raison de la bonne qualité de nos produits, les divers prix obtenus dans les concours internationaux demeurent des témoignages vivants qui doivent être capitalisés et nous propulser davantage. Les plus récents concernent deux (02) médailles d’or et une (01) médaille de bronze, obtenues lors du concours Cocoa of Excellence Awards 2023 », a rappelé la ministre. Au passage, elle a évoqué la récente élection du Togo au Secrétaire général du Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC) et au poste de président du Comité Economique de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO), à travers le compatriote Enselme Gouthon.
Le directeur de cabinet du ministère en charge de l’agriculture, Konlani Dindiogue, pour sa part, a indiqué que la nouvelle dynamique insufflée au secteur agricole, à travers la feuille de route gouvernementale, vise à garantir durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Togo par la production nationale, et à promouvoir les industries de transformation agroalimentaire, source de création d’emplois, de richesses et d’amélioration des conditions de vie des producteurs, en particulier les jeunes et les femmes. « C’est dans cette logique que le ministère chargé de l’agriculture salue l’élaboration de ces plans nationaux de développement, qui permettront à terme, de mobiliser des financements pour des projets structurants, afin de redynamiser les filières café et cacao, en les rendant durables, économiquement profitables à tous les acteurs et particulièrement aux producteurs », a-t-il dit. Selon lui, le Togo possède un potentiel énorme pour devenir, en matière de café et cacao, un acteur majeur, au plan régional et mondial, en promouvant les pratiques agricoles durables et en mettant l’accent sur la transformation.
Le secrétaire général du CCFCC, M. Enselme Gouthon, a fait comprendre que l’élaboration de ces plans a été très inclusive, en impliquant les acteurs, depuis le terrain, les autorités locales et traditionnelles, les techniciens, les leaders d’opinion, jusqu’aux principaux acteurs à Lomé, y compris des départements ministériels. A son avis, à travers ces plans, les acteurs ambitionnent « à l’horizon 2030, des filières café et cacao performantes sur toute leur chaine de valeur respective, créatrices de richesses et d’emplois décents et permanents, surtout en milieu rural, à travers une culture professionnalisée, compétitive et durable ». Il a renseigné que ces plans accordent une place de choix à la transformation et à la consommation locales qui constituent une préoccupation essentielle, tant pour le Togo, que pour l’Organisation Internationale du Café (OIC) et l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC).
Du reste, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée, en présence de M. Solomon Rutega, secrétaire général de l’OIAC, et de M. Michel Arrion, directeur exécutif de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO).
Bernardin ADJOSSE
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