Economie Numérique

UEMOA : Le salon international des professionnels de l’Economie Numérique du secteur ouvert à Lomé

Les officiels et autres personnalités à l'issue de l'ouverture des travaux.
UEMOA : Le salon international des professionnels de l’Economie Numérique du secteur ouvert à Lomé

Lomé accueille, depuis le 24 septembre 2025, la 3e édition du Salon International des Professionnels de l’Economie Numérique de l’UEMOA (SIPEN-UEMOA), autour du thème « L’humain au centre de la transformation numérique dans l’espace UEMOA ». Organisé par l’Entente des Spécialistes Togolais en Technologies de l’Information et de la Communication (ESTETIC), en collaboration avec le Regroupement des Organisations Professionnelles des TIC de l’UEMOA (ROP–TIC), cet événement entend fédérer les différents acteurs pour qu’ils travaillent ensemble à l’intégration régionale et à la digitalisation de l’économie africaine.

Après Dakar en 2023 et Abidjan en 2024, Lomé abrite, du 24 au 26 septembre, la 3e édition du Salon International des Professionnels de l’Economie Numérique de l’UEMOA (SIPEN-UEMOA). Cette assise portée par l’Entente des Spécialistes Togolais en Technologies de l’Information et de la Communication (ESTETIC), en partenariat avec le Regroupement des Organisations Professionnelles des TIC de l’UEMOA (ROP–TIC), a bénéficié d’un appui institutionnel de taille : celui du ministère de l’Economie numérique et de la Transformation digitale de la République Togolaise. Rassemblant décideurs publics, entreprises, startups et investisseurs, l’initiative promeut les opportunités d’investissement et favorise la synergie des écosystèmes numériques de l’Afrique de l’Ouest.

La conférence inaugurale a planché sur « l’humain au centre de la transformation numérique dans l’espace UEMOA ». D’autres sessions discuteront des questions essentielles et dynamiques du secteur de l’économie numérique. Il est également prévu des ateliers sur des thématiques diverses, notamment « l’art numérique et la conservation du patrimoine immatériel », « la création de l’IA, présentation de cas d’usages », « l’intelligence artificielle pour le développement : accélérer la transformation de l’inclusion numérique ». Des master class mettront l’accent sur l’entreprenariat, sans oublier l’espace d’exposition, pour mettre en avant l’innovation dans les secteurs clés comme la finance, la santé, l’agriculture et la cybersécurité.

Ouvrant les travaux, par visioconférence depuis New York, où elle prend part à l’Assemblée générale des Nations Unies, la ministre de l’Economie numérique et de la Transformation digitale, Cina Lawson, a indiqué que le Togo a décidé, très tôt, de placer l’humain au centre de la transformation digitale. Aujourd’hui, une loi sur l’écosystème d’innovation introduite à l’Assemblée nationale, entend soutenir les starts up par des mesures d’incitation fiscales, mais aussi par des formations et le financement. Un autre point important qu’elle a mentionné est la digitalisation inclusive. « La stratégie Togo digital, que nous avons élaborée durant la crise de la Covid, s’est beaucoup concentrée dans le domaine de l’inclusion. La raison pour laquelle nous voulions digitaliser le Togo était d’abord et avant tout pour pouvoir inclure les Togolais dans la société et l’économie. Cela voudrait dire que plusieurs projets doivent être mis en œuvre, afin de faciliter l’inclusion du citoyen dans son propre pays », a laissé entendre la ministre Lawson.

D’autres projets, comme par exemple, la plateforme de services publics, vont s’appuyer sur l’identité biométrique. Parce que, chaque citoyen va pouvoir se connecter pour avoir accès aux services et mettre son numéro d’immatriculation unique. Donc, le premier grand projet de la digitalisation inclusive est l’identité biométrique. Le second projet appelé le Registre social des populations et des ménages, vise à segmenter les ménages et les populations dans un registre social. Enfin, le troisième programme de la digitalisation inclusive est la digitalisation des paiements.

La transformation numérique repose sur plusieurs piliers fondamentaux

Dans son intervention, le Commissaire de l’UEMOA en charge du Département du Développement de l’Entreprise, des Mines, de l’Energie et de l’Economie Numérique, Paul Koffi Koffi, a invité les Etats à ne pas sauter les étapes essentielles du b.a.-ba du numérique, de l’accès à l’informatique, à internet, permettant des instruments technologiques. Selon lui, la transformation numérique en Afrique repose sur plusieurs piliers fondamentaux, dont un environnement propice, des politiques et une réglementation adaptée, des infrastructures numériques accessibles, le renforcement des compétences, ainsi que la promotion de l’innovation et de l’entrepreneuriat numériques. Par la suite, il a relevé que la transformation numérique touche l’ensemble des secteurs clés de l’économie, en y apportant des avantages majeurs. Dans l’administration publique, elle améliore l’efficacité des services, accélère les processus, optimise les coûts, notamment grâce à l’intelligence artificielle et renforce l’accessibilité. Pour en tirer pleinement parti, il est indispensable de développer les services en ligne, de former les agents, d’adopter des méthodes agiles et de promouvoir une culture de l’innovation, tout en garantissant l’inclusion numérique de tous les citoyens. Elle impacte, également de manière significative, des secteurs stratégiques tels que la santé, l’éducation, l’agriculture, l’environnement, le commerce, la culture et le tourisme.

Le président de l’ESTETIC, Kwaku Agbeko Dogba, et celui de ROP–TIC, Antoine NGom, ont exprimé leurs remerciements au gouvernement togolais et à la Commission de l’UEMOA, pour leur contribution à l’organisation de cet évènement.

Quatre protocoles d’accord ont été signés à Lomé.

Komla GOKATSE

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