Recherche et Innovation

Un atelier ouvert à Lomé sur la création des fonds nationaux dédiés à la Recherche et à l’Innovation

Mme Dzifa Gameti (2e de la droite) à l'ouverture des travaux
Un atelier ouvert à Lomé sur la création des fonds nationaux dédiés à la Recherche et à l’Innovation

Des experts et cadres des universités de 20 pays membres de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) réfléchissent, depuis le 6 mai 2024, à Lomé, sur la question liée à la création de fonds nationaux pour la Recherche et l’Innovation (R&I). Organisée avec la collaboration du ministère de l’Enseignement supérieur, cette rencontre veut aider les pays participants à améliorer la qualité et l’efficacité de leurs politiques et écosystèmes de recherche et d’innovation. Après trois jours de partage d’expériences, un manuel sera élaboré pour renforcer l’efficacité des instruments de financement.

Photo de groupe après l’ouverture de l’atelier

Un atelier régional d’apprentissage mutuel sur la création de fonds nationaux pour la recherche et l’innovation réunit, depuis le 6 mai 2024 Lomé, plusieurs experts des pays membres de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP). Il s’agit de leur permettre d’explorer des thèmes spécifiques de recherche et innovation. Au cours de cette rencontre, les experts et cadres de ces 20 pays vont échanger, de manière structurée, sur les bonnes pratiques et explorer les moyens appropriés, à travers un exercice d’apprentissage mutuel. Cet exercice vise à renforcer les capacités des participants, en s’appuyant sur les expériences des pays qui disposent déjà d’un fonds en la matière. Cet exercice offre également l’opportunité aux pays disposant de fonds déjà établis de présenter leurs expériences et d’explorer les adaptations nécessaires. De même, les pays qui prévoient de mettre en place un fonds ou qui sont en train de le faire pourront éviter les écueils potentiels et assurer une utilisation efficace des ressources. « Avec le mécanisme de soutien des politiques, on soutient les 79 pays membres de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) dans l’implémentation, l’amélioration des politiques ou des stratégies de recherche et de l’innovation. Il y a également de connaissances, d’expertises, de potentiels en Afrique et c’est pourquoi, nous avons organisé cette rencontre, la toute première au Togo, pour essayer de faire un exercice d’apprentissage mutuel sur la création de fonds nationaux pour la recherche et l’innovation. Ainsi, des experts et les cadres du Togo vont échanger sur comment créer des fonds pour la recherche et l’innovation, afin de souscrire à un développement durable », a laissé entendre M. Alessandro Bello, membre de l’Unité d’assistance technique du mécanisme de soutien de politiques et programmes. 

La question au Togo

Au Togo, le gouvernement entend faire de la recherche et de l’innovation des véritables leviers de développement. Car le pays dispose d’un potentiel scientifique important à peine valorisé, faute de mécanismes de financement. Selon M. Kossi Sénamé Dodzi, directeur de la recherche scientifique, depuis l’an dernier, le Togo a émis la volonté, à travers un appel à manifestation d’intérêt, en soumettant à l’OEACP le cas de la recherche et de l’innovation, pour bénéficier d’une assistance technique permettant de mettre en place un fonds. « Dans ce processus, une équipe d’experts a été commise pour travailler sur la faisabilité de la mise en place de ce fonds. Le processus a suivi son cours, avec une mission de terrain, au mois de novembre, où ils ont rencontré les acteurs de l’écosystème de la chaine de l’innovation avec qui ils ont échangé sur la faisabilité technique, politique et juridique de ce fonds. En avril dernier, il y a eu une première restitution de cette étude de faisabilité. Le Togo gagne beaucoup en apprenant de ses pairs qui ont déjà mis en place ce mécanisme de la recherche », a-t-il fait.    

En ouvrant la rencontre, Mme Dzifa Gameti, directrice de cabinet du ministère en charge de l’Enseignement supérieur, a loué cette rencontre qui reste une conviction profonde que c’est en faisant converger les connaissances et expériences que la voie du développement et de l’épanouissement mutuel s’ouvre, tel que souhaité par les pères panafricanistes. « L’intérêt de cet atelier est double. Au-delà des échanges ici à Lomé, il vous permettra de mettre en place un réseau transnational des acteurs en charge de la recherche et de l’innovation. L’exercice constitue une occasion unique pour poser les bases d’une collaboration régionale et sous-régionale visant à garantir des réponses efficaces et efficientes aux problèmes nationaux complexes et transfrontaliers, en matière de financement de la recherche et de l’innovation. Cette occasion nous est offerte au Togo pour apprendre de nos pairs, au moment où notre pays se trouve dans le processus de création d’un fonds national de la recherche et de l’innovation », a-t-elle fait savoir.

Yankolina M. TINGAENA

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