Le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a accordé trois audiences, ce vendredi 17 Janvier 2020, au palais de la présidence, à plusieurs personnalités, dont la première est allée à une forte délégation de la « Fondation de Brazzaville ». A sa sortie, le porte-parole de la délégation, M. Kabiné Komara, a indiqué que la « Fondation de Brazzaville » est présente à Lomé dans le cadre du sommet sur les faux médicaments. Il s’est réjoui que le Chef de l’Etat ait accepté que la Fondation « se réunisse ici à Lomé pour lancer cette importante initiative sur les faux médicaments ». « Nous avons été agréablement impressionnés par l’engagement du président de la République du Togo, non seulement à prendre ce problème de manière totalement déterminée et constante, mais également à faire le plaidoyer au niveau du contient», a-t-il souligné. Pour l’ancien Premier ministre de la Guinée Conakry, cette initiative n’est que « le premier point de départ », pour faire en sorte que la lutte contre les faux médicaments, qui est une grande cause de destruction de la santé des populations africaines. M. Komara a également souligné que ce phénomène est aussi une source de financement du terrorisme, un autre fléau qui menace la stabilité des pays Africain.
M. Omar Hilale, président du Conseil Exécutif de l’UNICEF est la seconde personnalité à être reçue par le président Faure Gnassingbé. Il a indiqué, au sortir de son entrevue avec le chef de l’Etat, être allé « transmettre un message de soutien, de solidarité et d’appui» de son organisation à « l’initiative de Lomé contre les médicaments falsifiés». « C’est pour lui dire que l’UNICEF s’approprie également cet effort régional pour lutter contre les faux médicaments qui est un fléau mondial mais qui nécessite une démarche holistique élargie, avec une vision », a-t-il affirmé. Pour lui, le trafic des médicaments falsifiés n’est pas l’apanage de l’Afrique, il touche tous les continents d’où un la nécessité d’ériger un front commun. M. Omar Hilale a également fait savoir que « l’initiative de Lomé » lance un message fort et important. « Cela signifie que les pays africains prennent désormais en main la santé de leurs populations. Auparavant, ils comptaient sur les autres. Maintenant, ils vont compter sur leurs propres forces et l’exemple que donnent le Togo et ces voisins est un exemple pour le reste du continent. Je suis sûre qu’il va inspirer d’autres chefs des autres régions, afin qu’ils se joignent à ce projet pour mutualiser les efforts, en vue de combattre ce fléau», a-t-dit.
La dernière audience est allée à l’ancien ministre de la Coopération de la France, M. Michel Roussin et à l’ancien commandant de l’Opération SERVAL au Mali, le Gal Marc Foucaud. M. Michel Roussin a fait savoir qu’il est présent à Lomé, « pour soutenir et accompagner l’action des chefs d’Etat dans la lutte contre les faux médicaments ». « Les chefs d’Etat ont pris cette décision et nous sommes ici pour les accompagner. Lomé est le centre d’une conférence qui va marquer les esprits», a-t-il lancé.
Quant au Gal Marc Foucaud, il a indiqué que dans le cadre du suivi et de la répression du trafic de faux médicaments, il a un rôle de conseiller de la « Fondation de Brazzaville ». Selon lui, le trafic de faux médicaments comme tous les autres trafics bénéficie à des réseaux criminels et ces derniers sont imbriqués intimement à des groupes armés qui déstabilisent plusieurs pays. « Ces trafics aliments le terrorisme sur le plan financier. Moi j’apporte ma contribution, en tant qu’ancien commandant de l’Opération SERVAL pour expliquer et comprendre comment ça se passe et essayer de trouver des solutions les plus adaptées », a-t-il souligné.
Yves T. AWI
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