La modernisation de l’armée togolaise touche toutes ses entités, dont la police nationale, qui vient de bénéficier, dans le cadre du « Projet d’Appui à la Formation de la Police (PAFP) au Togo », d’ un premier lot de matériel, destiné à l’équipement des nouveaux locaux (en cours d’achèvement) de son école à Davié,. La remise de ce matériel a donné lieu jeudi à une cérémonie officielle en présence du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Col Damehame Yark, de l’ambassadeur de l’Union Européenne au Togo, M. Nicolas Berlanga-Martinez et diverses personnalités civiles, de police et de gendarmerie nationales.
Financé à hauteur de 3 millions d’euros, soit près de 2 milliards de F CFA, par l’Union Européenne, le « Projet d’Appui à la Formation de la Police (PAFP) au Togo », qui vient de livrer son premier lot de matériels d’équipement de l’école nationale de police à Davié, a deux objectifs. D’une part, il vise à soutenir le ministère de la Sécurité et de la Protection civile en participant à l’équipement mobilier de cette école, dont le coût global de réalisation de toutes les infrastructures est évalué à environ 9 milliards de F CFA. D’autre part, le projet va contribuer à restructurer le système de formation de la police togolaise dans l’optique de la rapprocher davantage de la population, « grâce à une démarche plus efficace et plus respectueuse des Droits de l’Homme », souligne-t-on.
En effet, l’école nationale de la police du Togo aura pour fonction d’assurer aussi bien la formation initiale que la formation continue des personnels des trois corps de la police nationale, à savoir : les commissaires de police, les officiers de police, les sous-officiers et les agents de police. L’exécution de ce programme, entamée à l’initiative du gouvernement togolais, est réalisée en plusieurs étapes, dont le premier est en cours d’achèvement. Composée d’un bâtiment pédagogique, d’une structure d’hébergement des élèves et d’un bâtiment administratif, l’école (érigée sur un espace de 15 hectares), à vocation sous-régionale et régionale, sera en mesure d’accueillir simultanément 200 élèves, tous corps confondus. Le projet est mis en œuvre par l’opérateur « Expertise France ».
Le matériel réceptionné, jeudi, est composé de trois véhicules 4×4 de direction, 1 pick-up et un véhicule utilitaire. Il est attendu, pour compléter ce dispositif, un minibus, un camion de transport de troupes et deux motos, en plus de la partie mobilier (tables, bancs, chaises, tableaux, lits…), qui sera livrée dès que les bâtiments seront achevés, suivie enfin des équipements informatiques et bureautiques.
Rendre la police togolaise plus républicaine
« Il s’agit, pour cette première étape, du matériel d’exercice pour les moniteurs certifiés des gestes techniques et professionnels d’intervention, ainsi qu’une partie du linge », a précisé le commissaire divisionnaire Abalo Assih, directeur de l’école nationale de police.
Dans ce cadre, l’ambassadeur de l’Union Européenne au Togo, M. Nicolas Berlanga-Martinez, a souligné l’engagement des partenaires de l’Union à « renforcer, auprès des autorités togolaises, le côté républicain de la police nationale, visant à la rapprocher davantage des citoyens », Puis, il a fait savoir que ce projet s’inscrit également dans le processus de décentralisation dans lequel l’UE est aussi fortement engagée.
« Le chef de l’Etat a toujours manifesté sa volonté d’avoir une police professionnelle et républicaine, qui ne peut se soustraire de la formation. C’est dans cette dynamique qu’il a donné des instructions pour la construction de la nouvelle école de police et nous avons été heureux du soutien multiforme de l’Union Européenne… », a déclaré le ministre Damehame Yark, en charge du département de la Sécurité et de la Protection civile. Il a précisé que ce volet formation des formateurs qui se poursuit, a commencé depuis 2015.
L’école nationale de police togolaise a été créée en 1979. La nouvelle école de Davié devra ouvrir ses portes d’ici septembre prochain. Une cellule pédagogique est déjà à pied d’œuvre, constituée de 60 formateurs nationaux certifiés.
La Fondation Hans Seidel, la coopération française de la Direction de la Coopération Internationale (DCI) et le bureau régional de sécurité de l’ambassade des Etats-Unis apportent aussi leur concours pour la réalisation de ce projet
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